Théophile d'Antioche

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Saint Théophile fut, au IIe siècle, le septième évêque[1] de l'Eglise d'Antioche.

Il nous est connu par quelques notices anciennes, ainsi que par le seul de ses traités – une apologie – qui nous soit parvenu : les Trois livres à Autolycus.

De tous les apologètes du IIe siècle dont les textes nous ont été conservés ( Aristide , Justin Martyr , Tatien , Athénagore ) Théophile est un des seuls à avoir été évêque avec Méliton de Sardes.

Éléments biographiques

Théophile semble être originaire d'Assyrie[2], comme Tatien, mais sa langue et tout son arrière plan sont grecs.

C'était probablement un païen, moyennement cultivé, mais que la lecture ne rebutait pas.

De toutes les disciplines intellectuelles, il n'y a guère que l'Histoire pour laquelle il manifeste de l'intérêt. Il n'a que peu d'attrait (voire même du dédain) pour les sciences et la philosophie, et les mythes du paganisme ne le satisfaisaient pas.

C'est après avoir lu "les écrits sacrés des saints prophètes"[3] qu'il a été convaincu et est devenu chrétien. Où se fit ce premier contact ? Il n'est pas exclu qu'il ait fréquenté une synagogue avant d'intégrer l'Eglise : un certain nombre de ses exégèses portent la marque des questions débattues dans le judaïsme de cette époque.

Est-ce à ce moment qu'il prit le nom de Théophile (Θεόφιλος = "aimé par Dieu") ?

A une époque où être qualifié de chrétien, c'est tout à la fois subir une injure et être accusé de crime[4], c'est avec fierté que Théophile revendique son appartenance[5].

Suite à des circonstances dont nous ignorons tout, il devient évêque de l'Eglise d'Antioche, succédant à Eros vers 169. Maximin lui aurait succédé vers 177 ou 178[6]. Toutefois, dans le Traité à Autolycus, il mentionne la mort de Marc Aurèle, qui eut lieu en 180[7].

On le suppose mort en 183 ou 185.

Compté au nombre des Saints, il est fêté le 6 décembre[8] dans l'Eglise orthodoxe, et le 13 octobre dans l'Eglise catholique.

Ses Œuvres

Théophile est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont nous ne connaissons pour la plupart que le titrequi est transmis par Eusèbe de Césarée ou Jérôme.

Ouvrages mentionnés par Eusèbe et Jérôme[9]

  • Le Traité à Autolycus, apologie en trois livres. C'est le seul texte de Théophile à nous être parvenu. Lactance, aussi, le cite dans les Institutions divines (I. 23)
  • Un traité contre Marcion
  • Un traité contre Hermogène, dans lequel, au témoignage d'Eusèbe, Théophile utilise des citations de l'Apocalypse de St Jean.
  • Des livres d'enseignement pour l'Eglise.

Ouvrages mentionnés par Jérôme seul[10]

  • Un commentaire du Livre des proverbes de Salomon
  • Un commentaire des Évangiles. Jérôme évoque encore ce texte dans la préface de son commentaire sur St Matthieu, ainsi que dans sa lettre 121 (A Algasia) dans laquelle il donne l'interprétation de Théophile sur la parabole de l'économe infidèle. Il est possible, par ailleurs que le commentaire de Théophile n'ait pas suivi l'ordre de chaque Evangile, mais qu'il ait regroupé les péricopes[11]

Ouvrages mentionnés par Théophile lui-même

  • Le traité "Sur les Histoires". Dans le Traité à Autolycus, Théophile fait à trois reprises référence à des explications qu'il a donné ailleurs[12]. Une fois au moins, il mentionne explicitement ce traité "De l'Histoire" (A Autol. II. 30)

Et les autres

  • On a cru, au XVIe siècle, avoir retrouvé le "commentaire allégorique" de Théophile sur les Evangiles. C'est en fait un florilège latin, qui reprend des commentaires divers, sans suivre l'ordre des évangiles. On y trouve effectivement le commentaire de l'intendant malhonnête cité par Jérôme, mais aussi des commentaires d'autres auteurs plus tardifs. La paternité de l'ouvrage par Théophile est aujourd'hui totalement exclue.
  • Par ailleurs, Jean Malalas, dans sa Chronographie (X, p 252) cite un "sage Théophile le Chronographe" à propos d'une chronique des évêques d'Alexandrie et d'Antioche. S'agirait-il de Théophile d'Antioche ? Malgré le goût prononcé de Théophile pour les chronologies, l'identification n'est pas assurée.

