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Coran

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Le Coran (القرآن) est un ouvrage collectif arabe issu de la tradition orale qui fut élaboré entre le début du VIIe VII<sup>e</sup> siècle et le début du VIIIe VIII<sup>e</sup> siècle après Jésus-Christ. Son statut sacré fut établit définitivement par les commentateurs du Coran au IX<expsup>e</expsup> siècle, et la forme définitive du texte ainsi que ses sept lectures actuelles (dont les différentes variantes sont mineures) datent du début du Xe X<sup>e</sup> siècle.
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Le Coran actuel s’inspirerait des prédications que Mahomet (محمد, Mouhammed ibn Abd Allah né à la Mecque vers 570 et mort à Médine en 632) aurait données pendant vingt-trois années de l’an 609 jusqu’à sa mort. Les principaux rédacteurs et compilateurs de cet ouvrage seraient Zaïd ibn Thalib, le secrétaire de Mahomet, et Al Hajjaj ibn Yusuf, poète et gouverneur sous le califat d’Abd al Malik ibn Marwan.
# La recension d’Uthman (644-656)
# L’amélioration d’Abd al Malik ibn Marwan (685-705)
# L’établissement définitif du dogme de l’immuabilité Coranique et des différentes lectures actuelles du Coran (durant les VIIIe VIII<sup>e</sup> et IXe IX<sup>e</sup> siècles et ce, jusqu’au début Xe X<sup>e</sup> siècle)
==Les enseignements de Mahomet (vers 609-632)==
Les prédications du chef arabe Mahomet à ces sujets ont duré vingt-trois ans, de 609 à 632 après Jésus-Christ. Mahomet a encouragé ses compagnons à devenir monothéiste et s’est présenté à eux comme le dernier des prophètes recevant une révélation de la part de Dieu destinée à tous les hommes. Se servant de ses maigres connaissances bibliques et religieuses acquises en côtoyant des juifs et des chrétiens à la Mecque et en Syrie, Mahomet va asseoir son autorité auprès de ses semblables en justifiant son pouvoir de façon théocratique. Ainsi les révélations de Mahomet viennent à point nommé tout au cours de son règne pour justifier ses ordres et son organisation de la société. Viennent ainsi pêle-mêle au cours de ses vingt-trois années, des appels à la soumission à Dieu et à lui-même, des mythes imaginés à partir des récits bibliques ou de mythes populaires à cette époque et de nombreuses règles de droit venant régir la vie de la communauté. Au VII<expsup>e</expsup> siècle la société arabe était une civilisation orale, et la plupart des récitations de Mahomet étaient apprises et transmises par ses compagnons. Il est possible que certains d’entre eux aient pu fixer sur divers supports précaires tels que des feuilles ou d’écorces de palmiers, de parchemin, ou des os de dromadaires de petites notes en guise d’aide-mémoire.
==La rédaction du texte Coranique (632-644)==
« Ne laisse personne te dire qu’il détient la totalité du Coran.
Comment peut-on savoir ce qu’est la totalité du Coran ?
Beaucoup de choses du Coran ont disparu à jamais» jamais »
(Abdallah ibn Umar ibn al Khattab, compagnon de Mahomet
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==Le Coran définitif (de 705 au début du 10ème X<sup>e</sup> siècle)==
Les signes diacritiques n’étaient encore tout à fait satisfaisant au VII<expsup>e</expsup> siècle, et c’est durant les 8ème VIII<sup>e</sup> et 9ème IX<sup>e</sup> siècle après Jésus-Christ que furent ajoutés les points diacritiques et les voyelles brèves telles qu’elles peuvent apparaître dans les Corans religieux contemporains, fixant ainsi définitivement le sens des mots et des versets. Enfin, au X<expsup>e</expsup> siècle, sous l'impulsion d'ibn Mujahid, spécialiste de lecture coranique, on établit sept systèmes canoniques de lecture, incluant les variantes admises, très proches l'une de l'autre. À l'époque contemporaine, seules deux lectures sont d'un usage courant, le warsh pour le Maghreb et le hafs pour le Machreq.
