Monastère : Différence entre versions

De OrthodoxWiki
Aller à : navigation, rechercher
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
[[Image:Panteleimon_Monastery.jpg|right|thumb|350px|[[Monastère de Saint Panteleimon (Mont Athos)|Monastère de Saint Panteleimon]] au [[Mont Athos]]]]
 
[[Image:Panteleimon_Monastery.jpg|right|thumb|350px|[[Monastère de Saint Panteleimon (Mont Athos)|Monastère de Saint Panteleimon]] au [[Mont Athos]]]]
[[Image:Wadi Qelt.jpg|right|thumb|350px|Monastère de saint [[Georges le Chozébite]], Wadi Qelt, sur la route de Jérusalem à Jéricho]][[Image:Sinai_Monastery.jpg|right|thumb|350px|Monastère Ste Catherine, Sinaï, Égypte]]Le '''monastère''' (gr. ''monastirion'' : ''monos'' - ''seul'') et le lieu et l'ensemble de bâtiments où vivent et habitent ls moines ou les moniales, dans une forme de vie monastique. En français on parle également d'[[abbaye]] ou de [[prieuré]], abbaye pour un monastère et prieuré pour un [[skite]] (un skite dépend d'un monastère).
+
[[Image:Wadi Qelt.jpg|right|thumb|350px|Monastère de saint [[Georges le Chozébite]], Wadi Qelt, sur la route de Jérusalem à Jéricho]][[Image:Sinai_Monastery.jpg|right|thumb|350px|Monastère Ste Catherine, Sinaï, Égypte]]Le '''monastère''' (gr. ''monastirion'' : ''monos'' - ''seul'') et le lieu et l'ensemble de bâtiments où vivent et habitent les moines ou les moniales, dans une forme de vie monastique. En français, on parle également d'[[abbaye]] ou de [[prieuré]], abbaye pour un monastère et prieuré pour un [[skite]] (un skite dépend d'un monastère).
  
 
==Histoire: anachorétisme et cénobitisme==
 
==Histoire: anachorétisme et cénobitisme==
Dans un monastère il peut y avoir deux grades types de vie monastique: l'[[anachorétisme]] (ou semi-anachorétisme) ou le [[cénobitisme]].
+
Dans un monastère, il peut y avoir deux grades types de vie monastique : l'[[anachorétisme]] (ou semi-anachorétisme) ou le [[cénobitisme]].
  
L'anachorétisme<ref>Du gr. ''anahorisis'' : "action de se retirer"; "lieu de refuse" - Cf. A. Bailly, ''Dictionnaire grec-français'', Hachette, Paris, 1950. </ref> ou l'[[érémitisme]]<ref>"Ermite" vient du gr. ''erimos'': désert, lieu désert (Cf. A. Bailly, ''Dictionnaire grec-français'', Hachette, Paris, 1950).</ref>, historiquement plus ancien que le cénobitisme, est un forme de vie monastique solitaire.  
+
L'anachorétisme<ref>Du gr. ''anahorisis'' : "action de se retirer"; "lieu de refuge" - Cf. A. Bailly, ''Dictionnaire grec-français'', Hachette, Paris, 1950. </ref> ou l'[[érémitisme]]<ref>"Ermite" vient du gr. ''erimos'' : désert, lieu désert (Cf. A. Bailly, ''Dictionnaire grec-français'', Hachette, Paris, 1950).</ref>, historiquement plus ancien que le cénobitisme, est une forme de vie monastique solitaire.  
  
Sans disparaître au fil du temps, l'anachorétisme a évolué dans une forme de vie qu'on appelle "semi-anachorétisme", où plusieurs solitaires vivent dans des [[ermitage]]s individuels, ou des petites maisons. Dans ce mode de vie les [[ascète]]s prient dans leurs cellules les jours "ordinaires" et se rassemblent au [[katholikon]] pour l'office de [[dimanche]] et [[fêtes]]. Quand ce rassemblement de moines est de petites dimensions, il s'agit d'un skite (qui dépend en général d'un monastère). Quand ce rassemblement de moines est de grandes dimensions, il s'agit d'une "laure".  
+
Sans disparaître au fil du temps, l'anachorétisme a évolué dans une forme de vie qu'on appelle "semi-anachorétisme", où plusieurs solitaires vivent dans des [[ermitage]]s individuels, ou des petites maisons. Dans ce mode de vie, les [[ascète]]s prient dans leurs cellules les jours "ordinaires" et se rassemblent au [[katholikon]] pour l'office de [[dimanche]] et [[fêtes]]. Quand ce rassemblement de moines est de petites dimensions, il s'agit d'un skite (qui dépend en général d'un monastère). Quand ce rassemblement de moines est de grandes dimensions, il s'agit d'une "laure".  
  