Le Traité à Autolycus

Préambule

De tous les écrits de Théophile, le "Traité à Autolycus", une apologie, est le seul qui soit parvenu jusqu'à nous, de sorte que son auteur – écrivain varié – a reçu le qualificatif d'apologiste.

Toutefois, même si le prétexte à ce traité est semblable à celui de l'Octavius de Minucius Félix, ou au "Dialogue avec Tryphon" de Justin, l'Apologie de Théophile se distingue nettement de ces deux ouvrages, tant par la manière d'aborder le sujet, que par les "lacunes" de son argumentation.

Un "ami" païen nommé Autolycus lui ayant vanté la gloire des dieux et de leurs statues, et lui reprochant vigoureusement de se dire chrétien, Théophile répond par un trois Traités successifs.

Son objectif est de démontrer que la foi des chrétiens en un Dieu invisible, irreprésentable n'est pas une innovation déraisonnable, mais s'appuie au contraire sur une sagesse de la plus haute antiquité, ayant sa source en Dieu même. Aussi va-t-il s'employer à présenter ce Dieu créateur de l'univers, sage législateur de l'humanité en se fondant sur des écrits qui ne sont ni récents, ni légendaires (III. 1 ; cf III. 16)

L'apologie se compose de 3 "livres" que l'ont peut schématiser comme suit :

Livre 1 : Le Dieu des chrétiens

Livre 2 : Supériorité des auteurs sacrés sur les profanes

Livre 3 : Antériorité des Livres sacrés sur les auteurs profanes


Le contenu du traité

Les Traités à Autolycus ne sont pas des exposés systématiques, et les différents thèmes, présentés ici regroupés, se retrouvent épars tout a long de ces écrits ; aussi les nombreuses références ci-après renvoient-elles aux trois livres à Autolycus.

Théophile écrit à une époque où le langage théologique des chrétiens n'a pas encore pris sa forme définitive : les grandes synthèses de Nicée et Chalcédoine sont encore à venir.

Toutefois, on notera que si certaines des expressions qu'il emploie (par exemple "Dieu, le Verbe et la Sagesse") ne lui ont guère survécu, d'autres ont eu un destin singulier (comme le Verbe qui est "Dieu, né de Dieu", ou le terme "Trinité").

Enfin, il s'adresse à un païen pour le moins sceptique, qui ne semble pas manifester la moindre sympathie pour les chrétiens et ce qu'il croit savoir d'eux. Face à un tel interlocuteur, Théophile choisit scrupuleusement les thèmes qu'il développe et ceux qu'il effleure à peine… voire pas du tout. Nul doute que, dans un contexte autre (une catéchèse prébaptismale, par exemple), certains choix eussent été tout différents.


Connaître Dieu

L'objectif avoué de Théophile est de permettre à Autolycus de parvenir à "connaître Dieu".

Toutefois, pour Théophile, comme pour St Pothin de Lyon[13], connaître Dieu n'est pas un droit que n'importe quel humain peut s'arroger sans condition : il faut s'y préparer par une démarche qui ne saurait être uniquement spéculative, mais qui implique la personne entière (I. 2, I. 7).

Cette démarche doit cependant s'appuyer sur des sources fiables, ce qui amène Théophile à énumérer, pour les rejeter un peu pêle-mêle, les innombrables mythes du paganisme, ainsi que de nombreuses spéculations des philosophes antiques (II. 1 à 8), et leur substituer les révélations des prophètes bibliques (II. 9 à 35), en particulier les livres de "notre prophète, le serviteur de Dieu Moïse" (III. 18)

Toutefois, et même s'il impose un tri drastique parmi les auteurs et pratiques de l'Antiquité païenne, Théophile ne recule pas à citer la Sibylle ou d'autres auteurs non "bibliques" lorsqu'ils sont en accord avec les sources bibliques (II. 36 à 38), position que d'aucuns qualifient de contradictoire[14], mais qui n'a rien d'extraordinaire à l'époque : Théophile se situe à mi-chemin entre Tatien qui rejette en bloc et avec mépris tous les "grecs", et Justin qui ne ménage pas son admiration pour certains philosophes.


Dieu et ses œuvres

Puisque, à la différence des statues des divinités païennes, le Dieu des chrétiens n'est pas visible, c'est par ses œuvres que ce Dieu peut être discerné.

Usant d'abord d'arguments de raison communément admis dans la société de son époque (I. 5), Théophile présente – en se basant ensuite sur les textes bibliques – le seul Dieu auquel croient les chrétiens (III. 9).

