Un schisme est la séparation d'un groupe en deux parties. Dans la tradition biblique, le premier schisme est la séparation entre le royaume d'Israël et le royaume de Juda après le règne de Salomon.
Étymologie
Le mot vient du grec: σχισμός / skhismós, qui signifie « séparation », du verbe grec: σχίζω / skhízô, « couper, fendre ». On peut dire aussi qu'un schisme est une séparation d'une religion pour en former une nouvelle. Les chrétiens non-Orthodoxes se divisent en plusieurs groupes : les catholiques-romains, les catholiques-romains "traditionalistes", les anglicans, les anglicans "high church" et "continuing" (traditionalistes), juifs "messianiques", etc., et les très nombreuses sous-divisions du protestantisme (luthériens, calvinistes, évangéliques, pentecôtistes, adventistes, ménonites, baptistes, etc.).
Schismes récents
Plusieurs schismes sont survenus au cours de l'Histoire, même à l'intérieur des Églises orthodoxes. Par exemple, le schisme des Vieux-Croyants (XVIIe siècle) a entraîné de violentes persécutions de la part des autorités tsaristes.
Le schisme intervenu au XIe siècle, en 1054, entre l'Église de Rome et l'Église de Constantinople a abouti à la constitution des deux grands courants du christianisme représentés désormais par l'Église catholique romaine ou Église latine, en Occident, et l'Église orthodoxe en Orient. À l'origine de ce schisme figurent à la fois la fameuse querelle du Filioque et le sac de Constantinople par les Croisés, au moment de la Quatrième Croisade en 1204. L'Église d'Occident avait en effet adopté progressivement, entre le VIe et le IXe siècle, l'ajout du mot filioque dans la phrase du Credo de Nicée à propos du Saint Esprit. Le Symbole de la Foi affirme que le Saint Esprit « procède du Père » (Évangile de saint Jean, 15, 26) ; en ajoutant « et du Fils » (« ex Patre Filioque procedit »), l'Église d'Occident a ouvert la voie au schisme de 1054. Au plan du dogme, cet ajout revenait à inventer une double émanation du Saint Esprit, ce qui conduit inévitablement à nier l'unité de la base divine et à attribuer deux origines à Dieu [1].
Sources
- Wikipédia.fr
Références
- ↑ Olivier Clément, L’Église orthodoxe, P.U.F., 2002, p. 7 à 9.