Antimension
Pratique
Un antimension se trouve sur chaque sainte table de l'autel, au dessous du livre de l'évangile, et est utilisé uniquement lors de la Divine Liturgie. L'antimension est déplié par le prêtre lors du commencement de la liturgie des fidèles (dans le cadre de la Divine Liturgie), et c'est sur l'antimension qu'on apporte les saints dons (dans le calice et le disque, qui auparavant étaient au proscomodiaire) dans le cadre de la procession avec les saints qu'on appelle la Grande entrée. A la fin de la Divine Liturgie, après la communion et plus précisément lors de la litanie de remerciement pour la communion, le prêtre replie l'antimension, le remet à sa place et pose par dessus l'évangile.
Histoire
D'après les archéologues de la Liturgie, "à l'origine, et conformément à son étymologie, l'antimension remplaçait l'autel, c'est à dire servait comme d'autel portatif"[1].
Dans les grandes églises d'Orient, et notamment dans la cathédrale Sainte-Sophie de Constantinople, il y avait des célébrations de la Divine Liturgie qui ne se faisaient pas sur le grand autel de l'église, mais sur des tables d'autel portatives en bois. Une telle table était consacrée par l'évêque et portait le nom de antimension, parce qu'elle remplaçait la grande table de l'autel centrale ou principale[2]. Cette pratique s'est répandu dans d'autres églises, en prenant l'exemple de l'église cathédrale impériale de Constantinople.
A partir d'un certain moment, ces tables portatives en guise d'autel n'ont plus étaient consacrées, peut être pour des raisons pratiques liées au fait qu'il fallait les déplacer plus loin dans des paraclisis (petites chapelles particulières), mais on consacrait uniquement un tissu qui était posé sur une table en cas de besoin de célébration en dehors, et ce tissu a pris lui aussi le nom de antimension. Surtout après la victoire de l'Orthodoxie sur l'hérésie iconoclaste (787 et 843), dans certains endroits on a commençait d'ajouter des petits morceaux de reliques à l'antimension, cousus dans un petit sachet. Mais cette pratique n'a pas gagné l'universalité, et jusqu'aujourd'hui dans l’Église grecque il n'y a pas des reliques dans l'antimension, mais uniquement dans la table de l'autel. Par contre, la signature de l'évêque donnait l'autorité canonique nécessaire à ces antimensions.
D'après le canoniste byzantin Théodore Balsamon, la multiplication importante des chapelles particulières (gr. paraclisis) a conduit à la généralisation de la présence de l'antimension dans toutes les églises[3].
începând cu secolul al XVII‑lea întrebuinţarea Antimiselor s‑a extins şi la bisericile cu Sfânta Masă sfinţită, probabil mai mult din motive practice, de a putea uşor aduna miridele, dar şi din motive canonic‑administrative, căci Antimisul trebuie obligatoriu să fie semnat de episcopul locului, iar retragerea Antimisului înseamnă lipsa dreptului de a sluji Sfânta Liturghie în biserica respectivă.[4]
Sfântul Antimis este întotdeauna învelit într‑o bucată de pânză roşie, care se numeşte iliton. Ilitonul (gr. ειλιτόν) este puţin mai mare decât Sfântul Antimis şi serveşte drept învelitoare pentru el. În prezent, la slujba Dumnezeieştii Liturghii, ilitonul şi Antimisul se desfac la Ectenia pentru cei chemaţi, dar în vechime se desfăcea doar ilitonul, abia înainte de Heruvic – pentru aceleaşi scopuri practice ca şi cele de azi, iar Antimisul (până în secolul al XVII‑lea) stătea permanent deschis sub acoperământul (inditia) Sfintei Mese, deci nu la vedere, ca astăzi.
Surse
- Léon Clugnet, Dictionnaire grec-français de noms liturgiques en usage dans l’Église grecques, Paris, 1895.
- Martine Roty, Dictionnaire russe-français des termes en usage dans l’Église russe, Paris, 1992.
- Диакон Михаил ЖЕЛТОВ, „Антиминс”, dans: ПЭ, том 2