Cycle annuel fixe : Différence entre versions

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Le '''cycle annuel fixe''' (ou le cycle des fêtes fixes) est la partie fixe du [[calendrier]] liturgique orthodoxe, "qui s'est organisée à partir du IVe siècle autour des fêtes de [[Noël]] et de la [[Théophanie]] et très vite développé" <ref>Père [[Boris Bobrinskoy]], ''La vie liturgique'', Catéchèse orthodoxe, Cerf, 2000, p.81)</ref>.
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Le '''cycle annuel fixe''' (ou le cycle des fêtes fixes) est la partie fixe du [[calendrier]] liturgique orthodoxe, « qui s'est organisée à partir du IV<sup>e</sup> siècle autour des fêtes de [[Noël]] et de la [[Théophanie]] et très vite développé » <ref>Père [[Boris Bobrinskoy]], ''La vie liturgique'', Catéchèse orthodoxe, Cerf, 2000, p. 81.</ref>. Les offices de ce cycle sont contenus dans les volumes des ''Ménées''.  
  
De la superposition du cycle fixe avec le [[cycle annuel mobile]] il résulte le calendrier liturgiques orthodoxe.
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Le calendrier liturgique orthodoxe résulte de la superposition du cycle fixe avec le [[cycle annuel mobile]].
  
Quelques [[grandes fêtes]] du cycle fixe sont:
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Quelques [[grandes fêtes]] du cycle fixe sont :
 
*[[Noël]] - [[25 décembre]]
 
*[[Noël]] - [[25 décembre]]
 
*[[Théophanie]] - [[6 janvier]]
 
*[[Théophanie]] - [[6 janvier]]
 
*[[Transfiguration]] - [[6 août]]
 
*[[Transfiguration]] - [[6 août]]
*les fêtes de la Vierge Marie
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*les [[fête]]s de la [[Vierge Marie]] :
 
**Nativité de la Vierge Marie - [[6 septembre]]
 
**Nativité de la Vierge Marie - [[6 septembre]]
**Entrée de la Theotokos dans le Temple - [[21 novembre]]
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**Entrée de la [[Theotokos]] dans le Temple - [[21 novembre]]
**Synaxe de la Vierge Marie - [[26 décembre]]
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**[[Synaxe]] de la Vierge Marie - [[26 décembre]]
**Dormition de la Vierge Marie - [[15 août]]
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**[[Dormition]] de la Vierge Marie - [[15 août]]
*les fêtes de la Croix
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*les fêtes de la [[Croix]]
 
*les fêtes des [[saints]]
 
*les fêtes des [[saints]]
  
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Le [[culte]] des saints (dont la [[fête]] est la forme principale) a comme point de départ le culte des [[martyr]]s, qui étaient honorés par une assemblée locale de fidèles réunis autour du tombeau d'un martyr (ou du lieu où étaient déposées ses reliques), le jour de l'anniversaire de sa mort, la naissance à la vie éternelle.
 
Le [[culte]] des saints (dont la [[fête]] est la forme principale) a comme point de départ le culte des [[martyr]]s, qui étaient honorés par une assemblée locale de fidèles réunis autour du tombeau d'un martyr (ou du lieu où étaient déposées ses reliques), le jour de l'anniversaire de sa mort, la naissance à la vie éternelle.
  