==Le contenu du Coran actuel==
Une partie des versets Coraniques sont des récits racontant certains épisodes de la vie de Mahomet. D’autres décrivent ou dérivent du Manichéisme ou de livres de la Bible hébraïque et semblent reprendre des personnages bibliques tels que Noé, Abraham, Moïse, Jésus et Marie. Le texte Coranique fait allusion à certaines hérésies chrétiennes et semble prendre position pour l’arianisme dans la négation du Fils, contre le trithéisme dans la négation de la triade Dieu – Jésus – Marie et pour le mythe racontant que Jésus n’a pas souffert sur la Croix mais a été remplacé par un faux semblant. Le texte Coranique semble décrire l’Incarnation du Verbe en Marie par l’action du Saint-Esprit, qualifie Jésus de Messie, d’être Le Prophète de Dieu, mais d’être aussi seulement un Prophète. De même le texte coranique semble prendre position contre le Péché originel. Ainsi un quart du Coran serait constitué de la tradition judéo-chrétienne ou en dérive.
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Une autre grande partie du Coran réglemente la vie de la communauté des musulmans, et les attitudes qu’ils doivent adopter entre eux et vis-à-vis des non musulmans au temps de Mahomet. La société ainsi décrite est celle du début du VII<expsup>e</expsup> siècle à La Mecque : les hommes musulmans possèdent des esclaves, sont polygames et peuvent jouir à volonté du droit à avoir des relations charnelles avec leurs femmes esclaves ; les juifs et les chrétiens ont un statut inférieur aux musulmans mais peuvent conserver leur religion contre une rançon périodique à vie ; les apostats, les athées, les polythéistes, les femmes adultères et les homosexuels doivent être bannis ou exécutés selon les témoignages portés contre eux par des hommes musulmans. La politique et la guerre sont elles aussi réglementées.
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De nombreux versets du Coran se contredisent entre eux, à peu près un tiers du livre. Ceci nécessite pour les musulmans d’interpréter le sens du verset notamment en fonction de la situation dans laquelle Mahomet les a donnés. Ainsi selon l’époque et la situation, un verset peut avoir un sens particulier et un statut de verset abrogé ou abrogeant. Dans le sunnisme, les musulmans se réfèrent à d’autres écrits issus eux aussi de la tradition orale les hadiths qui décrivent la vie et les propos qu’aurait tenu Mahomet et situations ou la façon dont la loi musulmane doit être appliqué, ce sont des sortes de décrets d’application. L’ensemble des Hadiths constituent ce que l’on appelle la Sunna, la «tradition» musulmane. Il existe actuellement six grands recueils de Hadiths qui font autorité dans le monde musulman. Chez les chiites, le Coran doit être interprété par le clergé officiel. Dans certaines branches minoritaires de l’Islam telles que le Druzisme et l’Alaouisme, le Coran n’a en général pas à être entendu en tant que Loi Divine devant être appliquée et encore moins imposée, mais est plutôt perçu comme un livre sacré guidant la foi et l’éthique d’un homme, et qui peut être compris que de façon strictement spirituelle ou mystique.
Le Coran est un livre unique dans le sens où son élaboration constitue un témoignage historique du passage d’une civilisation orale à une civilisation écrite fixant ainsi le système d’écriture et la grammaire arabe et du système civil et pénal utilisé en Arabie au 7ème VII<sup>e</sup> siècle par les premiers musulmans. Le style du Coran écrit en langue arabe classique est dit inimitable, il s’agirait en effet du seul livre au monde dont la rédaction fut entreprise après la mort de son principal auteur, dont l’agencement des phrases et des chapitres ait été entreprise indépendamment de leur rédaction et de la chronologie voulue initialement, et que le sens de beaucoup de mots et de phrases aient été fixés bien après la mort de son principal rédacteur. Le Coran est ainsi un texte très difficile d’accès à causes de ses archaïsmes, de ses incohérences, de ses contradictions, ses ambiguïtés, par la discontinuité du discours, de nombreux versets se succédant sans aucun lien logique ou chronologique, et par le fait que le contexte est en général peu voire pas du tout connu. La plupart des croyants musulmans soutiennent au contraire que ce texte est très nettement supérieur à tous les textes humains connus, en poésie, en profondeur philosophique, théologique, que ce texte leur permet d’appréhender et de comprendre tous les aspects de la vie, et qu’il contient des faits et des vérités qui n’ont été démontrées scientifiquement que très récemment.
