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Chant byzantin

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Hymnographie
Le '''chant byzantin''' est le [[chant liturgique]] traditionnel de l'[[Église orthodoxe]], historiquement développé en langue grecque, puis en arabe (ou syriaque). Au cours des derniers siècles le répertoire en usage a été adapté aux diverses langues des peuples orthodoxes, conduisant ainsi au développement de [[tradition]]s parallèles.
==Histoire==
===Hymnographie===L’origine du chant byzantin remonte aux premiers siècles de l’ère chrétienne, dans la partie orientale de l’Empire Romain ; mais c’est surtout à partir de l’[[Édit de Milan]] (313 ap. J.-C.) quand l’[[Église]] est sortie des catacombes, que le chant liturgique commença à se développer. Au cours des trois premiers siècles, c'est la psalmodie accompagnée par une sorte de refrain chanté par l'assemblée et appelé en {{Lang-el|ὑπακοή}} (''hypakoi'') qui occupe la plus grande place dans la prière publique de l’Église. Le nombre des [[fidèle]]s augmentant, le chant devait alors tenir une place plus importante dans les célébrations et s’est enrichi au fil des siècles de nouvelles [[hymne]]s et de nouvelles mélodies plus ornées, conduisant au développement d’une [[hymnographie]] et d’une tradition de [[chant sacré]] du plus haut niveau, transmise de génération en génération jusqu’à nos jours. Le <br>À partir du IV<sup>e</sup> siècle, l'acclamation originelle se développe en une phrase puis en une strophe dite [[Tropaire]] (en {{Lang-el|τροπάριον}}). Il prend le pas sur le verset et s'exécute sur une mélodie plus ornée selon le mode du chant de deux chœurs se répondant en alternance, ou ''chant byzantin est antiphoné'' (en {{Lang-el|ἀντίφωνος}}). Il n'y a eu, primitivement, qu'un seul tropaire propre à chaque fête appelé ''tropaire apolytikion'' (en {{Lang-el| ἀπολυτίκιον}}). L'hymnographie fit un progrès considérable le jour où le tropaire devint un modèle, un patrimoine de portée universelle encore peu connu ''[[hirmos]]'', (en dehors {{Lang-el|εἵρμος}}) pour de sa sphère d’influence directenouveaux tropaires composés sur le même rythme et chantés sur la même mélodie.
Ses Les premiers [[hymnographe]]s furent parmi les [[saint]]s [[hiérarque]]s de l’Église, [[théologien]]s et poètes [[mystique]]s. Ils écrivaient en grec - langue de culture de l’époque - et en arabe ou syriaque.Au début du VI<sup>e</sup> siècle, d'importantes innovations dans l’hymnographie sont introduites par Romanos, le plus célèbre des mélodes. Né à Émèse, il fut [[diacre]] à Beyrouth, puis vécut à Constantinople sous les empereurs Anastase I<sup>er</sup>, Justin et Justinien. Romanos le Mélode innova en composant des ''Poèmes'' dont les tropaires sont groupés dans un ordre particulier. En tête vient une strophe-prélude appelée ''[[kondakion]]'' (en {{Lang-el|κοντάκιον}}), indépendante du reste du poème dans sa facture comme dans sa mélodie, et qui s'achève sur une exclamation qui se retrouve à la fin de toutes les strophes du poème. Ensuite le tropaire modèle ou ''[[hirmos]]'' détermine la forme de toutes les strophes et sert de départ à l'acrostiche. Chaque strophe est appelée ''ikos'', en {{Lang-el|οἲκος}}, c'est-à-dire ''maison'' <ref>Père Néophyte Edelby, ''Liturgicon, Missel byzantin à l'usage des fidèles'', Éditions du Renouveau, Beyrouth, 1960, page 36.</ref>.
Le chant byzantin est un patrimoine de portée universelle encore peu connu en dehors de sa sphère d’influence directe.
 
===Musicologie===
Le système tonal du chant byzantin s’est développé surtout entre les IV<sup>e</sup> et VIII<sup>e</sup> siècles, en utilisant la théorie musicale de la Grèce antique - théorie qui avait atteint un niveau inégalé dans l’histoire. C’est à Saint [[Jean Damascène]] qu’est attribué (mais à tort) le rôle de l’organisation des huit tons<ref>Louis Bréhier, ''La Civilisation byzantine'', Albin Michel, 1970, p. 328 à 330.</ref> ; c’est lui qui a mis de l’ordre dans le foisonnement de divers types de chants liturgiques en les expurgeant de leurs éléments trop mondains et incompatibles avec le [[service religieux]]. Le livre d'office qu'on appelle l'[[Octoèque]] figure en effet déjà sur un papyrus du VII<sup>e</sup> siècle, soit plus d'un siècle avant la maturité de saint Jean Damascène.
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