Vêtements : Différence entre versions

De OrthodoxWiki
Aller à : navigation, rechercher
(Nouvelle page : ==Vêtements liturgiques== ===Pour le diacre:=== * Le Sticharion (ou aube) est porté par les trois degrés des Ordres majeurs (diacre, prêtre, évêque). Le sticharion est une ...)
 
m (utilisation du modèle Lang-el)
 
(14 révisions intermédiaires par 4 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
 +
{{ébauche}}
 +
Si les vêtements ont comme fonction pratique de permettre l'identification de la fonction et du service dont s'occupe celui qui les porte, ils ont aussi une fonction spirituelle pédagogique : d'une part, par leur symbolisme ; d'autre part, en contribuant à porter les fidèles au sein d'une atmosphère propice à une compréhension intérieure de la foi. De cette manière, le port des vêtements rend le clergé semblable à des icônes vivantes de Notre Seigneur et de ses anges servant à l'autel de Dieu.
 +
 +
{{Divine Liturgie}}
 
==Vêtements liturgiques==
 
==Vêtements liturgiques==
===Pour le diacre:===
 
* Le [[Sticharion]] (ou aube) est porté par les trois degrés des Ordres majeurs (diacre, prêtre, évêque). Le sticharion est une longue tunique déscendant jusqu'au pied. Il rappelle à celui qui le porte que la grâce de l'Esprit Saint le couvre comme un vêtement de salut et de joie. Pour les diacres, le sticharion dispose de larges manches et est constitué d'un tissu plus lourd que celui du prêtre et évêque, qui portent leurs sticharia (pluriel de sticharion) sous d'autres habits.
 
L'[[Orarion]] est une étroite bande de tissu que le diacre porte enroulé autour de son corps et drapée sur l'épaule gauche. Il représente la grâce de l'Esprit Saint dont est oint comme de l'huile le diacre lors de son ordination. C'est le vêtement principal du diacre, et sans lui, il ne peut pas servir. Lorsque le diacre amène le peuple à la prière ou les invite à être attentifs, il en tient l'une des extrémités dans sa main droite et la soulève. L'epitrachelion du prêtre et l'omophorion de l'évêque sont des types spéciaux de l'orarion.
 
* Les [[Epimanikia]] sont des sortes de surmanches qui sont portés autour des poignets, attachés par une longue cordelette. Ceux-ci sont également portés par l'évêque et le prêtre. Elles servent d'une part à le but pragmatique de maintenir les manches trop larges du sticharion pendant le service et d'autre part symbolisent le fait que "les mains du célébrant sont liées en signe d'obéissance à Dieu". Elles rappellent ainsi au porteur qu'il ne sert pas par sa propre force, mais avec l'aide de Dieu.
 
  
Avant que le diacre puisse enfiler l'un de ses habits, il doit d'abord recevoir la bénédiction de l'évêque ou du prêtre avec qui il sert. Le diacre s'approche du prêtre en tenant dans la main droite le sticharion (ou aube) et l'orarion (ou étole diaconale) pliés ; il incline la tête et dit : "Bénis, père, le sticharion et l'étole" Le Père répond : "Béni soit notre Dieu en tout temps, maintenant et toujours et aux siècles des siècles." Il baise la croix figurée sur le sticharion et dit en le revêtant : "Mon âme se réjouira dans le Seigneur, car il m'a revêtu des vêtements du salut ; il m'a couvert d'une tunique d'allégresse, comme un fiancé ; il m'a ceint d'une couronne, comme un fiancé, il m'a paré de beauté." Il baise l'étole et la passe sur l'épaule gauche. Il met la manchette sur le bras droit en disant : "De ta droite, Seigneur, magnifique en puissance, ta Droite, Seigneur, écrase l'ennemi ; dans la plénitude de ta gloire tu as renversé les adversaires" (Ex 15, 6-7). Il met la seconde manchette en disant : "Tes mains m'ont créé, elles m'ont formé : donne-moi l'intelligence pour que j'apprenne tes commandements" (Psaume 118,73).
+
===Le diacre===
 +
 
