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Le '''trisagion''' (du {{Lang-el|τρισάγιον}}, littéralement ''trois fois saint'') est une triple invocation adressée successivement aux trois personnes, le [[Dieu le Père|Père]], le [[Jésus Christ|Fils]] et le [[Saint Esprit]]. Cette triple invocation est en outre elle-même répétée trois fois, sous la forme suivante : « Saint Dieu, Saint fort, Saint immortel<ref>Autre traduction : Saint est Dieu, Saint est le Puissant, Saint est l'Immortel.</ref>, aie pitié de nous. » Elle constitue le début de la prière trinitaire par excellence, puisqu'elle glorifie la sainte [[Trinité]] ; cette prière du Trisagion est la prière la plus caractéristique des chrétiens orthodoxes. Elle trouve son origine dans le chant des [[ange]]s rapporté par le [[prophète]] Isaïe (6,3) : « Saint, Saint, Saint est le Seigneur Sabaoth<ref>Dieu des Armées célestes, en hébreu.</ref> », chant également rapporté par l'[[apôtre Jean]] dans son ''Apocalypse'' (4,8) : « Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes. Ils ne cessent de dire jour et nuit : Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, qui était, qui est et qui vient. »==Histoire==L'origine du Trisagion remonte au milieu du V^e siècle. Dès cette époque, il occupait la même place qu'aujourd'hui dans la [[liturgie]], après l'Entrée. Les chantres, qui avaient accompagné l'[[évêque]] à son entrée à l'église, montaient à l'ambon et entonnaient le Trisagion. Le peuple le reprenait plusieurs fois. Plus tard le [[diacre]] invita le chœur à reprendre la prière « ''plus fort'' ! », avec l'apostrophe en {{Lang-el|Δύναμις !}} Le récit qui rattache le Trisagion à un [[miracle]] et à une révélation survenus à [[Constantinople]] en 447 après un tremblement de terre, provient d'une lettre apocryphe attribuée à Acace, patriarche de Constantinople de 471 à 489.

La triple invocation du Trisagion constitue le début d'une prière appelée Prière du Trisagion. Cette prière se retrouve continuellement dans tous les offices du rite byzantin, à l'exception notoire de la [[Divine Liturgie]]. Le fait de la trouver dans toutes les liturgies orientales prouve son ancienneté. La prière du Trisagion, jamais chantée mais toujours récitée, est ainsi composée :