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« Acquiers la paix intérieure, et des âmes par milliers trouveront le salut auprès de toi. » Saint Séraphin de Sarov.

L'hésychasme (prononcé hésykasme, du grec: ἡσυχασμός / hesychasmos, dérivé du verbe grec: ἡσυχάζω / hesychazo, qui signifie : « être en paix, garder le silence ») est une pratique spirituelle mystique enracinée dans la tradition de l'Église orthodoxe, pratiquée par l'hésychaste. Comme son nom l'indique, elle vise la paix de l'âme ou le silence en Dieu. Cette tradition trouve son expression dans la Philocalie des Pères Neptiques, recueil de traités et de conseils concernant la vie spirituelle et la pratique de la prière.

La recherche de l’hésychia peut être comprise en plusieurs sens, comme une recherche de ses conditions extérieures ou de l'état intérieur lui correspondant. Le premier sens, le plus littéral, signifie « fuir les hommes », selon la Parole donnée à Arsène, lorsqu'il demande les conditions du salut : « Fuis les hommes, demeure en silence, tiens-toi en repos »[1]. S’éloigner des tentations mondaines, c’est la voie des moines, lieu par excellence de l'épanouissement de la spiritualité hésychaste. Cependant l’hésychasme n’est pas une spiritualité réservée aux moines : les grands théologiens de l’hésychasme, comme le moine Grégoire Palamas, ont toujours insisté sur l’obligation commune aux laïcs et aux moines de prier sans cesse. La vocation de l’homme, sa divinisation, est unique et universelle, c'est-à-dire qu'elle est la même pour tous les êtres humains, quel que soit notre état. La fuite loin du monde dans un lieu de repos n’est donc pas la fin de la voie hésychaste, elle n’en est que le moyen. Si la fuite loin du monde est un moyen privilégié, il faut se garder de confondre ce qui n’est qu’un moyen avec la fin véritable de l'hésychasme : le repos de l’âme en Dieu, l’acquisition de la Paix du Christ. « Je vous donne la paix, je vous donne ma paix, non pas comme le monde la donne. » Cette paix s'acquiert par la douce présence du Saint Esprit dans notre cœur, préparé à une si grande visite par la vigilance intérieure de l'âme envers ses pensées (la nepsis, en grec: νῆψις).

Histoire de l'hésychasme

Une spiritualité monastique

L’enracinement monastique de la spiritualité chrétienne peut sembler paradoxale, quand on sait que les premières communautés chrétiennes ignoraient le monachisme, alors que ce mode de vie n’était pas inconnu de la culture juive de l’époque. Le désert était considéré comme le lieu du diable, dont Dieu fit sortir Israël. Si les prophètes s’y aventuraient, c’était pour l’affronter, faire reculer son territoire. Le désert qu’affrontaient les chrétiens des premiers siècles, c’était l’hostilité de ce monde. Quand le christianisme, au IVe siècle, est accepté et même honoré par le monde, les anachorètes devinrent plus nombreux. Ceux-ci continuaient la traversée du désert commencée dès les premiers siècles, contre le risque de l'assoupissement de l'église dans le monde soudain accueillant. L'Église adopta la spiritualité des moines, qui en devinrent l'avant-garde spirituelle.

Antoine le Grand

Il est le prototype de ceux qui partirent au désert pour y affronter le démon, et sortirent de ce combat, illuminés d'une grande paix intérieure et d'une capacité de discernement : elles attirèrent autour de lui les âmes en quête du salut.

Évagre le pontique

Évagre (346-399) fut formé auprès des Cappadociens, saint Basile de Césarée et saint Grégoire le Théologien.

Macaire

Saint Diadoque de Photicé

Grégoire de Nysse

Saint Maxime le Confesseur

Saint Grégoire Palamas

L’objectif le plus élevé de la voie hésychaste est la connaissance par expérience de Dieu. Au XIVe siècle, la possibilité de cette expérience de Dieu a été contestée par un moine calabrais, Barlaam le Calabrais, qui bien que membre de l'Église orthodoxe, était fortement influencé par la théologie scolastique occidentale. Barlaam affirmait que notre connaissance de Dieu ne pouvait être que propositionnelle. La pratique de l’hésychasme a été défendue par Saint Grégoire Palamas, dont le nom est fêté le deuxième dimanche du Grand Carême orthodoxe. Il est considéré comme le principal représentant de la tradition hésychaste.