 +
* Le [[Sticharion]], (en {{Lang-el|στιχάριον}}, ''robe sacerdotale'') est une longue tunique descendant jusqu'au pied, qui est l'équivalent de l'aube latine. C'est une survivance de l'ancienne tunique romaine. Il est porté par les trois degrés des Ordres majeurs (diacre, prêtre, évêque). Il rappelle à celui qui le porte que la grâce de l'Esprit Saint le couvre comme un vêtement de salut et de joie. Pour les diacres, le sticharion dispose de larges manches et est constitué d'un tissu plus lourd que celui du prêtre et de l'évêque, qui portent leurs sticharia (pluriel de sticharion) sous d'autres habits. Orné de galons à sa partie inférieure et autour du col, il porte une croix dans le dos.
 +
 
 +
* L'[[Orarion]] (en {{Lang-el|ὠράριον}}) est une bande de tissu, étroite et longue, que le diacre porte enroulée autour de son corps et drapée sur l'épaule gauche. Dans l'usage grec, elle passe sous l'aisselle droite. Il représente la grâce de l'Esprit Saint dont est oint comme de l'huile le diacre lors de son ordination. C'est le vêtement principal du diacre, et sans lui, il ne peut pas servir. Lorsque le diacre amène le peuple à la prière ou les invite à être attentifs, il en tient l'une des extrémités dans sa main droite et la soulève. L'épitrachilion (en {{Lang-el|ἐπιτραχήλιον}}) du prêtre et l'omophorion (en {{Lang-el|ὠμοφόριον}}, ''qui se porte sur les épaules'') de l'évêque sont des types spéciaux de l'orarion.
 +
 
 +
[[Image:Epimanikia.jpg|thumb|right|Un exemple d'épimanikia.]]
 +
* Les [[Epimanikia]] (en {{Lang-el|ἐπιμανίκια}}) sont des sortes de surmanches qui sont portées autour des poignets, attachées par une longue cordelette. Elles sont également portées par l'évêque et le prêtre. Elles servent d'une part à un but pratique : maintenir les manches trop larges du sticharion pour éviter qu'elles ne se salissent ou touchent les saints dons pendant le service ; d'autre part elles symbolisent le fait que « les mains du célébrant sont liées en signe d'obéissance à Dieu ». Elles rappellent ainsi au porteur qu'il ne sert pas par sa propre force, mais avec l'aide de Dieu. Elles représentent le pouvoir de Dieu communiqué au prêtre lorsqu'il s'apprête à célébrer les Offices Divins. Cela signifie que lorsqu'un prêtre donne une bénédiction, il ne le fait pas selon ses forces propres, mais en tant que prêtre mandaté par Dieu.
 +
 
 +
Avant que le diacre puisse enfiler l'un de ses habits, il doit d'abord recevoir la bénédiction de l'évêque ou du prêtre avec qui il sert. Le diacre s'approche du prêtre en tenant dans la main droite le sticharion (ou aube) et l'orarion (ou étole diaconale) pliés ; il incline la tête et dit : « Bénis, père, le sticharion et l'étole ». Le Père répond : « Béni soit notre Dieu en tout temps, maintenant et toujours et aux siècles des siècles ». Il baise la croix figurée sur le sticharion et dit en le revêtant : « Mon âme se réjouira dans le Seigneur, car il m'a revêtu des vêtements du salut ; il m'a couvert d'une tunique d'allégresse, comme un fiancé ; il m'a ceint d'une couronne, comme un fiancé, il m'a paré de beauté ». Il baise l'étole et la passe sur l'épaule gauche. Il met la manchette sur le bras droit en disant : « De ta droite, Seigneur, magnifique en puissance, ta Droite, Seigneur, écrase l'ennemi ; dans la plénitude de ta gloire tu as renversé les adversaires » (Ex 15, 6-7). Il met la seconde manchette en disant : « Tes mains m'ont créé, elles m'ont formé : donne-moi l'intelligence pour que j'apprenne tes commandements. » (Psaume 118,73).
 +
 
 +
===Le prêtre===
 +
Le prêtre porte comme le diacre un ''sticharion'', une robe à longues manches décrite ci-dessus, ainsi qu'une étole (longue bande étroite de tissu) qui ne s'appelle plus [[orarion]] mais ''épitrachilion''.
  
===Pour le prêtre:===
 
Le prêtre porte comme le diacre un ''sticharion'', une robe à longue manche décrite ci-dessus, ainsi q'une étole (longue bande étroite de tissu) qui ne s'appelle plus [[orarion]] mais ''épitrachilion''.
 