Contrairement à Marcion, auquel il a opposé une réfutation, Théophile considère qu'il y a continuité totale entre l'Ancien et le Nouveau Testament. Aussi, est-ce en commentant le début de la Genèse qu'il présente Dieu comme antérieur au monde, ayant tout créé à partir de rien (I. 7 ; II. 15).

Mais Dieu n'est pas seulement le créateur du monde matériel inanimé, il l'est aussi des êtres vivants en général, et de l'homme en particulier, auquel il attribue une place à part (II. 18). Et Théophile précise, à ce propos, que l'homme n'a été créé ni mortel ni immortel, mais "capable" de l'un ou de l'autre, selon qu'il sera fidèle ou non au commandement de Dieu (II. 27).

Créateur de l'univers, donateur de vie, Dieu est aussi "le seul législateur" qui "enseigne à pratiquer la justice, à être pieux, à bien agir" (III. 9). Développant abondamment ce thème (avec en contrepoint l'immoralité des légendes sur les dieux païens), il en profite pour rejeter les accusations de cannibalisme et d'inceste que la rumeur publique imputait aux chrétiens (III. 15).

Enfin, parmi les "œuvres" de Dieu, Théophile aborde à plusieurs reprises la question de la résurrection des morts. Une œuvre à venir, et à laquelle il exhorte son interlocuteur à croire de bon gré, plutôt que d'avoir à y croire contraint et forcé quand elle se produira (I. 7-8 ; I. 13 ; II. 12).

Au long de ses développements à partir de l'Ancien Testament, Théophile cite régulièrement (et sans avoir trop l'air d'y toucher) le Nouveau Testament afin de souligner "l'accord qui existe entre la Loi, les paroles des prophètes et celles de l'Evangile" (II. 12).


Dieu lui même

Le point de départ de l'enseignement chrétien est l'affirmation de l'existence d'un Dieu unique, créateur de l'univers. Théophile reprend abondamment cette affirmation [15].

Puis, et quoique "l'aspect de Dieu est ineffable, inexprimable et ne peut être vu avec les yeux charnels. Sa gloire le rend sans limite, sa grandeur sans borne, sa hauteur au dessus de toute idée, sa force incommensurable, sa sagesse sans équivalent, sa bonté inimitable, sa bienfaisance indicible." (I.3), Théophile précise, en usant copieusement des textes bibliques "qui" est ce Dieu.

Car si Dieu a créé toutes choses, c'est par son Verbe (λογος) et sa Sagesse (σοφια) qu'il a accompli sa création (I.7).[16]

Aussi, Théophile prend-il bien soin de distinguer le Verbe et la Sagesse d'avec la création : tandis que la création est tirée du néant (II.15) le Verbe est de toute éternité en Dieu (λογος ενδιαθετος – II. 10) avant d'être engendré au dehors (λογος προφορικος – II.20). Avant que rien ne fut, Dieu s'entretien avec le Verbe, qui est son intelligence et sa pensée. En bref, "le Verbe est Dieu, né de Dieu, et à chaque fois que le veut le Père de toutes choses, ce Père l'envoie" (II. 22).

De même, la Sagesse est engendrée par Dieu avant toutes choses (I. 3, II. 10).

D'ailleurs, Théophile associe de façon récurrente "Dieu, le Verbe et la Sagesse" (I. 7 ; II. 10 ; II. 15 ; II. 18). au point qu'il les nomme ensemble sous le terme de Triade (τριας)[17]. C'est la première attestation chrétienne de cette désignation de Dieu qui, via le latin "Trinitas" est traduit en français par Trinité. Pourtant, Théophile ne semble pas l'avancer comme une nouveauté, mais comme un concept d'usage commun dans l'Eglise.

Mais il ne se limite pas à ces termes. Ainsi nomme-t-il l'Esprit de Dieu (ou "saint Esprit") qui a parlé dans les prophètes [18] et auquel les chrétiens ont part[19]. Par ailleurs, il désigne une fois le Verbe comme étant le Fils de Dieu (II. 22).

A vrai dire, – pris entre les nécessités parfois contradictoires de présenter, face aux innombrables divinités du paganisme, un Dieu unique ; celle de rendre compte avec justesse du paradoxe de Dieu tel qu'il est présenté dans l'Ancien et le Nouveau Testament, et celle de se mettre à la portée de son interlocuteur de manière à lui éviter de funestes contresens – Théophile n'est pas absolument rigoureux dans l'usage des termes et distinctions. Ainsi, en deux longues énumérations (II. 10 et II. 22), il désigne le Verbe comme le "Principe de la création", "l'Esprit de Dieu", la "Puissance du Très Haut" et… la Sagesse.


