Maria Skobtsova : Différence entre versions

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La Sainte et glorieuse vénérable martyre '''Maria Skobtsova''' (connue aussi comme ''Sainte Marie de Paris'' ou la ''Mère Maria'') a été une [[moniale]] et [[martyr]]e qui a vécu à Paris au début du XXe siècle in the early twentieth century. Elle encourageait l’hospitalité et l’amour du prochain, souvent dans des termes très nets. Elle considérait ceci d’être le fondement de l’Évangile et c’est à ce principe qu’elle a dédié sa vie. Elle est souvent comparée à Dorothy Day, une [[Église Romano-Catholique|romanp-catholique]] qui a fondé le mouvement catholique ouvrier. [[Saint]]e Marie a été martyrisée dans la prison de Ravensbrück. Elle a été [[glorification|glorifiée]] (canonisée) par l’[[Église de Constantinople]] le [[16 janvier]] 2004 avec ses compagnons, le [[prêtre]] [[Dmitri Klepinine]], son fils [[Georges Skobtsov|Georges (Yuri) Skobtsov]] et [[Élie Fondaminsky]]. Ils sont fêtés le [[20 juillet]].  
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La Sainte et glorieuse vénérable martyre '''Maria Skobtsova''' (connue aussi comme ''Sainte Marie de Paris'' ou la ''Mère Marie'') a été une [[moniale]] et [[martyr]]e qui a vécu à Paris au début du XXe siècle.  
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Elle encourageait l’hospitalité et l’amour du prochain, souvent dans des termes très nets. Elle considérait qu'en ceci consistait le fondement de l’Évangile et c’est à ce principe qu’elle a dédié sa vie. Elle est souvent comparée à Dorothy Day qui a fondé le mouvement catholique ouvrier. [[Saint]]e Marie a été martyrisée dans la prison de Ravensbrück. Elle a été [[glorification|glorifiée]] (canonisée) par l’[[Église de Constantinople]] le [[16 janvier]] 2004 avec ses compagnons, son fils [[Georges Skobtsov|Georges (Yuri) Skobtsov]], le [[prêtre]] [[Dmitri Klepinine]] et [[Élie Fondaminsky]]. Ils sont fêtés le [[20 juillet]].  
 