 
* [[Croix pectorale]]
 
* [[Croix pectorale]]
* [[Sticharion]] : Le sticharion du prêtre est généralement blanc, et dans une étoffe plus légère que celui du diacre.
 
* [[Epimanikia]] : surmanches qui lui rappellent que sa force lui vient du Christ seul
 
* [[Epitrachelion]] : étole sacerdotale, portée autour du cou. L'épitrachilion symbolise l'effusion du Saint Esprit. Sans elle, aucune célébration n'est possible. Une ceinture permet de maintenir le sticharion et évoque sa force spirituelle.
 
* Zone : cloth belt worn over the epitrachelion Zone: ceinture de tissu porté par-dessus la epitrachelion
 
* [[Phelonion]] (ou Fenolion) : C'est le vêtement le plus visible, - grand conique sans manches porté par-dessus tous les autres vêtements, c'est une sorte de chape portée par dessus le [[sticharion]] et l'[[épitrachilion]] et recouvre tout le corps. Elle symbolise la tunique que portait le Christ.
 
* Nabedrennik : from the Slavic traditions; a stiffened square cloth worn on the left side via a long loop of cloth placed over the right shoulder (if the epigonation/palitsa has also been awarded, the nabedrennik is worn on the left side); this is a clergy award, so it is not worn by all priests Nabedrennik: des traditions slaves; raidis un carré de tissu porté sur le côté gauche par une longue boucle de tissu placé sur l'épaule droite (si le epigonation / palitsa a également été attribué, le nabedrennik est porté sur le côté gauche), ce qui est clergé une sentence, de sorte qu'il n'est pas porté par tous les prêtres
 
* [[Epigonation]] /Palitsa: (marque honorifique) losange suspendu à la ceinture par une cordelette. Il symbolise le glaive spirituel (Ephésien, 6,16), la victoire sur la mort par la Résurrection du Christ. Comme nabedrennik, sauf qu'il est en forme de losange et qu'il est toujours porté sur le côté droit ; il s'agit d'une marque honorifique ecclésiastique ; dans la pratique byzantine, désigne un prêtre ayant reçu le charisme de la confession.
 
* Mitre : not like the Roman miter, it is very much like a crown, and is adorned with icons; this is a clergy award for priests in the Slavic tradition; the priestly miter does not have a cross on its top; Slavic practice allows the award of the miter to non-monastic clergy Onglets: pas comme les onglets romaine, il est tout à fait comme une couronne, et est décoré avec des icônes, ce qui est un clergé d'attribution pour les prêtres dans la tradition slave; sacerdotal onglets ne possède pas une croix sur son sommet; slaves pratique permet à l'autre attribution du onglets à la non-membres du clergé monastique
 
  
===Pour l'évêque:===
+
* [[Sticharion]] : Le sticharion est une longue tunique descendant jusqu'au pied. Il rappelle à celui qui le porte que la grâce de l'Esprit Saint le couvre comme un vêtement de salut et de joie. Le sticharion du prêtre est généralement blanc, et dans une étoffe plus légère que celui du diacre.
 +
 
 +
* Les [[Épimanikia]] : sortes de surmanches qui sont portées autour des poignets, attachées par une longue cordelette. Ceux-ci sont également portées par l'évêque. Elles symbolisent le fait que « les mains du célébrant sont liées en signe d'obéissance à Dieu ». Elles rappellent ainsi au porteur qu'il ne sert pas par sa propre force, mais avec l'aide de Dieu : sa force lui vient du Christ seul.
 +
 
 +
[[Image:Epitrachelion.jpg|right|thumb|100px|Un épitrachilion.]]
 +
* L'[[Épitrachilion]] : étole sacerdotale, portée autour du cou. L'épitrachilion symbolise l'effusion du Saint Esprit. Sans lui, aucune célébration n'est possible. Une ceinture permet de maintenir le sticharion et évoque sa force spirituelle.
 +
 