Le problème de l'Incarnation

Une caractéristique majeure du Traité, c'est qu'il n'aborde jamais la vie de Jésus, ce qui est au moins paradoxal pour quelqu'un qui arbore avec fierté le nom de chrétien, qui plus est de la part d'un évêque.

Cependant, Théophile cherche à persuader Autolycus que la foi des chrétiens est non seulement raisonnable, mais qu'en outre elle n'a rien à voir avec les fables des païens (II. 22).

Or, si un "Fils de Dieu" est quelque chose d'inouï dans le Judaïsme, les légendes du paganisme regorgent de demi-dieux, et Autolycus aurait eu tôt fait d'assimiler la naissance de Jésus à un mythe. Aussi Théophile, par une pédagogie progressive se cantonne-t-il (au moins dans un premier temps… mais a-t-il eu la possibilité de passer au "deuxième temps" ?) à développer une doctrine du Logos.

Il n'en demeure pas moins que, pour un lecteur chrétien ou familier du christianisme, certains "escamotages" ont quelque chose de frustrant.

Ainsi, les seules fois où le nom Ιησους (Jésus) apparaît, il s'agit de Josué ! (III. 24 , III. 28) Ou, lorsqu'il explique le nom des "chrétiens" (χριστιανοι), il fait référence au fait qu'ils ont reçu une onction (χριστοι I. 12) ou (par une étymologie plus que douteuse)qu'ils sont "utiles" (χρηστοι I. 1).


Les "sottises" de Théophile

"Théophile paraît un peu sot quand il remarque que Dieu n'est pas un architecte comme les autres, puisqu'il a commencé l'œuvre de la création par le ciel, c'est à dire la maison par le toit". Cette citation de Puech[20] reprise dans l'édition de Sources Chrétienne (p 94, note 2) est significative du regard porté sur l'œuvre de Théophile : ce n'était pas la première fois que Théophile essuyait des reproches sévères.

D'abord, il fut accusé de confondre ses sources. Il y a déjà longtemps qu'il a été absous de cette première critique. Certes, Théophile n'est pas un érudit, et si l'on trouve effectivement dans le Traité à Autolycus des citations inexactes, des attributions douteuses, la faute doit en être cherchée dans les documents que Théophile utilisait : son dédain pour la littérature profane le démontre assez ; il n'a certainement pas lu la plupart des auteurs qu'il cite, se contentant d'utiliser des florilèges.

La question de ses exégèses, soulevée par Puech, a pris un nouvel aspect à la fin du XXe siècle : il fut mis en évidence que de nombreux éléments se trouvent en correspondance avec l'exégèse juive antique avec laquelle Théophile a été, manifestement, en étroit rapport [21].

Aussi, loin d'être un naïf faisant une lecture "un peu sotte", Théophile se situe dans un mouvement intellectuel jusque récemment mal connu aux confins du judaïsme et du christianisme qui avait échappé à la sagacité d'érudits modernes.

Enfin, il lui est reproché de n'utiliser le Nouveau Testament que comme un commentaire de l'Ancien. Toutefois, il convient, une fois encore de prendre en considération les contraintes que représentaient la question de l'Incarnation du Verbe d'une part, et celle de l'antiquité des sources d'autre part. Aussi faut-il au contraire noter que chaque fois qu'il le peut, Théophile fait le lien entre son explication de l'Ancien Testament et des textes du Nouveau, afin, par de petites touches, de présenter l'ensemble "Ancien et Nouveau Testament" comme une unité organique… charge à lui de présenter ensuite positivement les contenus du NT qu'il esquive dans un premier temps.


Unité et rupture dans les traités à Autolycus

A lire les "Trois livres à Autolycus", on ne peut qu'être frappé par la sorte de rupture qui s'opère entre les livres II et III.

Si les livres I et II présentent une unité de ton et de méthode, ils évoquent cependant une série inachevée : Théophile n'est pas encore venu à bout de son argumentation pour présenter le Dieu des chrétiens.

Le livre III, par contre témoigne d'une rupture dans le projet : Théophile doit faire face à de nouvelles objections de la part d'Autolycus. Soudainement, ses préoccupations ne sont plus de dire "le Dieu des chrétiens", mais de justifier les chrétiens des accusations d'immoralité et de cannibalisme, ainsi que de montrer que les textes des chrétiens sont anciens, et ne sont pas des fables. Le lien a été fait entre ce changement de présentation, et l'existence du "discours contre les chrétiens" de Celse : Théophile apporterait une réfutation indirecte aux arguments de Celse[22]


Le commentaire sur l’Évangile

Il ne reste, de ce commentaire, qu'un fragment conservé par Jérôme dans sa lettre 121[23] , et attribué expressément à Théophile.

