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Pierre d'Alexandrie

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Notre père parmi les saints '''Pierre d'Alexandrie''' est un [[Liste des primats de l'Église d'Alexandrie|patriarche d'Alexandrie]] et un '''Père de l'Église''' du IV<sup>e</sup> siècle.

Il dirigea l'[[école théologique d'Alexandrie]] avant de devenir évêque. Lors de la persécution de [[303]], il préféra se cacher pour continuer à servir l'Église, ce qui lui fut reproché par un de ses prêtres qui créa ainsi une Église [[schisme mélésien|schismatique]] d'où est sortie plus tard l'hérésie d'[[Arius]]. En [[311]], il fut arrêté et condamné à être décapité.

Il est fêté le [[24 novembre]].

== La vie ==

Il devint évêque (patriarche) d'Alexandrie en 300 et fut martyrisé le 26 novembre, 311.

Selon [[Philippe de Sidè]], il fut un moment à la tête de l'[[école théologique d'Alexandrie]]. Son importance théologique vient du fait qu'il a marqué, et très probablement commencé, la réaction à Alexandrie contre l'originel extrémiste.

Quand, pendant la [[persécution de Dioclétien]], Pierre quitta Alexandrie pour se cacher, le schisme mélésien éclata. Il existe trois récits différents de ce schisme : selon trois documents latins (traduits d'originaux grecs perdus) et publiés par Maffei, [[Melitios de Lycopolis|Mélétius]], évêque de Lycopolis, profita de l'absence de Pierre pour usurper ses fonctions patriarcales et enfreignit les canons en consacrant des évêques à des sièges qui n'étaient pas vacants, leurs occupants étant en prison pour la foi. Quatre d'entre eux protestèrent, mais Mélétius ne leur prêta aucune attention et alla effectivement à Alexandrie, où, à l'incitation d'un certain Isidore et d'[[Arius]], il écarta ceux que Pierre avait installés dans leur poste et en nomma d'autres. Sur ce, Pierre l'excommunia. [[Athanase d'Alexandrie|Athanase]] accuse Mélétius non seulement de s'être conduit de façon turbulente et schismatique, mais d'avoir sacrifié aux idoles et d'avoir dénoncé Pierre à l'empereur. Il n'y a aucune incompatibilité entre les documents latins et le témoignage d'Athanase, mais l'affirmation selon laquelle Mélétius aurait sacrifié doit être reçue avec prudence; elle se fonde probablement sur une rumeur venant de l'immunité dont il semblait jouir. De toute façon on n'entendit rien d'une telle accusation au [[concile de Nicée]]. Selon [[Épiphane de Salamine|Épiphane]] (''Haer''., 68), Mélétius et Pierre se querellèrent au sujet de la réconciliation des ''[[lapsi]]'', le premier penchant pour des idées plus sévères. Épiphane a probablement tiré ses renseignements d'une source mélétienne et son histoire est pleine d'erreurs historiques. Ainsi, pour prendre un exemple, Pierre fut un compagnon de captivité de Mélétius et fut martyrisé dans sa prison. Selon [[Eusèbe de Césarée|Eusèbe]], son [[martyre]] fut inattendu et donc ne fut donc pas précédé d'un emprisonnement.

== Œuvres ==

On dispose d'une collection de quatorze [[canon (religion)|canons]] publiés par Pierre dans la troisième année de la persécution traitant principalement des ''[[lapsi]]'', extraits probablement d'une épître pascale. Le fait qu'ils ont été ratifiés par le [[Concile in Trullo|concile de Trullo]] et sont ainsi devenus partie du droit canon de l'Église orientale explique probablement leur conservation. Beaucoup de manuscrits contiennent un quinzième canon tiré d'un écrit sur la [[Pâque]]. C'est dans ces canons que les cas des différentes sortes de ''lapsi'' ont été tranchés.

Les actes du martyre de Pierre sont trop tardifs avoir une valeur historique quelconque. On y voit l'histoire du Christ lui apparaissant avec son vêtement déchiré, prédisant ainsi le schisme d'Arius. Trois passages « Sur la Divinité », apparemment écrits contre les vues [[subordinatianisme|subordinatianistes]] d'[[Origène]], ont été cités par [[Cyrille d'Alexandrie]] au [[concile d'Éphèse]]. Deux autres passages (en syriaque) prétendant être du même livre ont été imprimés par [[Jean-Baptiste-François Pitra|Pitra]]<ref>[[Jean-Baptiste-François Pitra]], ''Analecta Sacra'', IV, 188.</ref> ; leur authenticité est douteuse. [[Léonce de Byzance]] cite un passage affirmant les deux natures du Christ tiré d'une œuvre, ''La venue du Christ'', et deux passages du premier livre d'un traité contre l'idée que l'âme avant d'être unie au corps aurait existé et aurait péché. Ce traité doit avoir été écrit contre Origène. Très importants sont sept fragments conservés en syriaque<ref>Pitra, ''op. cit.'', IV, 189-93.</ref> d'un autre travail sur la Résurrection, dans laquelle l'identité du corps monté au ciel avec le corps terrestre est maintenue contre Origène

Cinq fragments arméniens ont été aussi publiés par Pitra<ref>Pitra, ''op. cit.'', IV, 430 sq.</ref>. Deux d'entre eux correspondent à un des fragments syriaques douteux. Les trois autres sont probablement des falsifications dues aux [[monophysisme|monophysites]]<ref>Harnack, ''Altchrist. Lit.'', 447.</ref>. Un fragment cité par l'empereur [[Justinien]] dans sa ''Lettre au patriarche [[Mennas]]'', prétendument tiré d'une [[mystagogie]] de Pierre est probablement un faux<ref>Routh, ''Reliq. Sac''., III, 372 ; Harnack, ''op. cit.'', 448.</ref>. Le ''Chronicon Paschale'' donne un long extrait d'un texte présumé sur la Pâque. Il se dénonce comme un faux du fait d'une référence à [[Athanase d'Alexandrie|Athanase]] (que les éditeurs suppriment souvent) à moins qu'effectivement il ne s'agisse que d'une interpolation. Un fragment, d'abord imprimé par Routh, d'un traité ''Sur le Blasphème'' est généralement considéré comme un faux. Un fragment copte sur l'observation du dimanche, publié par Schmidt<ref>Schmidt, ''Texte und Untersuchung'', IV.</ref> a été reconnu comme faux par Delehaye, au verdict duquel les critiques semblent acquiescer. D'autres fragments coptes ont été révisés à l'aide d'une traduction de Crum<ref>Crum, ''Journal of Theological Studies'', IV, 287 sqq.</ref>. La plupart d'entre eux proviennent du même manuscrit que le fragment révisé par Schmidt. Leur éditeur écrit : « Il serait difficile de maintenir l'authenticité de ces textes après les critiques de Delehaye (''Anal. Bolland''., XX, 101), bien que certains des passages, que j'ai publiés puissent indiquer que les compositions ont été plutôt interpolées qu'entièrement apocryphes. »

== Références ==
<references/>
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