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Martyr

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corrections du grec et du français
{{Modèle:Article de qualité}}Un '''martyr''' (du [[grec ancien]] μαρτυςμάρτυς,-ύρος υρος ''martus'', « témoin ») est celui qui consent à aller jusqu'à se laisser tuer, donner sa vie, pour confesser [[Jésus Christ]] et pour témoigner de sa [[foi chrétienne]], plutôt que d'abjurer. Les martyrs sont les premiers [[saints]] de l'[[Église]], qui a toujours considéré que le martyre n'était pas possible sans la soutenace soutenance de la [[grâce]] de l'[[Saint Esprit|Esprit Saint]]. C'est pour cela que les martyrs ont été considérés comme des saints dès leur mort par les chrétiens. Les premiers martyrs sont saint [[Jean Baptiste]] - consideré considéré par la [[Traditiontradition]] de l'Eglise l’Église comme étant sur la frontière entre l'[[Ancien Testament|Ancien]] et le [[Nouveau Testament]] -, et saint [[Étienne (premier martyr)|Étienne]], un des sept premiers [[diacresdiacre]]s, et qui porte l'appélation appellation de "premier martyr" (gr. en {{Lang-el|πρωτομάρτυρ}}, ''protomartyrosprotomartyr'') <ref>Pour les femmes matyresmartyres, celle qui porte ce titre est sainte [[Thècle]] ([[24 septembre]]).</ref>.
__TOC__
==Le culte des martyrs==
Dès les premiers siècles du christianisme les martyrs étaient honorés par une assemblée locale de fidèles réunis autour du tombeau du martyr (ou du lieu où étaient déposées ses [[reliques]]), le jour de l’anniversaire de sa mort, la naissance à la vie éternelle. <ref>Hippolyte Delehaye, dans : ''Les origines du culte des martyrs'' (= SH, 20), 2ème édition, 1933 (réimprimé en 2004), VII-443 pp. ; et ''Sanctus. Essai sur le culte des saints dans l’Antiquité'' (= SH, 17), 1927 (réimprimé en 1970), VIII-326 pp.</ref>.
Le culte des martyrs de developpe se développe d'après le modéle modèle du culte de l’héros du héros antique. Les marturs martyrs étaient les "héros de la foi", et ils n'avaient pas pu subir une telle mort sans l'assistance du [[Saint Esprit]], fait duquel ce pourquoi les chrétiens les ont considérés comme saints immédiatement après leur mort.
Avec la [[paix constantinienne]] (l'aret l’arrêt des persecutions persécutions sous [[Constantin le Grand]]), le culte des martyrs se développe et se délocalise délocalise : « Parallèlement « Parallèlement au phénomène d’expansion, qui multiplie, pour ainsi dire, le tombeau du martyr, nous voyons également la célébration de la fête franchir peu à peu les étroites limites où elle était primitivement confinée. Au début, chaque Église honorait ses propres martyrs, à l’exclusion des autres autres ; c’était, pour chaque communauté, une série d’anniversaires de famille. Déjà, dans la première moitié du IVe IV<sup>e</sup> siècle, on constate des emprunts à des Églises étrangères » étrangères » <ref>Cf. Hippolyte Delehaye, ''Les origines du culte des martyrs'' (= SH, 20), 2<sup>ème</sup> édition, 1933 (réimprimé en 2004), p. 91.</ref>. En conséquence, les martyrologes locaux s’enrichissent d’abord de commémorations de martyrs étrangers, et, à ce point de vue, les martyrs dont le culte s’introduisit par voie exceptionnelle « prirent « prirent le même rang que les anciens » anciens » <ref>H. Delehaye, ''Les origines...'', p. 93.</ref>.
« Mais « Mais on ne s’arrêta pas dans cette voie. Un pas important fut fait, lorsque l’on commença à célébrer, à côté des anniversaires des martyrs, ceux des évêques » évêques » <ref>H. Delehaye, Les origines…, p. 94.</ref>. « D’autres « D’autres noms encore allaient, presque partout, grossir les listes. Ainsi, quelques-uns des plus grands saints du Nouveau Testament sont fêtés dans la semaine de Noël Noël : S. EtienneSaint Étienne, S. Saint Jacques et S. Saint Jean, S. Saint Pierre et S. Saint Paul. Nous trouvons déjà ces fêtes établies en Cappadoce, dans le dernier quart du IVe IV<sup>e</sup> siècle. [...] Par une suite naturelle, tous les saints personnages, qui avaient été choisis par Dieu pour coopérer à la Rédemption, dans l’Ancien l’[[Ancien Testament|Ancien]] comme dans le Nouveau Testament, devraient avoir leur place dans l’hommage solennel de la reconnaissance de l’Église [...]. Le temps approche où l’objet du culte va une dernière fois s’étendre s’étendre ; on assimilera aux martyrs les grands ascètes et d’autres personnages illustres par leur sainteté » sainteté » <ref>H. Delehaye, Les origines…, pp. 95-96.</ref>.
Cette nouvelle évolution était irréversible, car elle n’était pas autre chose qu’une extension, un élargissement de la vision du martyre, d’abord sur ceux qu’on a commencé à appeler "confesseurs de la foi", puis sur les vénérables ascètes.