Il y interprète la parabole de l'économe infidèle (Évangile selon Luc 16. 1-9) de manière tout à fait originale : selon lui, l'homme riche représenterait Dieu, le débiteur qui devait 100 barils d'huile signifierait les païens, celui qui devait 100 mesures de blé serait le peuple Juif, quant à l'économe infidèle, il s'agirait de l'apôtre Paul.

Postérité

Divers témoignages attestent que Théophile jouissait d'une bonne réputation dans l'Eglise ancienne outre ceux d'Eusèbe de Césarée et de Jérôme.

Lactance, dans ses Institutions Divines[24] cite un passage de la "chronologie de Théophile" qui se trouve dans le troisième livre à Autolycus[25]. En d'autres endroits, Lactance paraît s'inspirer plus ou moins librement de Théophile.

S'il ne cite pas expressément Théophile, Irénée de Lyon en est particulièrement proche dans une dizaine de passage[26].

Novatien, dans son "De Trinitate" cite, sans le nommer, Théophile[27].

Ambroise de Milan donne la même exégèse sur la paradis[28].

Enfin, Jean Damascène, dans ses Sacra Parallella cite à cinq reprises les traités à Autolycus, parfois sous des identités erronées.


Notes

  1. En comptant l'apôtre Pierre comme premier évêque de cette ville - Cf. Jérôme, Epître 121, à Algasia. Si on ne prend que la liste après Pierre, Théophile est le sixième : Eusèbe : HE IV. 20, HE IV. 24 ; Jérôme : De Viri 25.
  2. A Autolycus II. 24
  3. A Autolycus II. 14. Il s'agit probablement de l'Ancien Testament, mais peut-être aussi de l'Apocalypse
  4. Tertullien : Apologie 3 ; Athénagore : Legat 2 ; Justin : Première apologie IV. 3-4
  5. A Autolycus I. 1, I. 12
  6. Eusèbe : HE IV. 24
  7. A Autolycus III. 27
  8. Dans le Prologue d'Ochrid, de St Nicolas Velimirovich
  9. Eusèbe : HE IV. 24 ; Jérôme : De Viri 25
  10. Jérôme : De Viri 25
  11. Jérôme : Epitre 121, A Algasia
  12. A Autolycus II. 30, II. 31, III. 19
  13. Accusé d'être chrétien, Pothin se vit demander par le proconsul "Quel est ton Dieu ?" Il répondit "Tu le connaîtras si tu en es digne" (Eusèbe : HE V, I. 31)
  14. SC 20, intro page 35
  15. I.5 ; I.6 ; I.7; I.11; III.9
  16. Dans le même sens, St Irénée désignera le Fils et l'Esprit – ou le Verbe et la Sagesse – comme étant les deux mains de Dieu. (Adv Haer IV. pref. 4 ; IV. 7. 4)
  17. II.15
  18. I. 14 ; II. 9 ; II. 33
  19. III. 17
  20. Les apologistes grecs du IIe siècle de notre ère, 1912 p 212
  21. Les trois cultures de Théophile d'Antioche, par Nicole Zeegers , in "Les apologistes chrétiens et la culture grecque, 1998, Beauchesne édition"
  22. Théophile d'Antioche contre Celse : le Troisième livre à Autolycus par J. M. Vermander, 1971
  23. La lettre de St Jérôme 121 "à Algasia"
  24. Institution divines I. 23
  25. A Autolycus III 29
  26. Adv Haer II. 6. 2 / Autol I. 5 ; A.H. II 30. 9 / Autol I. 7 ; A.H. II. 32. 4 / Autol I. 13 ; AH. III. 23. 6 / Autol II. 26 ; AH. III. 24. 2 / Autol I. 7 ; A.H. IV. 20. 1 / Autol I. 7 , II. 18 ; AH. IV. 38 / Autl II. 25 ; AH. V. 23. 1 / Autol II. 25 ; Démonstration apostolique 5 / Autol I. 7
  27. De trinitate II / Autol I. 3
  28. De Paradiso 1 et 4 / Autol II. 36

Documents en liens externes

Sources

Le volume 20 de la collection Sources chrétiennes

Clavis Patrum Graecorum 1107-1109

Boîte succession:
Théophile d'Antioche
Précédé par:
Eros
Évêque d'Antioche
169-182
Succédé par:
Maximin