A partir du IVe sècle, avec la fin des persécutions et la [[paix constantinienne]], le culte des martyrs se développe, se délocalise et s'universalise: "Au début, chaque Église honorait ses propres martyrs, à l’exclusion des autres ; c'était, pour chaque communauté, une série d’anniversaires de famille. Déjà, dans la première moitié du IVe siècle, on constate des emprunts à des Églises étrangères" <ref>Hippolyte Delehaye, ''Les origines du culte des martyrs'' (= ''Subsidia Hagiographica'', 20), 2ème édition, 1933 (réimprimé en 2004), p.91</ref>. Un peu plus tard l'on commença à célébrer, à côté des anniversaires des martyrs, ceux des [[évêque]]s. Puis, "D'autres noms encore allaient, presque partout, grossir les listes. Ainsi, quelques-uns des plus grands saints du [[Nouveau Testament]] sont fêtés dans la semaine de Noël : S. [[Étienne]], S. [[Jacques]] et S. [[Jean]], S. [[Pierre]] et S. [[Paul]]. Nous trouvons déjà ces fêtes établies en Cappadoce, dans le dernier quart du IVe siècle. […] Par une suite naturelle, tous les saints personnages, qui avaient été choisis par Dieu pour coopérer à la Rédemption, dans l'Ancien comme dans le [[Nouveau Testament]], devraient avoir leur place dans l'hommage solennel de la reconnaissance de l'Église […]. Le temps approche où l'objet du culte va une dernière fois s'étendre ; on assimilera aux martyrs les grands ascètes et d’autres personnages illustres par leur sainteté" <ref>H. Delehaye, ''Les origines...'', pp. 95-96</ref>.
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À partir du IV<sup>e</sup> siècle, avec la fin des persécutions et la [[paix constantinienne]], le culte des martyrs se développe, se délocalise et s'universalise : « Au début, chaque Église honorait ses propres martyrs, à l’exclusion des autres ; c'était, pour chaque communauté, une série d’anniversaires de famille. Déjà, dans la première moitié du IVe siècle, on constate des emprunts à des Églises étrangères »<ref>Hippolyte Delehaye, ''Les origines du culte des martyrs'' (= ''Subsidia Hagiographica'', 20), 2ème édition, 1933 (réimprimé en 2004), p. 91.</ref>. Un peu plus tard l'on commença à célébrer, à côté des anniversaires des martyrs, ceux des [[évêque]]s. Puis, « d'autres noms encore allaient, presque partout, grossir les listes. Ainsi, quelques-uns des plus grands saints du [[Nouveau Testament]] sont fêtés dans la semaine de Noël : Saint [[Étienne]], Saint [[Jacques]] et Saint [[Apôtre Jean|Jean]], Saint [[Apôtre Pierre|Pierre]] et Saint [[Apôtre Paul|Paul]]. Nous trouvons déjà ces fêtes établies en Cappadoce, dans le dernier quart du IVe siècle. […] Par une suite naturelle, tous les saints personnages, qui avaient été choisis par Dieu pour coopérer à la Rédemption, dans l'Ancien comme dans le [[Nouveau Testament]], devraient avoir leur place dans l'hommage solennel de la reconnaissance de l'Église […]. Le temps approche où l'objet du culte va une dernière fois s'étendre ; on assimilera aux martyrs les grands ascètes et d’autres personnages illustres par leur sainteté » <ref>H. Delehaye, ''Les origines...'', pp. 95-96.</ref>.
  
 
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Version actuelle datée du 6 décembre 2016 à 17:45

Le cycle annuel fixe (ou le cycle des fêtes fixes) est la partie fixe du calendrier liturgique orthodoxe, « qui s'est organisée à partir du IVe siècle autour des fêtes de Noël et de la Théophanie et très vite développé » [1]. Les offices de ce cycle sont contenus dans les volumes des Ménées.

Le calendrier liturgique orthodoxe résulte de la superposition du cycle fixe avec le cycle annuel mobile.

Quelques grandes fêtes du cycle fixe sont :

Les fêtes des saints

Le culte des saints (dont la fête est la forme principale) a comme point de départ le culte des martyrs, qui étaient honorés par une assemblée locale de fidèles réunis autour du tombeau d'un martyr (ou du lieu où étaient déposées ses reliques), le jour de l'anniversaire de sa mort, la naissance à la vie éternelle.

À partir du IVe siècle, avec la fin des persécutions et la paix constantinienne, le culte des martyrs se développe, se délocalise et s'universalise : « Au début, chaque Église honorait ses propres martyrs, à l’exclusion des autres ; c'était, pour chaque communauté, une série d’anniversaires de famille. Déjà, dans la première moitié du IVe siècle, on constate des emprunts à des Églises étrangères »[2]. Un peu plus tard l'on commença à célébrer, à côté des anniversaires des martyrs, ceux des évêques. Puis, « d'autres noms encore allaient, presque partout, grossir les listes. Ainsi, quelques-uns des plus grands saints du Nouveau Testament sont fêtés dans la semaine de Noël : Saint Étienne, Saint Jacques et Saint Jean, Saint Pierre et Saint Paul. Nous trouvons déjà ces fêtes établies en Cappadoce, dans le dernier quart du IVe siècle. […] Par une suite naturelle, tous les saints personnages, qui avaient été choisis par Dieu pour coopérer à la Rédemption, dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament, devraient avoir leur place dans l'hommage solennel de la reconnaissance de l'Église […]. Le temps approche où l'objet du culte va une dernière fois s'étendre ; on assimilera aux martyrs les grands ascètes et d’autres personnages illustres par leur sainteté » [3].

Notes

  1. Père Boris Bobrinskoy, La vie liturgique, Catéchèse orthodoxe, Cerf, 2000, p. 81.
  2. Hippolyte Delehaye, Les origines du culte des martyrs (= Subsidia Hagiographica, 20), 2ème édition, 1933 (réimprimé en 2004), p. 91.
  3. H. Delehaye, Les origines..., pp. 95-96.