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Athanase le Grand

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== Vie ==
Athanase est né à [[Damanhour]] près d'[[Alexandrie]] d'[[Égypte]] en 298. Il y fut consacré [[évêque ]] en 328 et prit une part décisive lors des grands débats christologiques du IVe siècle.
Jeune homme, il est lecteur de l'Église d'Alexandrie pendant six ans. Il participe au [[Ier concile de Nicée |Concile de Nicée]] en tant que secrétaire de son prédécesseur [[Alexandre d'Alexandrie]]. Son intransigeance envers les [[Arianisme | Ariens]] lui vaudra cinq exils successifs au gré des empereurs de Constantinople :
* '''1er exil''' : ([[11 juillet ]] 335 au [[22 novembre ]] 337) Après le [[Ier concile de Nicée |Concile de Nicée]], [[Constantin Ier (empereur romain) |Constantin Ier]], par indulgence ou sur les conseils de sa sœur favorable aux ariens, demande à Athanase d’admettre à nouveau [[Arius (prêtre) |Arius]] dans la communauté chrétienne d'Alexandrie. Athanase, inflexible, est convoqué au concile de Tyr qui le condamne<ref>Le concile animé par [[Eusèbe de Césarée]] a reproché à Athanase de prétendues violences contre la secte des Mélésiens</ref>. Malgré un plaidoyer auprès de l'empereur, ce dernier se prononce pour l'exil en 336. Athanase passe 28 mois en Gaule à la cour de Trèves. Il est autorisé à reprendre son siège à la mort de Constantin Ier ;
* '''2e exil''' : ([[16 avril ]] 339 au [[21 octobre ]] 346) La mort prématurée de [[Constantin II (empereur romain) |Constantin II]] le prive d'un protecteur, et Athanase se trouve à nouveau face à [[Constance II |Constance II]] plus favorable à l'arianisme. Un synode réunit à Antioche prononce sa destitution et nomme un étranger, Grégoire, au siège d'[[Alexandrie]]. Athanase de nouveau exilé va défendre sa position auprès du pape [[Jules Ier |Jules Ier]]. En 346 deux conciles concurrents, l'un à Sardica pour les évêques d'Occident, l'autre à Philippopolis pour ceux de l'Orient n'arrivèrent pas à prendre une position commune sur l'arianisme. Sous la pression de son frère [[Constant Ier |Constant]], Constance II accepte de rétablir Athanase à condition que ce dernier accorde une église autonome aux ariens, ce qu'Athanase éluda naturellement ;
* '''3e exil''' : ([[9 février ]] 356 au [[21 février ]] 362) L'assassinat de Constant et l'usurpation de [[Magnence]] occupe Constance IIet constitue un répit pour Athanase. Aussitôt ce problème réglé, Constance ne peut dissimuler son ressentiment contre l'évêque d'Alexandrie et fait pression sur les évêques d'Occident au synode d'Arles et au concile de Milan<ref>Athanase n'est pas le seul à subir les foudres de Constance. Le pape Libère, Osiuis de Cordoue, Paulin de Trèves, Denys de Milan, Lucifer de Cagliari, Eusèbe de Verselles et Hilaire de Poiriers sont exilés</ref> pour obtenir confirmation de la déposition d'Athanase<ref>Pour le clergé d'Orient, Athanase était toujours sous la condamnation du synode d'Antioche qui n'avait pas été levée, à leur sens, par la mesure de clémence de Constance II.</ref>. La popularité d'Athanase est grande, c'est pourquoi Constance fait investir Alexandrie militairement et placer sur le siège épiscopal Grégoire de Cappadoce. Les partisans d'Athanase sont persécutés, et lui-même doit s'enfuir dans le désert. Ce nouvel exil durera six ans. À la mort de Constance, le nouvel empereur, [[Julien (empereur romain) |Julien]], est favorable au paganisme et lève les condamnations de Constance dans un Édit de tolérance, se désintéressant des discussions christologiques ;
* '''4e exil''' : ([[24 octobre ]] 362 au [[5 septembre ]] 363) À l'avènement de Julien, Grégoire de Cappadoce est massacré par la population d'Alexandrie<ref>On ne sait si cet acte est à mettre au compte des païens, prompt à se débarrasser d'un évêque à la réputation sulfureuse, ou si les partisans d'Athanase jouèrent un rôle dans cette affaire</ref>. La vacance du siège autorisa le retour d'Athanase. Toutefois Julien avait effacé les condamnations de Constance, mais sa tolérance n'allait pas jusqu'à rétablir les évêques dans leur fonction. Aussi exigea-t-il l'expulsion du prélat, et Athanase se retira une nouvelle fois dans le désert, jusqu'à sa réhabilitation par l'empereur [[Jovien]]. En 363, [[Jovien]] successeur de Julien proclame son attachement au Concile de Nicée. La rencontre entre l'empereur et le prélat à Antioche raffermit la position d'Athanase ;
* '''5e exil''' : ([[5 octobre ]] 365 au [[31 janvier ]] 366) Jovien meurt en 364, et deux frères se partagent le gouvernement de l'empire : [[Valentinien Ier |Valentinien Ier]] en Occident prône la tolérance religieuse, mais [[Valens]] en Orient est ouvertement arien. Chaque siège épiscopal vacant générait des disputes entre les ariens et les nicéens. Athanase était persécuté par ses ennemis, et la retraite passagère que lui-même s'imposa est célébrée comme un cinquième exil.
Après cinq exils, Athanase revient à Alexandrie le 31 janvier 366 pour ne plus la quitter. Il meurt auréolé de gloire et de vertus le 2 mai 373, le [[15 mai]] selon le calendrier julien. Sa fête est célébrée le [[18 janvier]] dans le calendrier les calendriers orthodoxe et romaincatholique.
À sa mort, Valens assure un triomphe éphémère à l'arianisme en plaçant Lucius sur le siège d'Alexandrie.
[[Clavis Patrum Græcorum]] 2090-2309
 
==Athanase pour les coptes==
L'Église [[copte]] orthodoxe le considère comme l'un de ses « papes » et, dans sa liturgie, l'appelle l'« apostolique », « phare de l'Orient » et « colonne de la foi ».
==Athanase et les protestants==
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