Beaucoup d’[[écrivains ecclésiastiques]] se font l’écho d’une vision plus intériorisée du martyre, de de l’héroïsme pour la foi, vision qui commence déjà à s’installer au IIIe III<sup>e</sup> et au IVe siècle IV<sup>e</sup> siècle : le martyre de conscience, le martyre par la volonté, le martyre par l’ascèse, le martyre non sanglant <ref>H. Delehaye présente ce développement avec un nombre important et varié d’exemples tirés des écrivains ecclésiastiques, dans ''Sanctus...'', ch.3 : « Du « Du martyr au confesseur »confesseur », p. 109-121. Voir aussi Edward E. Malone, « The « The monk and the Martyr »Martyr », dans dans : ''Antonius Magnus Eremita 356-1956 1956 : studia ad antiquum monachismum spectantia'' (=''Studia Anselmiana'', 38), Pontificium Institutum S. Anselmi, Romae, 1956, pp. 201-228.</ref>.
==Les noms des martyrs==
Dans le langage des [[synaxaire]]s de l'Eglise l’Église au nom de "martyr" se joigne joignent souvent des particules épithètes ou des préfixes qui précisent plusieurs types de martyrs:
*'''grand martyr''' (gr. du {{Lang-el|μεγαλομάρτυς}}, ''mégalomartyrmégalomartys'') - s'emploie pour les martyrs les plus célèbres, qui sont honorés d'un culte particulier ; exemples:**saint grand-martyr [[André le Stratilate]], commémoré le [[19 août]]**saint grand-martyr [[Georges le TropeophoreTropéophore]] (i.e. "porteur de victoire"), commémoré le [[23 avril]] et [[3 novembre]] **saint grand-martyr [[Théodore Tiron]] (commémoré le [[17 février]], [[19 mars]])**saint grand-martyr [[Théodore le Stratilate]] (commémoré le [[8 février]], [[8 juin]])**saint grand-martyr Dimitrios (Démètre) le [[Myroblite]]de Thessalonique, (commémoré le [[26 octombreoctobre]])**saint grand-martyr [[Pantéléimonde Nicomédie]], [[Anargyre]] (commémoré le [[27 juillet]])**saint grand-martyr [[Ménas de Kotyée]] , ou de Phrygie (commémoré le [[11 novembre]])**saint grand-martyr [[Eustathe de Rome]], [[20 septembre]]**saint grand-martyr [[Artème d'Antioche]], [[20 octobre]]**saint grand-martyr [[Jacques le Persan]], [[27 novembre]] **saint grand-martyr [[Procope de Césarée]] de Palestine, [[8 juillet]], [[22 novembre]]**saint grand-martyr [[Mercure de Césarée]] de Cappadoce, [[25 novembre]]**saint grand-martyr [[Victor de Syrie]], [[11 novembre]]
**sainte grande-martyre [[Catherine d'Alexandrie]], commémorée le [[25 novembre]]**sainte grande-martyre [[Barbara d'Héliopolis]], [[4 décembre]]**sainte grande-martyre [[Christine de Tyr]], [[24 juillet]]**sainte grande-martyre [[Euphémie de Chalcédoine]], [[16 septembre]] et le miracle de 351 commémoré le [[11 juillet]]**sainte grande-martyre [[Marine d'Antioche]] ou [[Marguerite d'Antioche]], [[17 juillet]]**sainte grande-martyre [[Anastasie d'Illyrie]] dite ''Pharmacolytria'' (guérisseuse des empoisonnements), [[22 décembre]] *'''hiéromartyr''' - se dit pour les martyrs clercs (diacres[[diacre]]s, prêtres[[prêtre]]s, évêques[[évêque]]s); exemples:
**saint hiéromartyr [[Ignace le Théophore]] (commémoré le [[20 décembre]])
**saint hiéromartyr [[Justin Martyr]] (commémoré le [[1 juin]])
**saint hiéromartyr Myron (commémoré le [[17 août]])
**saint hiéromartyr [[Grégoire l'Illuminateur]], évêque de la Grande Arménie (commémoré le [[30 septembre]])
*'''néomartyr''' ou '''nouveau hiéromartyr''' (au dans le cas d'un [[clerc]]) - s'emploie pour les "nouveaux" martyrs, par rapport à ceux de premiers siècles, à savoir les martyrs des temps plus récents de persecutionspersécutions, comme les martyrs du temps de l'[[iconoclasme]], puis les martyrs du temps de la turcocratie sur les territoires byzantines byzantins (XV<sup>e</sup>-XIX <sup>e</sup> s.), et jusqu'à aujour'hui, comme les martyrs des pays sous le communismerégime communiste. Exemples:
**saint Anastase, Néomartyr à Thessalonique (en 1794) - commémoré le [[8 août]])
**saint [[Triantaphyllos de Zagora]], Néomartyr à Constantinopol [[Constantinople]] (en 1680) - commémoré le [[8 août]])**saint [[Constantin le Russe]], nouveau hiéromartyr à Constantinopol Constantinople (en 1743) - commémoré le [[26 décembre]])
**saint [[Jean Kochurov]], nouveau hiéromartyr, mort à Tsarskoye Selo (Russie) le [[31 octobre]] 1917
==Liens externes==* [http://stmaterne.blogspot.com/2008/06/chine-martyrs-de-la-rvolution-des.html 222 martyrs orthodoxes chinois de la Révolution des Boxers], vie, homélie, iconographie ==Noteset Références==
<references/>
[[Catégorie:Articles de qualité]]
[[el:Μάρτυρας]]
[[en:Martyr]]
[[ro:Mucenic]]
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