==Les zones d’ombres du Coran==
* Les fragments coraniques les plus anciens conservés remontent à la deuxième moitié du VII<expsup>e</expsup> siècle. Aucun n'est complet même si près des trois quarts du texte coranique sont ainsi accessibles. Leur datation repose uniquement sur le style graphique et les particularités orthographiques utilisés alors.Ils témoignent d'un état du texte aux nombreuses ambiguïtés. Les lettres de même forme ne sont pas encore différenciées par des points diacritiques et les voyelles brèves ne sont que très imparfaitement notées. Les manuscrits des siècles suivants montrent que le passage à une écriture plus complète ne s'est fait que très progressivement.
* Abu Ubayd al Qasim (838), dans son livre fadha’il al Qoran, fait état de « censures » effectués par Uthman sur les textes oraux et écrits anciens du Coran. Ainsi, deux sourates, intitulées al hafd et al khal sont simplement supprimées par le conseil réuni par ce calife.
* De petits textes du codex de Hafsa et de celui d’Ali n’ont simplement pas été jugés dignes de figurer dans le recueil final et ont été supprimés.
* Uthman aurait supprimé lui-même des versets, notamment les versets de la lapidation ayat al rajm.
* Le verset suivant qui a été supprimé du Coran final : « Si le fils d’Adam avaient deux vallées d’or, il en voudrait une troisième. Seule la terre peut remplir le ventre du fils d’Adam. Dieu se tourne vers celui qui se tourne vers lui ». Les adversaires d’Uthman de s’être enrichi lui et sa famille et de grandes polémiques sur le partage des butins de guerre divisaient les musulmans.
* Jusqu’au Xe X<sup>e</sup> siècle, les savants chiites proclamaient que la version officielle du Coran est massivement falsifiée. Ils rapportent dans leurs écrits les versets manquants que Theodor Noldeke a partiellement recensé dans son livre Gechichte des Qorans.
* Certains Kharijites et Motazilites considèrent la sourate de Joseph comme apocryphe et ajoutée ultérieurement.
* Ibn Masud considère comme des prières et non comme des sourates la première et les deux dernières sourates du Coran. Elles ont donc été ajoutées au corpus comme introduction et conclusion
* Ibn Abi Dawûd al Sidjistani (IX<expsup>e</expsup> siècle) rapporte que le richissime Ubayd Allah ibn Ziyad, autre célèbre et cruel gouverneur d’Irak, « ajouta deux mille lettres ou mots au codex » Coranique. Ce propos a été tenu par son secrétaire Yazîd ibn Hurmuz al Fârisî qu’il délégua à cette tâche et qu’il chargea de fixer ces nombreuses additions. * Al Kindi (IX<expsup>e</expsup> siècle) pense qu’Al Hajjaj ibn Yusuf « fit tomber bien des versets et il en rajouta d’autres ». Parmi les versets supprimés selon Al Kindi, certains sont relatifs aux « hommes des Banu Umayya », d’autres aux « hommes de Banu al Abbas ».
* La seule autorité dont se réclame le dogme de l’immuabilité du Coran reste les grands commentateurs de la Tradition. Or, ces derniers ont écrit près de deux siècles après la mort de Mahomet. Ils se trouvent tellement éloignés des évènements qu’ils racontent qu’on peut légitimement douter de leurs récits, qu’ils reprennent souvent les uns aux autres. Ces doutes sont largement justifiés quand on voit les quantités de contradictions, de récits invraisemblables ou de mythes que ces commentateurs rapportent par ailleurs. Ces premiers commentateurs ignorent ou se contredisent sur le sens à donner à des mots ou expressions du Coran montrant que les termes usités dans le Coran, datant de l’époque de Mahomet sont devenus obsolètes deux siècles plus tard.
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==Ce que disent les Saintes Ecritures==
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