 +
[[Image:zone.jpg|thumb|right|240px|Un exemple de zone.]]
 +
* La [[Zone]] : ceinture de tissu portée par-dessus l'[[épitrachilion]]. Elle est nécessaire pour serrer la tunique, et symbolise la force et l'endurance dans le service de Dieu.
 +
[[Image:Epigonation.jpg|left|thumb|180px|Épigonation de l'évêque [[Marc (Maymon) de Tolède]], représentant son saint patron,  l'[[Apôtre Marc]].]]
 +
* [[Phélonion]] (ou Félonion, en {{Lang-el|φελώνιον}}) : C'est le vêtement de dessus, donc le plus visible. C'est une chasuble à la forme conique, sans manches, portée par-dessus tous les autres vêtements, c'est-à-dire par-dessus le [[sticharion]] et l'[[épitrachilion]]. Elle symbolise la tunique que portait le Christ.
 +
 
 +
* Nabedrennik : issu des traditions slaves ; un carré de tissu raide porté sur le côté gauche via une longue boucle de tissu placé sur l'épaule droite (si l'épigonation / palitsa a également été attribué, le nabedrennik est porté sur le côté gauche), ce qui est une marque honorifique, de sorte qu'il n'est pas porté par tous les prêtres.
  
    * Croix pectorale
+
* [[Épigonation]] ({{Lang-el|ἐπιγονάτιον)}} / Palitsa : (marque honorifique) losange recouvert d'une étoffe de la couleur de l'ornement, suspendu à la ceinture par une cordelette du côté droit, à hauteur du genou. A l'origine, il servait de poche extérieure. Portant une croix dans l'axe des diagonales, il symbolise le glaive spirituel à deux tranchants (Éphésiens, 6,16), la victoire sur la mort par la Résurrection du Christ. Comme nabedrennik, sauf qu'il est en forme de losange et qu'il est toujours porté sur le côté droit ; il s'agit d'une marque honorifique ecclésiastique ; dans la pratique byzantine, il désigne un prêtre ayant reçu le charisme de la confession.
    * [[Panagia]] / Engolpion - médaillon représentation généralement la [[Théotokos]] (la Vierge Marie) tenant le Christ enfant. Certains évêques (et tous les primates des églises autocéphales) ont la dignité d'un deuxième engolpion, qui généralement représente le Christ.
 
    * [[Sticharion]] : grande tunique semblable à celui du prêtre
 
    * [[Epimanikia]] : surmanches semblables à celles du prêtre
 
    * [[Epitrachelion]] : semblable à celui du prêtre
 
    * [[Zone]] : same as for the priest Zone: même que pour le prêtre
 
    * [[Sakkos]] : instead of the phelonion, the bishop wears the sakkos, which is a tight-fitting garment with wide sleeves Sakkos: au lieu de la phelonion, l'évêque porte le sakkos, qui est un montage serré-vêtement avec de larges manches
 
    * [[Epigonation]] /palitsa: tous les évêques le porte
 
    * [[Mitre]] : tous les évêques la porte ; la mitre épiscopale est surmontée d'une croix, contrairement à la mitre du prêtre.
 
    * [[Omophorion]] : de tous les vêtements épiscopaux, celui-ci est considéré comme le plus important ; l'omophorion est une large bande de tissu porté sur les épaules.
 
    * [[Mantiya]] : Mantiya: cape sans manches qui attache au cou et aux pieds, portée par l'évêque quand il entre officiellement  dans l'église avant la Divine Liturgie.  
 
