Théodore Studite

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Saint Théodore le Studite

Saint Théodore Studite ou saint Théodore le Studite (759-826), c'est à dire le moine du Stoudion, monastère de Constantinople, est une des grands Pères de l'Église, théologien, hymnographe, spirituel. Fêtes le 11 novembre (dormition) et le 26 janvier (translation de ses reliques de Chersonèse à Constantinople en 845).

Vie de Théodore Studite

Les débuts ordinaires d'un moine byzantin

Théodore est né à Constantinople en 759 dans une famille de hauts fonctionnaires. Son oncle Platon (735-814) se convertit au monachisme en Bithynie et fonda le monastère du Sakkoudion où toute sa famille résida jusqu’en 793.

Un moine intransigeant

Théodore devient rapidement un monachiste convaincu et intransigeant. Dans monastère de Saint-Jean-du-Stoudios (dit aussi monastère du Stoudion), il organisa et précisa la vie cénobite du monastère jusque dans ses moindres détails : méfiance à l'égard de la contemplation, obéissance complète à l'higoumène, pauvreté personnelle absolue et importance du travail comme de perfection.

Son intransigeance est à l'origine du schisme moechien: quand Constantin VI répudie son épouse Marie, petite-fille du saint Philarète, il condamne le remariage de l'empereur comme adultère. Il refuse de communier avec le patriarche Taraise et son successeur Nicéphore, qu'il juge trop complaisants à l'égard de l'empereur

L’âme de la résistance iconodoule

Théodore devient le leader de l’aile dure du monachisme et l’âme de la résistance iconodoule. Higoumène du monastère du Stoudion en 794, il est un partisan déclaré du culte des saintes images et il souffre, de ce fait, à trois reprises de l'exil en Asie mineure et subit aussi violences et autres vexations. Ses écrits permettent de venir à bout du second iconoclasme, mais il est déjà mort au moment du rétablissement des images le 11 mars 843.

Il meurt le 11 novembre 826 au monastère de Crescens, près de Nicomédie, où il avait été exilé.

Le Monachisme selon Théodore Studite

Le Moine stoudite

Selon Théodore, le moine doit avoir trois qualités : la chasteté, la stabilité (ne pas changer de monastère souvent), la pauvreté. Par exemple, les vêtements sont échangés chaque semaine entre les moines pour montrer qu’ils ne doivent rien posséder de matériel, strictement rien.

Le Monastère du Stoudion

L’entrée dans le monastère peut se faire dès l'âge de 10 ans mais généralement elle se produit vers 16 ou 17 ans. On appelle les nouveaux venus des noviciats. Ils prennent l’habit noir du moine, le schèma, symbole de sainteté.

Le monastère est enclos et il est organisé de manière à être autosuffisant. Pour ce faire, chacun doit travailler, ce qui n’était pas le cas dans le passé. De plus, la plupart des moines de ces monastères viennent de milieux aristocratiques où le travail n’est pas une activité habituelle. Dans le monastère stoudite, le travail est un critère de ferveur, ou dit autrement, il s’agit de la ‘’messe du moine’’.

L'échec du système

Théodore n’a cependant pas réussi à fonder un véritable ordre monastique, même si la plupart des monastères byzantins se réfèrent à ses instructions ; le monachisme byzantin reste donc anarchique.

La cause principale est que l’érémitisme demeure le modèle. De plus, le monastère est formé d’un groupement lâche sous l’autorité d’un cénobe. Très souvent, le monastère est considéré comme une étape : le moine entre dans le monastère pour devenir par la suite un ermite.

Au IXe siècle et dans la première partie du Xe siècle, se multiplient sur l’Olympe de Bithynie de nombreux monastères indépendants. Cette surpopulation entraîne le départ de certains moines vers l’Athos (Chalcidique).

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