==Vie==
 
==Vie==
Née dans une famille aisée de la noblesse lettone en 1891, elle reçoit le nom d’Elizaveta Pilenko. Son père meurt alors qu’elle était encore adolescente et elle devient athée. En 1906, sa mère porte toute la famille à St. Petersbourg, où elle s’implique dans les cercles intellectuels radicaux. En 1910, elle épouse un bolchévique, Dimitri  Dimitri Kuzmin-Karaviev. Dans cette période de sa vie, elle s’implique activement dans les cercles littéraires et écrit de la poésie. Son premier livre, ''Tessons Scythiques'' a été une collection de poésie de cette période. Jusqu’en 1913, son mariage avec Dimitri était fini.
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Née dans une famille aisée de la noblesse lettone en 1891, elle reçoit le nom d’Elisabeth (Elizaveta) Pilenko. Son père meurt alors qu’elle était encore adolescente et elle devient athée. En 1906, Sophie Pilenko, sa mère déménage avec toute sa famille à St. Petersbourg. Là, Elisabeth s’implique dans les cercles intellectuels radicaux. En 1910, elle épouse un bolchévique, Dimitri Kuzmin-Karaviev, avec qui elle vécut jusqu'en 1913. Dans cette période de sa vie, elle s’implique activement dans les cercles littéraires et écrit de la poésie. Son premier livre, ''Tessons Scythiques'' a été une collection de poésie de cette période.
En contemplant l’humanité de Jésus - "Lui aussi, Il est mort. Il sua du sang. Ils L’ont frappé dans la figure" – elle a commencé à être attirée par le christianisme à nouveau. Elle part avec sa fille Gaïana au sud de la Russie et sa dévotion religieuse s'accroît.  
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En 1918, après la Révolution bolchévique, elle est élue maire adjointe de la ville d’Anapa au Sud de la Russie. Lorsque l’Armée Blanche s’empare d’Anapa, le maire s’enfuit, et elle devient maire. Elle est jugée comme bolchévique par l’Armée Blanche, mais le juge était l’un de ses anciens professeurs, Daniel Skobtsov. Elle est acquittée.  Bientôt, les deux tombent amoureux l’un de l’autre et ils se marient.
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Contemplant l’humanité de Jésus - "Lui aussi, Il est mort. Il sua du sang. Ils L’ont frappé à la figure" – elle commença à être à nouveau attirée par le christianisme. Elle part avec sa mère et sa fille Gaïana pour le sud de la Russie et sa dévotion religieuse s'accroît.
Peu de temps après, la situation politique change à nouveau. Pour éviter le danger, Elizaveta, Daniel, Gaïana et Sophie, la mère d’Elizaveta quittent la Russie. Elizaveta était enceinte de son deuxième enfant. Ils vont d’abord en Géorgie (où naît son fils [[Georges Skobtsov|Yuri]]), puis en Yougoslavie (où naît sa fille Anastasia). Enfin, ils arrivent à Paris en 1923. Bientôt, Elizaveta commence à suivre des études théologiques et  s’enngage dans le travail social.  
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En 1926, Anastasia meurt à cause de la grippe, événement terrible pour la famille. Gaïana est envoyée à une école-internat en Belgique. Le mariage de Daniel et Elizaveta commence ne plus fonctionner. Yuri finit par vivre avec Daniel et Elizaveta s’installe dans une résidence du centre de Paris, pour pouvoir travailler directement avec les plus nécessiteux.  
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En 1918, après la Révolution bolchévique, elle est élue maire adjointe de la ville d’Anapa au Sud de la Russie. Lorsque l’Armée Blanche s’empare d’Anapa, le maire s’enfuit, et elle devient maire. Elle est jugée comme bolchévique par l’Armée Blanche, mais le juge, Daniel Skobtsov, était l’un de ses anciens professeurs. Elle est acquittée.  Bientôt, ils tombent amoureux l’un de l’autre et se marient.
Son [[évêque]] l’encourage de prendre le voile et devenir moniale, ce qu’elle fait seulement après avoir obtenu la prmesse qu’elle ne serait pas obligée de vivre dans un [[monastère|couvent]], isolée du monde. En 1932, avec la permission de Daniel Skobtov, lui est accordée le divorce ecclésiastique et elle dépose les voeux solennels. Son nom de religieuse sera Maria. Son confesseur était le père [[Serge Bulgakov]]. Plus tard, le père [[Dmitri Klepinine]] est envoyé pour servir comme chapelain de la maison.  
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La mère Maria fait de sa maison louée de Paris son "couvent." Sa porte était ouverte pour les réfugiés, les nécessiteux et seuls. Sa maison devient un centre de discussions intellectuelles et théilogiques. La théologie et le service aux pauvres allaient ensemble dans la personne de la mère Maria.  
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Peu de temps après, la situation politique change à nouveau. Pour éviter le danger, Elizaveta, Daniel, Gaïana et Sophie, la mère d’Elizaveta quittent la Russie. Elizaveta était enceinte de son deuxième enfant. Ils vont d’abord en Géorgie (où naît son fils [[Georges Skobtsov|Yuri]]), puis en Yougoslavie (où naît sa fille Anastasia).  
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Enfin, ils arrivent à Paris en 1923. Bientôt, Elizaveta commence à suivre des études théologiques et  s’engage dans le travail social.  
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En 1926, Anastasia meurt à cause de la grippe, événement terrible pour la famille. Gaïana est envoyée à une école-internat en Belgique. Le mariage de Daniel et Elizaveta commence ne plus fonctionner. Yuri finit par vivre avec Daniel et Elizaveta s’installe dans une résidence du centre de Paris, pour pouvoir travailler directement avec les plus nécessiteux.
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Son [[évêque]] l’encourage de prendre le voile et devenir moniale, ce qu’elle fait seulement après avoir obtenu la promesse qu’elle ne serait pas obligée de vivre dans un [[monastère|couvent]], isolée du monde. En 1932, avec la permission de Daniel Skobtov, lui est accordée le divorce ecclésiastique et elle dépose les voeux solennels. Son nom de religieuse sera Maria. Son confesseur était le père [[Serge Bulgakov]]. Plus tard, le père [[Dmitri Klepinine]] est envoyé pour servir comme chapelain de la maison.  
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La mère Maria fait de sa maison louée de Paris son "couvent." Sa porte était ouverte pour les réfugiés, les nécessiteux et les isolés. Sa maison devient un centre de discussions intellectuelles et théologiques. La théologie et le service aux pauvres allaient ensemble dans la personne de la mère Maria.  
  