Barlaam le Calabrais, évoquant certaines pratiques « psychophysiques », s'était moqué des hésychastes[2], en les traitant d'« omphalopsyques » (dont l'âme est dans le nombril), les accusant de prétendre voir Dieu en contemplant leur nombril [3].

Païssy Velitchkovsky

La tradition hésychaste dans l’Église d’Occident

Si Saint Jean Cassien n'est pas représenté dans la Philocalie à l'exception de deux brefs extraits, cela est probablement dû au fait qu'il écrivait en latin. Cependant, ses œuvres (Les institutions cénobitiques et les Conférences) sont la transmission des doctrines ascétiques des moines d'Égypte, et en particulier d'Évagre à l'Occident. Ces ouvrages ont constitué la base d'une grande partie de la spiritualité de l'Ordre de saint Benoît et des ordres qui en ont dérivé. Ainsi, la tradition de saint Jean Cassien en Occident concernant la pratique spirituelle de l'ermite peut être considérée comme une tradition parallèle et puisant ses origines dans la même source que celle de l’hésychasme pour l'Église orthodoxe.

Par ailleurs, la théologie catholique enseigne, suivant Thomas d'Aquin, que la grâce divine est toujours créée et que l'essence divine est acte pur, ce qui a pour conséquence d'unir les deux phénomènes en un seul[4]. Ainsi, la distinction entre essence et énergie en Dieu, exprimée par le saint orthodoxe Grégoire Palamas dans sa Défense des hésychastes, n'a jamais été reconnue par l'Église catholique. Cette distinction permet de rendre compte, selon l'enseignement de l'Église orthodoxe, de la possibilité pour l'homme de participer aux énergies de Dieu, sans jamais prétendre accéder à son essence, qui est au-delà de toute chose et inconnaissable.

Cependant, et indépendamment de cette distinction - certes essentielle dans la compréhension de l'Église orthodoxe - la spiritualité hésychaste, du fait de sa richesse et de son ampleur, s'est fait connaître en dehors des frontières de l'Église orthodoxe. Elle a pu être appréciée par des spirituels catholiques, particulièrement si l'on en donne une définition élargie comme la « recherche de la paix en Dieu ». C'est ainsi qu'un livre écrit par un frère Carme la comprend comme « voie de la tranquillité ». En ce sens, peut-il écrire sur son universalité : « Aussi, très pédagogiquement, le Christ dit à Arsène : « Reste tranquille ! », ce qui se dit en « grec: ἡσύχασε / hésuchasé ! » Cette pratique est à l'origine de l'hésychasme, courant monastique de solitude qui, en réalité se confond avec les origines mêmes du monachisme oriental. Ce fondement se retrouve dans toute vie et recherche authentique de Dieu, en Orient comme en Occident. Il ne peut y avoir de vie monastique, de vie de solitude ou de vie de relation authentique à Dieu sans cette ascèse de la disponibilité à son œuvre créatrice en nous, sans rester tranquille sous sa main puissante[5]

L'anthropologie hésychaste

Il s'agit, par un certain mode de vie, de rétablir l'homme tel que Dieu l'a créé avant sa chute, à son image et à sa ressemblance (Genèse, 1:26). Il faut ajouter que, selon la voie hésychaste, l'homme peut non seulement rétablir en lui l'image de Dieu, mais devenir comme « participant de la nature divine » (2 Pierre, 1:4). Selon l'Église orthodoxe, en effet, l'Incarnation de Dieu dans le Christ avait comme finalité de permettre à la nature humaine d'être déifiée. La voie hésychaste n'est pas autre chose que la voie de cette déification, voie d'union à Dieu. Cependant, cette union est une union d'amour. Il s'agit d'une voie d'humilité, où l'on demande à Dieu de venir habiter dans notre corps ("temple du Saint Esprit" selon saint Paul, Première Épître aux Corinthiens 6:19). Il ne saurait s'agir d'une technique ou d'une méthode permettant d'accéder à la divinité par ses propres forces. Il s'agit au contraire d'apprendre à s'ouvrir à la divinité, afin que ce ne soit plus notre volonté propre qui travaille en nous, mais la volonté de Dieu.