Avec le renouveau monastique du IX-Xe siècle, d'abord au Monastère de Stoudion (Constantinople), sous le saint [[Théodore le Studite]] (fêté le [[11 novembre]] - dormition - et le [[26 janvier]] - translation de ses reliques), puis au [[Mont Athos]] (avec saint [[Athanase l'Athonite]], fêté le [[5 juillet]]), le semi-anachorétisme a été découragé dans les monastères orthodoxes, pour favoriser le cénobitisme.
+
Avec le renouveau monastique des IX-Xe siècles, d'abord au Monastère de Stoudion (Constantinople), sous saint [[Théodore le Studite]] (fêté le [[11 novembre]] - dormition - et le [[26 janvier]] - translation de ses reliques), puis au [[Mont-Athos]] (avec saint [[Athanase l'Athonite]], fêté le [[5 juillet]]), le semi-anachorétisme a été découragé dans les monastères orthodoxes, pour favoriser le cénobitisme.
  
Le cénobitisme est un mode de vie monastique qui met l'accent sur la [[vie communautaire]]. Le mot latin ''coenobium'' provient du grec ''koinobion'' qui signifie "vie en commun". Le cénobitisme s'est rependu à partir d'un mode de vie créé par [[Pachôme le Grand]] et s'est développé par son disciple, Théodore le Sanctifié. Mais à peu près à la même époque, l'abbé Isaïe vivait déjà avec 12 disciple, constituant un petit monastère, et saint [[Antoine le Grand]], en Égypte, bien qu'a vécu toute sa vie en anachorète, descendait de temps en temps voir ses disciples qui vivaient dans un monastère près de la Mer Rouge.
+
Le cénobitisme est un mode de vie monastique qui met l'accent sur la [[vie communautaire]]. Le mot latin ''coenobium'' provient du grec ''koinobion'' qui signifie "vie en commun". Le cénobitisme s'est répandu à partir d'un mode de vie créé par [[Pachôme le Grand]] et s'est développé par son disciple, Théodore le Sanctifié. Mais à peu près à la même époque, l'abbé Isaïe vivait déjà avec 12 disciples, constituant un petit monastère, et saint [[Antoine le Grand]], en Égypte, bien qu'ayant vécu toute sa vie en anachorète, descendait de temps en temps voir ses disciples qui vivaient dans un monastère près de la Mer Rouge.
  
 
=== Articles connexes ===
 
=== Articles connexes ===

Version du 19 novembre 2008 à 21:33

Monastère de saint Georges le Chozébite, Wadi Qelt, sur la route de Jérusalem à Jéricho
Monastère Ste Catherine, Sinaï, Égypte
Le monastère (gr. monastirion : monos - seul) et le lieu et l'ensemble de bâtiments où vivent et habitent les moines ou les moniales, dans une forme de vie monastique. En français, on parle également d'abbaye ou de prieuré, abbaye pour un monastère et prieuré pour un skite (un skite dépend d'un monastère).

Histoire: anachorétisme et cénobitisme

Dans un monastère, il peut y avoir deux grades types de vie monastique : l'anachorétisme (ou semi-anachorétisme) ou le cénobitisme.

L'anachorétisme[1] ou l'érémitisme[2], historiquement plus ancien que le cénobitisme, est une forme de vie monastique solitaire.

Sans disparaître au fil du temps, l'anachorétisme a évolué dans une forme de vie qu'on appelle "semi-anachorétisme", où plusieurs solitaires vivent dans des ermitages individuels, ou des petites maisons. Dans ce mode de vie, les ascètes prient dans leurs cellules les jours "ordinaires" et se rassemblent au katholikon pour l'office de dimanche et fêtes. Quand ce rassemblement de moines est de petites dimensions, il s'agit d'un skite (qui dépend en général d'un monastère). Quand ce rassemblement de moines est de grandes dimensions, il s'agit d'une "laure".

Avec le renouveau monastique des IX-Xe siècles, d'abord au Monastère de Stoudion (Constantinople), sous saint Théodore le Studite (fêté le 11 novembre - dormition - et le 26 janvier - translation de ses reliques), puis au Mont-Athos (avec saint Athanase l'Athonite, fêté le 5 juillet), le semi-anachorétisme a été découragé dans les monastères orthodoxes, pour favoriser le cénobitisme.

Le cénobitisme est un mode de vie monastique qui met l'accent sur la vie communautaire. Le mot latin coenobium provient du grec koinobion qui signifie "vie en commun". Le cénobitisme s'est répandu à partir d'un mode de vie créé par Pachôme le Grand et s'est développé par son disciple, Théodore le Sanctifié. Mais à peu près à la même époque, l'abbé Isaïe vivait déjà avec 12 disciples, constituant un petit monastère, et saint Antoine le Grand, en Égypte, bien qu'ayant vécu toute sa vie en anachorète, descendait de temps en temps voir ses disciples qui vivaient dans un monastère près de la Mer Rouge.

Articles connexes

Références

  1. Du gr. anahorisis : "action de se retirer"; "lieu de refuge" - Cf. A. Bailly, Dictionnaire grec-français, Hachette, Paris, 1950.
  2. "Ermite" vient du gr. erimos : désert, lieu désert (Cf. A. Bailly, Dictionnaire grec-français, Hachette, Paris, 1950).

Liens externes