 
==La mort==
 
==La mort==
Après la conquête de Paris par les Nazis, des Juifs viennent à la maison de la mère Marie pour demander des certificats de [[baptême]], certificats que le père Dimitri leur offrait volontiers. Beaucoup de Juifs s’installent chez eux. Iles sont abrités et aidés à s’échapper. Après un certain temps, la maison est fermée. La mère Maria, le père Dimtri, Yuri et Sophie sont arrêtés par le Gestapo. Le père Dimitri et Yuri meurent dans le camp de prisonniers de Dora.  
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Après la conquête de Paris par les Nazis, des Juifs viennent à la maison de la mère Marie pour demander des certificats de [[baptême]], certificats que le père Dimitri leur offrait volontiers. Beaucoup de Juifs s’installent chez eux. Ils sont abrités et aidés à s’échapper. Après un certain temps, la maison est fermée. La mère Maria, le père Dimitri, Yuri et Sophie sont arrêtés par le Gestapo. Le père Dimitri et Yuri meurent dans le camp de prisonniers de Dora.
La mère Maria est envoyée au camp deRavensbrück, en Allemagne. Le [[Semaine Sainte|Samedi Saint]], en 1945, la mère Maria est envoyée aux chambres à gas et entre dans la vie éternelle. On dit qu’elle avait pris la place d’un autre qui avait été désigné pour mourir ce jour-là.  
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La mère Maria est envoyée au camp de Ravensbrück, en Allemagne. Le [[Semaine Sainte|Samedi Saint]], en 1945, la mère Maria est envoyée aux chambres à gaz et entre dans la vie éternelle. On dit qu’elle avait pris la place d’une autre qui avait été désignée pour mourir ce jour-là.  
  
 
==Glorification==
 
==Glorification==
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[[Category:Russian Saints]]
 
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[[en:Maria (Skobtsova)]]
 
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[[ro:Maria Skobţova]]
 
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Version du 15 février 2010 à 21:34

La Sainte et glorieuse vénérable martyre Maria Skobtsova (connue aussi comme Sainte Marie de Paris ou la Mère Marie) a été une moniale et martyre qui a vécu à Paris au début du XXe siècle.

Elle encourageait l’hospitalité et l’amour du prochain, souvent dans des termes très nets. Elle considérait qu'en ceci consistait le fondement de l’Évangile et c’est à ce principe qu’elle a dédié sa vie. Elle est souvent comparée à Dorothy Day qui a fondé le mouvement catholique ouvrier. Sainte Marie a été martyrisée dans la prison de Ravensbrück. Elle a été glorifiée (canonisée) par l’Église de Constantinople le 16 janvier 2004 avec ses compagnons, son fils Georges (Yuri) Skobtsov, le prêtre Dmitri Klepinine et Élie Fondaminsky. Ils sont fêtés le 20 juillet.

Vie

Née dans une famille aisée de la noblesse lettone en 1891, elle reçoit le nom d’Elisabeth (Elizaveta) Pilenko. Son père meurt alors qu’elle était encore adolescente et elle devient athée. En 1906, Sophie Pilenko, sa mère déménage avec toute sa famille à St. Petersbourg. Là, Elisabeth s’implique dans les cercles intellectuels radicaux. En 1910, elle épouse un bolchévique, Dimitri Kuzmin-Karaviev, avec qui elle vécut jusqu'en 1913. Dans cette période de sa vie, elle s’implique activement dans les cercles littéraires et écrit de la poésie. Son premier livre, Tessons Scythiques a été une collection de poésie de cette période.