La théologie hésychaste

La théologie hésychaste est inséparable d'une ascèse, c'est-à-dire d'une pratique. Devenir réellement théologien, ce n'est pas lire des livres, c'est éprouver la vérité de la théologie dans l'expérience de la prière. C'est ce qu'affirma Évagre : « Si tu es théologien, tu prieras vraiment, et si tu pries vraiment, tu es théologien. »[6]. La théologie n'est donc pas affaire de spécialistes, d'universitaires, mais l'affaire de tous les chrétiens, dont le sens de l'existence est la connaissance de Dieu, une connaissance non pas livresque, mais intime, intérieure, dans le cœur.

La Prière hésychaste

La prière de Jésus et la prière du Cœur

Voir l'article : Prière de Jésus

Une forme de prière spécifique caractérise l'oraison hésychaste : cette forme consiste en l'invocation répétée du nom de Jésus au rythme de la respiration. Cette forme est appelée "prière de Jésus" car il s'agit de faire « descendre Jésus » dans le cœur, réceptacle du Saint Esprit. Cette forme est privilégiée, car elle permet de rester en prière en permanence, tout le long du jour, au milieu des occupations du monde. Elle permet à la fois une présence continuelle à la prière et le souvenir perpétuel de Dieu. Cependant l'hésychasme ne peut être réduit à une méthode de prière. Il faut par ailleurs remarquer que la prière vocale n'est que la prémisse de la prière véritable, celle de l'union à Dieu, au-delà de toute parole. C'est cette dernière prière que l'orthodoxie nomme prière du cœur.

La prière de Jésus a été rapprochée, par plusieurs historiens des religions, de certaines pratiques orientales du souffle [7] comme le mantra hindou ou le Zhikr soufi. Nous parlons plus longuement, plus bas dans cet article, du rapprochement de l'hésychasme avec ces prières orientales.

La prière hésychaste est une tradition chrétienne de prière où la participation du corps est importante.

L’attention intérieure comme ascèse de l’esprit

La pratique hésychaste consiste à acquérir la paix et le silence intérieurs et à s'isoler de l'affection des sens physiques. Les hésychastes interprètent l'injonction du Christ dans l'Évangile de Matthieu : « Allez dans votre réduit pour prier », pour signifier qu'il est nécessaire de s'isoler des sens extérieurs et de se tourner vers l'intérieur. Saint Jean du Sinaï, écrit : « Le vrai solitaire s'efforce de tenir renfermée et comme en prison dans son propre corps la substance incorporelle de son âme — suprême paradoxe." (L’Échelle sainte, degré 27.7) Puis, il décrit ainsi la pratique hésychaste :

« Ayez soin de vous tenir sur la partie la plus élevée de vous-même pour voir comment, quand, et d'où viennent les voleurs qui désirent ravager la vigne spirituelle de votre âme, et pour connaître combien ils sont nombreux. Une âme fatiguée des exercices de piété saura bien se rétablir et vaquer à la prière, et puis après reprendre ses exercices spirituels avec une ardeur toute nouvelle.  » (L’Échelle sainte, degré 27.23-24)

Ce passage montre l'importe, pour Saint Jean Climaque et à sa suite, pour l'hésychasme, d'une ascèse spirituelle, d'une vigilance (en grec: νῆψις, / nepsis) permanente à l'égard de nos pensées (les mauvaises pensées qui s'introduisent dans notre esprit étant les « voleurs »). La plupart des textes de la Philocalie traitent de cette vigilance et de l'analyse de ces pensées dont il faut apprendre à distinguer l'origine. Cette analyse « psychologique » (dans le sens d'une science de l'âme) doit beaucoup à la description par Évagre le Pontique, dans ses œuvres, des huit passions fondamentales.

La Prière de Jésus

Dans la solitude et retiré du monde, l’hésychaste répète la prière de Jésus: « Seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu, fais-moi miséricorde, à moi pécheur. » Il est important de signaler que jamais l'hésychaste ne traite la prière de Jésus comme une formule magique, une chaîne de syllabes dont la signification serait secondaire ou peu importante. L’hésychaste doit s'efforcer de réciter la prière de Jésus en portant la plus grande attention à son sens, l'animant d'une intention réelle.

La tradition hésychaste insiste sur l'importance de la vigilance et de l’attention. L’hésychaste doit s’efforcer à une extrême attention à la fois à la conscience de son monde intérieur et à l'expression de la prière de Jésus, sans laisser son esprit vagabonder. Tout en maintenant sa pratique de la Prière de Jésus, qui devient comme naturelle et perpétuelle, récitée vingt-quatre heures par jour, l’hésychaste doit cultiver l'ascèse intérieure qu'est la sobre vigilance (nepsis) à l'égard de ses pensées.

