Confession : Différence entre versions

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Se confesser implique de prendre conscience de notre état de pécheur. Il ne s'agit pas de faire une liste de ses péchés comme d'un acte juridique. Le péché est ce qui nous exclut du Royaume de Dieu. Il s'agit de reconnaître les causes de cette exclusion : nous avons rompu l'alliance avec Dieu par négligence, par convoitise, par orgueil, en condamnant notre prochain... Nous avons échangé le désir de la Vie Eternelle contre la recherche du plaisir mondain. Nous prenons conscience de l'esclavage des pensées, des habitudes, des passions qui nous séparent de l'amour de Dieu et de notre prochain.  
 
Se confesser implique de prendre conscience de notre état de pécheur. Il ne s'agit pas de faire une liste de ses péchés comme d'un acte juridique. Le péché est ce qui nous exclut du Royaume de Dieu. Il s'agit de reconnaître les causes de cette exclusion : nous avons rompu l'alliance avec Dieu par négligence, par convoitise, par orgueil, en condamnant notre prochain... Nous avons échangé le désir de la Vie Eternelle contre la recherche du plaisir mondain. Nous prenons conscience de l'esclavage des pensées, des habitudes, des passions qui nous séparent de l'amour de Dieu et de notre prochain.  
  
Pourquoi aller se confesser ? Nous sommes impuissant à nous sortir du piège du péché sans l'aide de Dieu. C’est pourquoi par la confession nous attendons le salut de Dieu seul. Nous ne cherchons pas d'excuses à notre comportement : ce ne sont pas nos excuses qui nous sauveront, mais l'amour de Dieu, tandis qu'elles nous empêchent de le demander sincèrement. Il ne faut pas non plus désespérer du pardon de Dieu. Nous ne pouvons pas nous sauver, mais Dieu le peut.
 
  
Confesser ses péchés est l'objet d'une lutte intérieure. Nous essayons de nous justifier, de considérer nos péchés comme banals ou anodins.  
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Pourquoi aller se confesser ? Nous sommes impuissant à nous sortir du piège du péché sans l'aide de Dieu. C’est pourquoi par la confession nous attendons le salut de Dieu seul. Nous ne cherchons pas d'excuses à notre comportement : ce ne sont pas nos excuses qui nous sauveront, mais l'amour de Dieu, tandis qu'elles nous empêchent de le demander sincèrement. Il ne faut pas non plus désespérer
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du pardon de Dieu. Nous ne pouvons pas nous sauver, mais Dieu le peut.
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Confesser ses péchés est l'objet d'une lutte intérieure. Nous essayons de nous justifier, de considérer nos péchés comme banals ou anodins. Les petits péchés sont plus dangereux que les grands, car ils n'invitent pas au repentir, ils passent inaperçus, mais ils nous rendent insensibles, aveugles à la présence divine.
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Certains ne vont pas se confesser, car ils n'ont pas conscience de péchés particuliers. Mais vivons-nous dans la Lumière incréée de Dieu ? Car nous avons le coeur pur, nous devrions voir Dieu comme le disent les Béatitudes. Si ce n'est pas le cas, cela signifie qu'un examen de conscience est nécessaire pour se réconcilier avec Dieu.
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Nous disons que nous n'avons pas de péché, parce que nous nous sommes habitués à cet état de pécheur, qui est un état de séparation avec Dieu, un peu comme nous nous habituons à notre propre odeur si forte soit-elle. Une bonne manière de prendre conscience de notre état est de se demander : Dieu est-il présent dans mon cœur ? Pourquoi n'y est-il pas ?
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Au contraire de ceux qui sont habitués à une vie tiède, déréglée et prisonnier de leurs passions, ce sont les saints qui ont davantage conscience de leur péché, car ils ont davantage conscience de la Présence de Dieu et de ce qui peut les en séparer. Un homme ne peut avoir ses péchés tant qu’il ne se sépare pas de ceux-ci. C'est pourquoi ce sont les Saints qui reçoivent le don des larmes, signe d'un éveil de la conscience.
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Il nous faut prier pour éveiller cette conscience, comme le montre la prière de Saint Éphrem le Syrien : "Seigneur, donne-moi de voir mes fautes."
  
 
==La préparation==
 
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La confession des péchés doit être précédée :
 
La confession des péchés doit être précédée :
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1)par un examen de conscience ;  
 
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2) par la ferme décision d'être guéri par la grâce divine et de se laisser désormais guider par la Sagesse évangélique ;
 
2) par la ferme décision d'être guéri par la grâce divine et de se laisser désormais guider par la Sagesse évangélique ;
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3) par le pardon des offenses, condition nécessaire pour être soi-même pardonné (cf. Mt 6,12-15 ; 18,23-25 ; Lc 17,3-4).
 
3) par le pardon des offenses, condition nécessaire pour être soi-même pardonné (cf. Mt 6,12-15 ; 18,23-25 ; Lc 17,3-4).
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4) la prière pour que Dieu éclaire son confesseur et lui donne une bonne parole, adaptée à son individualité, à mettre en pratique.
 
4) la prière pour que Dieu éclaire son confesseur et lui donne une bonne parole, adaptée à son individualité, à mettre en pratique.
  
 
==Pendant la confession==
 
==Pendant la confession==
Cette confession doit être  
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- complète : ne pas avouer le moustique, la petite infraction à la règle, pour oublier le chameau (l'amour de Dieu et du prochain),  
 
- complète : ne pas avouer le moustique, la petite infraction à la règle, pour oublier le chameau (l'amour de Dieu et du prochain),  
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- exacte : en disant simplement les circonstances aggravantes,  
 
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Le pénitent vient pour reconnaître ses fautes et non accuser d’autres personnes afin de se justifier.
 