  
 +
* Mitre : différente des mitres romaines, elle ressemble beaucoup à une couronne, et est décorée avec des icônes ; c'est une distinction honorifique pour les prêtres dans la tradition slave ; la mitre du prêtre ne possède pas de croix sur son sommet ; la pratique slave autorise l'attribution honorifique d'une mitre aux membres du clergé non-monastique.
 +
 +
===L'évêque===
 +
* Croix pectorale :
 +
* [[Panagia]] / [[Engolpion]] (en {{Lang-el|ἐγκόλπιον}}) médaillon représentant généralement la [[Théotokos]] (la Vierge Marie) tenant le Christ enfant. Certains évêques (et tous les primats des églises autocéphales) ont la dignité d'un deuxième engolpion, qui généralement représente le Christ.
 +
* [[Sticharion]] : grande tunique semblable à celle du prêtre
 +
* [[Épimanikia]] : surmanches semblables à celles du prêtre
 +
* [[Épitrachilion]] : étole semblable à celle du prêtre
 +
* [[Zone]] : ceinture identique à celle du prêtre
 +
* [[Sakkos]] : à la place du [[phélonion]], l'évêque porte le sakkos (en {{Lang-el|σάκκος}}), une tunique courte, fendue sur les côtés, avec de larges manches s'arrêtant aux coudes.
 +
* [[Épigonation]] / palitsa : tous les évêques le portent.
 +
* [[Mitre]] : tous les évêques la portent ; la mitre épiscopale est surmontée d'une croix, contrairement à la mitre du prêtre.
 +
* [[Omophorion]] : de tous les vêtements épiscopaux, celui-ci est considéré comme le plus important ; l'omophorion est une large bande de tissu portée sur les épaules. Elle passe sur l'épaule gauche et retombe par derrière, pour symboliser la brebis égarée que le Sauveur rapporte au bercail sur ses épaules.
 +
* [[Mandyas]] (en {{Lang-el|μανδύας}}) : ample cape sans manches, dont les quatre coins sont attachés deux par deux, au cou et au niveau des jambes, portée par l'évêque lorsqu'il entre solennellement dans l'église avant la Divine Liturgie.
  
 
Les éléments suivants ne sont pas des vêtements, mais sont utilisés par l'évêque au cours des offices :
 
Les éléments suivants ne sont pas des vêtements, mais sont utilisés par l'évêque au cours des offices :
  
    * [[Orlets]] :  
+
* [[Orlets]] :  
    * [[Crosse]] /Pateritsa/Zhezlo: la crosse peut être de deux styles : 1) le Tau (en forme de T), avec les bras pliés et surmonté d'une croix, ou 2) le serpent, c'est-à-dire figurant deux serpents entrelacés, surmonté d'une croix.
+
* [[Crosse]] / Pateritsa (en {{Lang-el|πατερίτσα}}) / Zhezlo : la crosse peut être de deux styles : 1) en forme de T (Tau grec), avec les bras pliés et surmontée d'une croix, ou 2) figurant deux serpents entrelacés, affrontés autour d'un globe, et regardant la petite croix qui surmonte la crosse. Ces serpents sont un symbole de prudence.
 +
 
 +
==Vêtements monastiques==
 +
 
 +
[[Category:Vêtement|*]]
 +
[[Category:Clergé]]
 +
 
 +
[[en:Vestments]]
 +
[[mk:Црковно-богослужбени одежди]]
 +
[[ro:Veşminte]]

Version actuelle datée du 13 novembre 2016 à 16:09

 Cet article est une ébauche.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant.

Si les vêtements ont comme fonction pratique de permettre l'identification de la fonction et du service dont s'occupe celui qui les porte, ils ont aussi une fonction spirituelle pédagogique : d'une part, par leur symbolisme ; d'autre part, en contribuant à porter les fidèles au sein d'une atmosphère propice à une compréhension intérieure de la foi. De cette manière, le port des vêtements rend le clergé semblable à des icônes vivantes de Notre Seigneur et de ses anges servant à l'autel de Dieu.

Cet article fait partie de la série
Divine Liturgie
Office de la Préparation
Proscomidie
Objets Liturgiques
Vêtement
Synaxe de la Parole
Grande Litanie
Antiennes
Petite Entrée
Tropaire
Hymne du Trisagion
Apôtre
Évangile
Homélie
Litanie de Fervente Supplication
Litanie des catéchumènes
Synaxe Eucharistique
Hymne des Chérubins
Grande Entrée
Litanie de complétion
Credo de Nicée-Constantinople
Anaphore
Épiclèse
Mégalynaire
Prière du Seigneur
Communion
Renvoi
Antidoron
Modifier ce sommaire

