Proscomidie : Différence entre versions

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Version du 30 mars 2014 à 23:10

Cet article fait partie de la série
Divine Liturgie
Office de la Préparation
Proscomidie
Objets Liturgiques
Vêtement
Synaxe de la Parole
Grande Litanie
Antiennes
Petite Entrée
Tropaire
Hymne du Trisagion
Apôtre
Évangile
Homélie
Litanie de Fervente Supplication
Litanie des catéchumènes
Synaxe Eucharistique
Hymne des Chérubins
Grande Entrée
Litanie de complétion
Credo de Nicée-Constantinople
Anaphore
Épiclèse
Mégalynaire
Prière du Seigneur
Communion
Renvoi
Antidoron
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La proscomidie (gr. Προσκομιδή - action d’apporter) ou la prothèse (gr. Πρόθεσις - action de présenter, proposition) est la partie initiale du Saint Sacrifice, la Divine Liturgie, pendant laquelle le prêtre et le diacre préparent, suivant des rites spéciaux, le pain et le vin qui doivent être consacrés[1].

Histoire et développement

Objets liturgiques dans le rituel de la proscomidie

Pendant longtemps les liturgistes ont pensé que la proscomidie est un d’un rituel offertoire qui, à cause de son développement de plus en plus significatif, a du être bougé du « moment de l’offertoire », après la Grande Entrée et la déposition des dons sur la table de l’autel, au début de la divine liturgie.

Mais depuis que Juan Matéos[2] a prouvé que la « prière de l’offertoire » (gr. ευχή της προθέσεος), qui se fait juste après la déposition des dons sur la table de l’autel, n’est pas un sort de doublure de la prière de la proscomidie, mais une prière d’entrée avec les dons (lat. accesus ad altare), Robert Taft a peut-être définitivement démontré[3] que l’offertoire (et la prière de l’offertoire) n’est pas à sa place à la Grande Entrée dans la logique liturgique et dans l’histoire du rit byzantin, mais qu’elle s’est toujours trouvé au début de la Liturgie.

Les fidèles apportent leurs dons, leurs prosphora, tout au long de l’office, et ils étaient déposés au début dans le skeuophylakion, qui était une pièce séparée, à côté de l’église. Comme la prière de la proscomidie est apparue au VIIe ou au VIIIe siècle[4], c’était les diacres qui recevaient les dons et qui les préparaient. Puis les dons étaient encensés et recouverts, rituel supposé par le commentaire de saint Germain de Constantinople.

Le proscomidiaire avec les dons.

Les neuf parcelles pour les saints sont attestées à partir du XIe siècle, et leur origine doit être le Mont Athos, comme l’indique la commémoration de saint Athanase l’Athonite parmi les grands ascètes, juste après les grands fondateurs du monachisme orientale Antoine, Euthyme, [Sabbas,] Onuphre[5]. Les formules spécifiques pour les mentions des saints ont beaucoup varié (et varie toujours) selon l’église et pays.

Le rituel se développe donc entre le Xe et le XIVe siècle, quand le patriarche Philoteos de Constantinople le systématise et le fixe définitivement, sous la forme d’aujourd’hui, dans sa Διάταξις ou Ερμηνεία της θείας λειτουργίας[6].

Notes

  1. Léon Clugnet, Dictionnaire grec-français des noms liturgiques en usage dans l’Eglise grecque, Paris, 1895.
  2. Juan Mateos, „Deux problemes de traduction dens la Liturgie Byzantine de S. Jean Chrysostome”, OCP 30, 1964, p. 248-255.
  3. Robert Taft, A History of the Liturgy of Saint John Chrysostom, vol. II: The Great Entrance (=OCA 200), Roma, 1978.
  4. Car elle n’est pas mentionnée par saint Maxime de Confesseur, ni par Pseudo-Denys, qui comment la Mystagogie de saint Maxime. Mais elle va apparaître pour la première fois dans le commentaire liturgique du patriarche Germain I de Constantinople (VIIIe siècle).
  5. Ene Braniste, Liturgique spéciale (en roumain), Bucarest, 1985, p. 292.
  6. Le professeur grec N. Trembela donne deux variantes grecques de ce Rituel : Les trois Liturgies selon les manuscrits d’Athène (en grec), p. 1-16 et 226-240.