L’hésychaste doit attacher le désir, l’aspiration (Eros) à la pratique de la sobriété de façon à surmonter la tentation de l’acédie (paresse). Il se doit également d'user d’une colère extrêmement dirigée et contrôlée contre les pensées de tentation. L’importance de l'humilité est fortement soulignée dans la pratique de la prière de Jésus, de grandes mises en garde sont données dans les textes au sujet du désastre que représenterait pour l’hésychaste le fait d’agir dans l'orgueil, l'arrogance ou la prétention.

La garde du Cœur

L’hésychaste s'efforce, selon le conseil des Pères, de faire descendre son esprit (ou intelligence, en grec: νοῦς / noûs) dans son cœur. Si cette descente de l'esprit dans le cœur a pu être comprise d'une façon littérale et non métaphorique, comme se rapportant au cœur physique, ce qui est véritablement recherché c'est le « lieu du cœur » comme lieu le plus intérieur de la personne, où s'unifient le corps et l'esprit. L'objectif, à ce stade, est de continuer la pratique de la prière de Jésus avec l'esprit dans le cœur, en ayant une pratique libre d'images et d'affections extérieures (voir Pros Theodoulon). Ce qui signifie que par l'exercice de la sobriété (l'ascèse mentale contre les pensées de tentation), l’hésychaste arrive à une pratique incessante, continuelle, de la prière de Jésus avec son esprit et dans son cœur, où sa conscience n'est plus occupée par l’apparition spontanée d’images : son esprit a une certaine immobilité et comme vide, ponctué seulement par la répétition incessante de la prière de Jésus.

Cette étape est appelée la garde du cœur. Il s'agit d'un stade très avancé de la pratique ascétique et spirituelle, et tenter d'y accéder prématurément, surtout avec des techniques psychophysiques, peut provoquer de très graves dangers spirituels et émotionnels. Saint Théophane le Reclus a déjà fait remarquer que la respiration et les postures corporelles techniques ont été pratiquement interdites dans sa jeunesse, puisqu'au lieu d'avoir l'Esprit de Dieu, les gens n'ont réussi seulement qu'« à ruiner leurs poumons ».

L'expérience de Dieu

La garde de l'âme est l'objectif concret de l’hésychaste. Elle est un effort permanent jusqu’aux derniers instants. C’est dans la garde de l'esprit qu'il est porté à la contemplation par la grâce de Dieu.

Les hésychastes expérimentent généralement la contemplation de Dieu comme lumière (la "Lumière incréée" dont parle en particulier saint Grégoire Palamas). Quand l'hésychaste, par la miséricorde de Dieu, vit une telle expérience, il n'y demeure pas pendant une durée très longue (sauf de rares exceptions, comme par exemple dans la Vie de saint Savas le Fou en Christ, écrite par saint Philotheos Kokkinos au XIVe siècle), mais il retourne dans l'état où il doit continuer d'exercer la garde du cœur.

La tradition orthodoxe met en garde contre toute recherche de l'extase comme fin en soi. L’hésychasme est une tradition complexe de pratiques ascétiques ancrées dans la doctrine et la pratique de l'Église orthodoxe et destinées à purifier les membres de l'Église orthodoxe et à les préparer à rencontrer Dieu quand, et si, Dieu le veut, et par la grâce de Dieu. Le but est d'acquérir, par le biais de la purification et de la Grâce, l'Esprit Saint et le salut. Tous états extatiques ou autres phénomènes inhabituels qui peuvent se produire dans le courant de la pratique hésychaste sont à l’égard de cette fin considérés comme secondaires et sans importance, voire dangereux. Bien plus, la recherche d'expériences « spirituelles » inhabituelles peut en elle-même causer beaucoup de tort, au détriment de l'âme et de l'esprit du chercheur. Une telle recherche d'expériences « spirituelles » peut conduire à l'illusion spirituelle (en russe prelest, en grec plana), - l'antonyme de la sobriété - dans laquelle une personne se croit déjà sainte, a des hallucinations et « voit » des Anges, le Christ, etc. Cet état d'illusion spirituelle est, d’une manière superficielle et égoïste, agréable, mais peut conduire à la folie et au suicide, et, d'après les pères hésychastes, rend impossible le salut véritable.