Vêtements liturgiques

Le diacre

  • Le Sticharion, (en grec: στιχάριον, robe sacerdotale) est une longue tunique descendant jusqu'au pied, qui est l'équivalent de l'aube latine. C'est une survivance de l'ancienne tunique romaine. Il est porté par les trois degrés des Ordres majeurs (diacre, prêtre, évêque). Il rappelle à celui qui le porte que la grâce de l'Esprit Saint le couvre comme un vêtement de salut et de joie. Pour les diacres, le sticharion dispose de larges manches et est constitué d'un tissu plus lourd que celui du prêtre et de l'évêque, qui portent leurs sticharia (pluriel de sticharion) sous d'autres habits. Orné de galons à sa partie inférieure et autour du col, il porte une croix dans le dos.
  • L'Orarion (en grec: ὠράριον) est une bande de tissu, étroite et longue, que le diacre porte enroulée autour de son corps et drapée sur l'épaule gauche. Dans l'usage grec, elle passe sous l'aisselle droite. Il représente la grâce de l'Esprit Saint dont est oint comme de l'huile le diacre lors de son ordination. C'est le vêtement principal du diacre, et sans lui, il ne peut pas servir. Lorsque le diacre amène le peuple à la prière ou les invite à être attentifs, il en tient l'une des extrémités dans sa main droite et la soulève. L'épitrachilion (en grec: ἐπιτραχήλιον) du prêtre et l'omophorion (en grec: ὠμοφόριον, qui se porte sur les épaules) de l'évêque sont des types spéciaux de l'orarion.
Un exemple d'épimanikia.
  • Les Epimanikia (en grec: ἐπιμανίκια) sont des sortes de surmanches qui sont portées autour des poignets, attachées par une longue cordelette. Elles sont également portées par l'évêque et le prêtre. Elles servent d'une part à un but pratique : maintenir les manches trop larges du sticharion pour éviter qu'elles ne se salissent ou touchent les saints dons pendant le service ; d'autre part elles symbolisent le fait que « les mains du célébrant sont liées en signe d'obéissance à Dieu ». Elles rappellent ainsi au porteur qu'il ne sert pas par sa propre force, mais avec l'aide de Dieu. Elles représentent le pouvoir de Dieu communiqué au prêtre lorsqu'il s'apprête à célébrer les Offices Divins. Cela signifie que lorsqu'un prêtre donne une bénédiction, il ne le fait pas selon ses forces propres, mais en tant que prêtre mandaté par Dieu.

Avant que le diacre puisse enfiler l'un de ses habits, il doit d'abord recevoir la bénédiction de l'évêque ou du prêtre avec qui il sert. Le diacre s'approche du prêtre en tenant dans la main droite le sticharion (ou aube) et l'orarion (ou étole diaconale) pliés ; il incline la tête et dit : « Bénis, père, le sticharion et l'étole ». Le Père répond : « Béni soit notre Dieu en tout temps, maintenant et toujours et aux siècles des siècles ». Il baise la croix figurée sur le sticharion et dit en le revêtant : « Mon âme se réjouira dans le Seigneur, car il m'a revêtu des vêtements du salut ; il m'a couvert d'une tunique d'allégresse, comme un fiancé ; il m'a ceint d'une couronne, comme un fiancé, il m'a paré de beauté ». Il baise l'étole et la passe sur l'épaule gauche. Il met la manchette sur le bras droit en disant : « De ta droite, Seigneur, magnifique en puissance, ta Droite, Seigneur, écrase l'ennemi ; dans la plénitude de ta gloire tu as renversé les adversaires » (Ex 15, 6-7). Il met la seconde manchette en disant : « Tes mains m'ont créé, elles m'ont formé : donne-moi l'intelligence pour que j'apprenne tes commandements. » (Psaume 118,73).

Le prêtre

Le prêtre porte comme le diacre un sticharion, une robe à longues manches décrite ci-dessus, ainsi qu'une étole (longue bande étroite de tissu) qui ne s'appelle plus orarion mais épitrachilion.