Le pénitent vient pour reconnaître ses fautes et non accuser d’autres personnes afin de se justifier.
  

Version du 1 mai 2013 à 15:00

Cet article fait partie de la série
Spiritualité Orthodoxe
Saints Mystères
Baptême - Chrismation
Eucharistie - Confession
Mariage - Ordination
Sainte Onction
Trois étapes
Catharsis/Purification
Theoria/Illumination
Théosis/Divinisation
Hésychasme
Nepsis - Metanoia
Hesychia - Phronema
Mysticisme - Nous
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La Chasteté - L'Obéissance
La Stabilité - Le Jeûne
La Pauvreté - Le Monachisme
Vertus
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La Philocalie des Pères neptiques
L'échelle sainte
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La Confession (ou pénitence ou sacrement de la réconciliation) est l'un des Saints Mystères (ou sacrements) de l’Église Orthodoxe. Par elle, le pénitent reçoit le pardon divin du Christ pour tous les péchés que le pénitent confesse. La confession est donnée par un père spirituel (généralement le prêtre de la paroisse ou un moine). La confession peut être individuelle ou générale. La fréquence de la confession varie selon les recommandations du Père spirituel.

Les Sains Mystères de l'Eglise nous réconcilient à Dieu et nous ouvrent de nouveau les portes du Royaume. La confession renouvelle la grâce du Baptême, par la rémission des péchés donnée par le Christ et l'engagement à vivre une vie nouvelle dans le Christ.

La pénitence nous réconcilie avec Dieu, avec l'Eglise et avec nous-mêmes. Il s'agit d'une médication et d'un renouvellement de l'être. C'est aussi une restauration de l'ordre du monde, lequel souffre du désordre introduit par le péché. Il ne doit donc pas s'agir d'un acte juridique et obligatoire, d'une formalité : il s'agit d'un Mystère opérant notre transformation.

La conscience du péché

Se confesser implique de prendre conscience de notre état de pécheur. Il ne s'agit pas de faire une liste de ses péchés comme d'un acte juridique. Le péché est ce qui nous exclut du Royaume de Dieu. Il s'agit de reconnaître les causes de cette exclusion : nous avons rompu l'alliance avec Dieu par négligence, par convoitise, par orgueil, en condamnant notre prochain... Nous avons échangé le désir de la Vie Eternelle contre la recherche du plaisir mondain. Nous prenons conscience de l'esclavage des pensées, des habitudes, des passions qui nous séparent de l'amour de Dieu et de notre prochain.


Pourquoi aller se confesser ? Nous sommes impuissant à nous sortir du piège du péché sans l'aide de Dieu. C’est pourquoi par la confession nous attendons le salut de Dieu seul. Nous ne cherchons pas d'excuses à notre comportement : ce ne sont pas nos excuses qui nous sauveront, mais l'amour de Dieu, tandis qu'elles nous empêchent de le demander sincèrement. Il ne faut pas non plus désespérer du pardon de Dieu. Nous ne pouvons pas nous sauver, mais Dieu le peut.

Confesser ses péchés est l'objet d'une lutte intérieure. Nous essayons de nous justifier, de considérer nos péchés comme banals ou anodins. Les petits péchés sont plus dangereux que les grands, car ils n'invitent pas au repentir, ils passent inaperçus, mais ils nous rendent insensibles, aveugles à la présence divine.

Certains ne vont pas se confesser, car ils n'ont pas conscience de péchés particuliers. Mais vivons-nous dans la Lumière incréée de Dieu ? Car nous avons le coeur pur, nous devrions voir Dieu comme le disent les Béatitudes. Si ce n'est pas le cas, cela signifie qu'un examen de conscience est nécessaire pour se réconcilier avec Dieu.

Nous disons que nous n'avons pas de péché, parce que nous nous sommes habitués à cet état de pécheur, qui est un état de séparation avec Dieu, un peu comme nous nous habituons à notre propre odeur si forte soit-elle. Une bonne manière de prendre conscience de notre état est de se demander : Dieu est-il présent dans mon cœur ? Pourquoi n'y est-il pas ?

Au contraire de ceux qui sont habitués à une vie tiède, déréglée et prisonnier de leurs passions, ce sont les saints qui ont davantage conscience de leur péché, car ils ont davantage conscience de la Présence de Dieu et de ce qui peut les en séparer. Un homme ne peut avoir ses péchés tant qu’il ne se sépare pas de ceux-ci. C'est pourquoi ce sont les Saints qui reçoivent le don des larmes, signe d'un éveil de la conscience.

Il nous faut prier pour éveiller cette conscience, comme le montre la prière de Saint Éphrem le Syrien : "Seigneur, donne-moi de voir mes fautes."

La préparation

La confession des péchés doit être précédée :

1)par un examen de conscience ;

2) par la ferme décision d'être guéri par la grâce divine et de se laisser désormais guider par la Sagesse évangélique ;

3) par le pardon des offenses, condition nécessaire pour être soi-même pardonné (cf. Mt 6,12-15 ; 18,23-25 ; Lc 17,3-4).

4) la prière pour que Dieu éclaire son confesseur et lui donne une bonne parole, adaptée à son individualité, à mettre en pratique.

Pendant la confession

Cette confession doit être :

- complète : ne pas avouer le moustique, la petite infraction à la règle, pour oublier le chameau (l'amour de Dieu et du prochain),

- exacte : en disant simplement les circonstances aggravantes,

- sobre

- humble

Le pénitent vient pour reconnaître ses fautes et non accuser d’autres personnes afin de se justifier.