Contemplant l’humanité de Jésus - "Lui aussi, Il est mort. Il sua du sang. Ils L’ont frappé à la figure" – elle commença à être à nouveau attirée par le christianisme. Elle part avec sa mère et sa fille Gaïana pour le sud de la Russie et sa dévotion religieuse s'accroît.

En 1918, après la Révolution bolchévique, elle est élue maire adjointe de la ville d’Anapa au Sud de la Russie. Lorsque l’Armée Blanche s’empare d’Anapa, le maire s’enfuit, et elle devient maire. Elle est jugée comme bolchévique par l’Armée Blanche, mais le juge, Daniel Skobtsov, était l’un de ses anciens professeurs. Elle est acquittée. Bientôt, ils tombent amoureux l’un de l’autre et se marient.

Peu de temps après, la situation politique change à nouveau. Pour éviter le danger, Elizaveta, Daniel, Gaïana et Sophie, la mère d’Elizaveta quittent la Russie. Elizaveta était enceinte de son deuxième enfant. Ils vont d’abord en Géorgie (où naît son fils Yuri), puis en Yougoslavie (où naît sa fille Anastasia).

Enfin, ils arrivent à Paris en 1923. Bientôt, Elizaveta commence à suivre des études théologiques et s’engage dans le travail social. En 1926, Anastasia meurt à cause de la grippe, événement terrible pour la famille. Gaïana est envoyée à une école-internat en Belgique. Le mariage de Daniel et Elizaveta commence ne plus fonctionner. Yuri finit par vivre avec Daniel et Elizaveta s’installe dans une résidence du centre de Paris, pour pouvoir travailler directement avec les plus nécessiteux.

Son évêque l’encourage de prendre le voile et devenir moniale, ce qu’elle fait seulement après avoir obtenu la promesse qu’elle ne serait pas obligée de vivre dans un couvent, isolée du monde. En 1932, avec la permission de Daniel Skobtov, lui est accordée le divorce ecclésiastique et elle dépose les voeux solennels. Son nom de religieuse sera Maria. Son confesseur était le père Serge Bulgakov. Plus tard, le père Dmitri Klepinine est envoyé pour servir comme chapelain de la maison. La mère Maria fait de sa maison louée de Paris son "couvent." Sa porte était ouverte pour les réfugiés, les nécessiteux et les isolés. Sa maison devient un centre de discussions intellectuelles et théologiques. La théologie et le service aux pauvres allaient ensemble dans la personne de la mère Maria.

La mort

Après la conquête de Paris par les Nazis, des Juifs viennent à la maison de la mère Marie pour demander des certificats de baptême, certificats que le père Dimitri leur offrait volontiers. Beaucoup de Juifs s’installent chez eux. Ils sont abrités et aidés à s’échapper. Après un certain temps, la maison est fermée. La mère Maria, le père Dimitri, Yuri et Sophie sont arrêtés par le Gestapo. Le père Dimitri et Yuri meurent dans le camp de prisonniers de Dora.

La mère Maria est envoyée au camp de Ravensbrück, en Allemagne. Le Samedi Saint, en 1945, la mère Maria est envoyée aux chambres à gaz et entre dans la vie éternelle. On dit qu’elle avait pris la place d’une autre qui avait été désignée pour mourir ce jour-là.

Glorification

La mère Maria a été glorifiée par un acte du Saint Synode du Patriarcat Oecuménique le 16 janvier 2004. La glorification de la mère Maria, avec le père Dimitri, Yuri et Élie Fondaminsky a été célébrée à Paris, dans la cathédrale de St. Alexandre Nevski, le 1er et le 2e mai 2004. Leur fête est le 20 juillet.

Écrits

  • en: Mother Maria Skobtsova: Essential Writings, trans. Richard Pevear and Larissa Volokhonsky (Orbis, 2003). ISBN 978-1570754364.

On trouve ici une bibliographie de l’oeuvre de la mère Maria et des ouvrages concernant sa vie et son activité.

Liens externes

A lire aussi