  • Sticharion : Le sticharion est une longue tunique descendant jusqu'au pied. Il rappelle à celui qui le porte que la grâce de l'Esprit Saint le couvre comme un vêtement de salut et de joie. Le sticharion du prêtre est généralement blanc, et dans une étoffe plus légère que celui du diacre.
  • Les Épimanikia : sortes de surmanches qui sont portées autour des poignets, attachées par une longue cordelette. Ceux-ci sont également portées par l'évêque. Elles symbolisent le fait que « les mains du célébrant sont liées en signe d'obéissance à Dieu ». Elles rappellent ainsi au porteur qu'il ne sert pas par sa propre force, mais avec l'aide de Dieu : sa force lui vient du Christ seul.
Un épitrachilion.
  • L'Épitrachilion : étole sacerdotale, portée autour du cou. L'épitrachilion symbolise l'effusion du Saint Esprit. Sans lui, aucune célébration n'est possible. Une ceinture permet de maintenir le sticharion et évoque sa force spirituelle.
Un exemple de zone.
  • La Zone : ceinture de tissu portée par-dessus l'épitrachilion. Elle est nécessaire pour serrer la tunique, et symbolise la force et l'endurance dans le service de Dieu.
Épigonation de l'évêque Marc (Maymon) de Tolède, représentant son saint patron, l'Apôtre Marc.
  • Phélonion (ou Félonion, en grec: φελώνιον) : C'est le vêtement de dessus, donc le plus visible. C'est une chasuble à la forme conique, sans manches, portée par-dessus tous les autres vêtements, c'est-à-dire par-dessus le sticharion et l'épitrachilion. Elle symbolise la tunique que portait le Christ.
  • Nabedrennik : issu des traditions slaves ; un carré de tissu raide porté sur le côté gauche via une longue boucle de tissu placé sur l'épaule droite (si l'épigonation / palitsa a également été attribué, le nabedrennik est porté sur le côté gauche), ce qui est une marque honorifique, de sorte qu'il n'est pas porté par tous les prêtres.
  • Épigonation (grec: ἐπιγονάτιον) / Palitsa : (marque honorifique) losange recouvert d'une étoffe de la couleur de l'ornement, suspendu à la ceinture par une cordelette du côté droit, à hauteur du genou. A l'origine, il servait de poche extérieure. Portant une croix dans l'axe des diagonales, il symbolise le glaive spirituel à deux tranchants (Éphésiens, 6,16), la victoire sur la mort par la Résurrection du Christ. Comme nabedrennik, sauf qu'il est en forme de losange et qu'il est toujours porté sur le côté droit ; il s'agit d'une marque honorifique ecclésiastique ; dans la pratique byzantine, il désigne un prêtre ayant reçu le charisme de la confession.
  • Mitre : différente des mitres romaines, elle ressemble beaucoup à une couronne, et est décorée avec des icônes ; c'est une distinction honorifique pour les prêtres dans la tradition slave ; la mitre du prêtre ne possède pas de croix sur son sommet ; la pratique slave autorise l'attribution honorifique d'une mitre aux membres du clergé non-monastique.

L'évêque

  • Croix pectorale :
  • Panagia / Engolpion (en grec: ἐγκόλπιον) médaillon représentant généralement la Théotokos (la Vierge Marie) tenant le Christ enfant. Certains évêques (et tous les primats des églises autocéphales) ont la dignité d'un deuxième engolpion, qui généralement représente le Christ.
  • Sticharion : grande tunique semblable à celle du prêtre
  • Épimanikia : surmanches semblables à celles du prêtre
  • Épitrachilion : étole semblable à celle du prêtre
  • Zone : ceinture identique à celle du prêtre
  • Sakkos : à la place du phélonion, l'évêque porte le sakkos (en grec: σάκκος), une tunique courte, fendue sur les côtés, avec de larges manches s'arrêtant aux coudes.
  • Épigonation / palitsa : tous les évêques le portent.
  • Mitre : tous les évêques la portent ; la mitre épiscopale est surmontée d'une croix, contrairement à la mitre du prêtre.
  • Omophorion : de tous les vêtements épiscopaux, celui-ci est considéré comme le plus important ; l'omophorion est une large bande de tissu portée sur les épaules. Elle passe sur l'épaule gauche et retombe par derrière, pour symboliser la brebis égarée que le Sauveur rapporte au bercail sur ses épaules.
  • Mandyas (en grec: μανδύας) : ample cape sans manches, dont les quatre coins sont attachés deux par deux, au cou et au niveau des jambes, portée par l'évêque lorsqu'il entre solennellement dans l'église avant la Divine Liturgie.

Les éléments suivants ne sont pas des vêtements, mais sont utilisés par l'évêque au cours des offices :

  • Orlets :
  • Crosse / Pateritsa (en grec: πατερίτσα) / Zhezlo : la crosse peut être de deux styles : 1) en forme de T (Tau grec), avec les bras pliés et surmontée d'une croix, ou 2) figurant deux serpents entrelacés, affrontés autour d'un globe, et regardant la petite croix qui surmonte la crosse. Ces serpents sont un symbole de prudence.

Vêtements monastiques