Le mont Athos est le centre spirituel de la pratique de l’hésychasme. Saint Païssy Velitchkovsky et ses disciples répandirent l’hésychasme en Russie et en Roumanie, même si la pratque de la prière de Jésus était déjà connue en Russie, comme l’atteste la pratique autonome de saint Séraphin de Sarov.

La méthode hésychaste et les pratiques de méditation orientales

Si la pratique hésychaste peut être comparée - en raison de l'attention accordée aux postures du corps, au rythme de la respiration, à l'invocation perpétuelle - à la prière ou la méditation mystique des religions orientales (bouddhisme, hindouisme, jaïnisme, et en particulier avec le yoga) ou le soufisme, cette ressemblance doit cependant être nuancée, d'autant plus qu'elle est généralement rejetée par ceux qui s’inscrivent dans la tradition mystique et orthodoxe de l’hésychasme. En effet, les postures corporelles et la maîtrise de la respiration sont considérées toutes deux comme secondaires par les héritiers modernes de la tradition hésychaste au mont Athos[8] et par les plus anciens textes de la Philocalie (par exemple Sur les Deux méthodes de Prière de saint Grégoire le Sinaïte), insistant sur le rôle primordial de la Grâce de Dieu qui précède et amène à leur plein accomplissement nos efforts. En aucun cas, l'hésychasme ne saurait être considéré comme une « méthode » permettant d'arriver à la déification par nos propres moyens.

La pratique hésychaste, telle qu'elle est enracinée dans la tradition orthodoxe, est par ailleurs pleinement intégrée à la vie liturgique et sacramentelle de l'Église orthodoxe, comme le cycle quotidien de la prière de l'Office divin et de la Divine Liturgie. Si l’hésychaste limite ses activités extérieures afin de préserver sa prière, les prières liturgiques ne sont pas considérées comme des activités extérieures, mais au contraire comme un soutien à la prière intérieure. Il est ainsi toujours supposé, dans les textes hésychastes, que celui-ci est un membre de l'Église orthodoxe, et qu'il en respecte les prescriptions.

Références

  1. En ce temps-là, Abba Arsène habite encore dans le palais du roi. Il fait cette prière à Dieu : « Seigneur, conduis-moi sur le chemin où je serai sauvé ». Une voix lui répond : « Arsène, fuis loin des hommes et tu seras sauvé ». Arsène part loin des hommes. Il vit seul. Il recommence la même prière : « Seigneur, conduis-moi sur le chemin où je serai sauvé ». Il entend une voix. Elle dit : « Arsène, fuis, tais-toi, demeure en repos. Voilà les racines d'une vie sans péché ».
  2. Voir par exemple Curiosités théologiques par un bibliophile, Paris, Garnier, s. d., p. 116-117.
  3. Marie-Hélène Congourdeau, dans J.-M. Mayeur et al. (dir.), Histoire du christianisme, Desclée-Fayard, t. 6, 1990, p. 560.
  4. Catholic Encyclopedia : Hesychasm.
  5. L'Hésychia, Chemin de la tranquillité surnaturelle et de la fécondité ecclésiale, par Un frère Carme, Éditions du Carmel, Toulouse, 2008.
  6. Évagre, Chapitres sur la prière, n°61, trad. J. Touraille, in Philocalie des Père Neptiques, tome A1, p. 103.
  7. Encyclopædia Universalis, art. Hésychasme.
  8. Starets Éphraim de Katounakia, p. 114 (édition grecque)

Bibliographie

  • La spiritualité orthodoxe et la Philocalie, Père Placide Deseille, Bayard éditions, L'aventure intérieure, Paris, 1997.
  • Jean Meyendorff, Saint Grégoire Palamas et la mystique orthodoxe, Seuil, Maîtres spirituels, Paris, 1994.
  • La Philocalie des Pères Neptiques, trad. Touraille
  • L'échelle sainte, Saint Jean Climaque
  • L'art de la prière, Higoumène Chariton
  • L'Hésychia, chemin de la tranquillité surnaturelle et de la fécondité ecclésiale, par un frère carme, Éditions du Carmel, Toulouse, 2008.
  • J. Bois, « Grégoire le Sinaïte et l'hésychasme à l'Athos au XIVe siècle », et « Les hésychastes avant le XIVe siècle », dans Échos d'Orient, vol. 5, 1901-1902, pp. 65-73 et 1-11.

Voir aussi