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::« Acquiers la paix intérieure, et des âmes par milliers trouveront le salut auprès de toi. » Saint [[Séraphim Séraphin de Sarov]].

L'[[hésychasme]] (prononcé hésykastehésykasme, du grec ησυχασμός{{Lang-el|ἡσυχασμός}} /hesychasmos de ησυχία, dérivé du verbe {{Lang-el|ἡσυχάζω}} /hesychiahesychazo, "l'immobilité, le repos, calmequi signifie : « être en paix, garder le silence"») est une pratique spirituelle mystique enracinée dans la tradition de l'[[Église orthodoxe]], pratiquée (en grec ησυχάζω/hesychamo, ce qui signifie : "être en paix, garder le silence") par l'hésychaste. Comme son nom l'indique, elle vise la paix de l'âme ou le silence en Dieu. Cette tradition trouve son expression dans la ''[[Philocalie des Pères Neptiques| philocalie]]'', recueil de traités et de conseils concernant la vie spirituelle et la pratique de la prière.

Cette La recherche du repos de l’''hésychia'' peut être comprise en plusieurs sens, comme une recherche de ses conditions extérieures ou de l'état intérieur lui correspondant. Le premiersens, le plus littéral, signifie « fuir les hommes», s’éloigner selon la Parole donnée à Arsène, lorsqu'il demande les conditions du salut : « Fuis les hommes, demeure en silence, tiens-toi en repos »<ref>En ce temps-là, Abba Arsène habite encore dans le palais du roi. Il fait cette prière à Dieu : « Seigneur, conduis-moi sur le chemin où je serai sauvé ». Une voix lui répond : « Arsène, fuis loin des hommes et tu seras sauvé ». Arsène part loin des hommes. Il vit seul. Il recommence la même prière : « Seigneur, conduis-moi sur le chemin où je serai sauvé ». Il entend une voix. Elle dit : « Arsène, fuis, tais-toi, demeure en repos. Voilà les racines d'une vie sans péché ».</ref>. S’éloigner des tentations mondaines : , c’est la voie monachiquedes moines, lieu par excellence du fleurissement de l'épanouissement de la spiritualité hésychaste. Cependant l’hésychasme n’est pas une spiritualité réservée aux moines, et : les grands théologiens de l’hésychasme, comme le moine [[Grégoire Palamas]], ont toujours insisté sur l’obligation commune aux laïcs et aux moines de ''prier sans cesse''. La vocation de l’homme, sa divinisation, est uniqueet universelle, c'est-à-dire qu'elle est la même pour tousles êtres humains, quelque quel que soit notre état. La fuite loin du monde dans un lieu de repos n’est donc pas la fin de la voie hésychaste, elle n’en est que le moyen ; . Si la fuite loin du monde est un moyen certes privilégié, mais il faut se garder de confondre ce qui n’est qu’un moyen avec la fin véritable de l'hésychasme : le repos de l’âme en Dieu, l’acquisition de la Paix du Christ. « Je vous donne la paix, je vous donne ma paix, non pas comme le monde la donne. » Cette paix s'acquiert par la douce présence du Saint Esprit dans notre coeurcœur, préparé à une si grande visite par la vigilance intérieure de l'âme envers ses pensées (la ''nepsis'', en {{Lang-el|νῆψις}}).

===Une spiritualité monachiquemonastique===L’enracinement monachique monastique de la spiritualité chrétienne peut sembler paradoxale, quand l’on on sait que les premières communautés chrétienne ignorait chrétiennes ignoraient le [[monachisme (]], alors que ce mode de vie n’était pas inconnu de la culture juive de l’époque). Le désert était considéré comme le lieu du diable, dont Dieu fit sortir Israël. Si les prophètes [[prophète]]s s’y aventuraient, c’était pour l’affronter, faire reculer son territoire. Le désert qu’affrontaient les chrétiens des premiers siècles, c’était l’hostilité de ce monde. Quand le christianisme, au IVe IV^e siècle, est accepté et même honoré par le monde, les anachorètes devinrent plus nombreux. Ceux-ci continuaient la traversée du désert commencée dès les premiers siècles, contre le risque de l'assoupissement de l'église dans le monde soudain accueillant. L'Eglise Église adopta la spiritualité des moines[[moine]]s, qui en devinrent l'avant-garde spirituelle.

Prototype Il est le prototype de ceux qui partirent au désert pour y affonter affronter le démon, et sortirent de ce combat illuminé , illuminés d'une grande paix intérieur intérieure et d'une capacité de discernement qui : elles attirèrent autour de lui les âmes en quête du salut.

===Evagre Évagre le pontique===Evagre Évagre (346-399) fut formé auprès des Cappadociens, st saint [[Basile de Césarée ]] et St saint [[Grégoire le Théologien]].

===[[Grégoire de Nysse]]===

===St Saint [[Maxime le Confesseur]]===

===St Saint [[Grégoire Palamas]]===

===Païssy Vélichkovsky====La Prière L’objectif le plus élevé de la voie hésychaste==L'hésychasme est une méthode la connaissance par expérience de Dieu. Au XIV^e siècle, la possibilité de cette expérience de Dieu a été contestée par un moine calabrais, Barlaam le Calabrais, qui bien que membre de prière consistant en l'invocation répétée [[Église orthodoxe]], était fortement influencé par la théologie scolastique occidentale. Barlaam affirmait que notre connaissance de Dieu ne pouvait être que propositionnelle. La pratique de l’hésychasme a été défendue par Saint [[Grégoire Palamas]], dont le nom est fêté le deuxième dimanche du nom de Jésus au rythme [[Grand Carême]] orthodoxe. Il est considéré comme le principal représentant de la respirationtradition hésychaste.

L'hésychasme est aussi appelé "[[prière du cœur]]" ou "[[prière de Jésus]]" car il s'agit de faire Barlaam le Calabrais, évoquant certaines pratiques « descendre Jésus psychophysiques » dans le cœur, réceptacle du [[Saint-Esprit]]. Ls'hésychasme, qui se rapproche de certaines pratiques du souffle orientalesétait moqué des hésychastes<ref>Voir par exemple ''Encyclopædia UniversalisCuriosités théologiques''par un bibliophile, artParis, Garnier, s. d., p. 116-117.</ref>, en les traitant d'« omphalopsyques » (dont l'âme est dans le nombril), les accusant de prétendre voir Dieu en contemplant leur nombril <ref>Marie-Hélène Congourdeau, dans J.-M. Mayeur et al. (dir.), 'Hésychasme'Histoire du christianisme'', Desclée-Fayard, t. 6, 1990, p. 560.</ref>, est une tradition chrétienne de prière où la participation du corps est importante.

===L’attention intérieure comme ascèse de l’esprit[[Païssy Velitchkovsky]]=== ===La pratique tradition hésychaste consiste dans l’Église d’Occident===Si Saint [[Jean Cassien]] n'est pas représenté dans la Philocalie à acquérir l'exception de deux brefs extraits, cela est probablement dû au fait qu'il écrivait en latin. Cependant, ses œuvres (''Les institutions cénobitiques'' et les ''Conférences'') sont la paix et le silence intérieurs transmission des doctrines ascétiques des moines d'Égypte, et en particulier d'Évagre à sl'Occident. Ces ouvrages ont constitué la base d'isoler une grande partie de la spiritualité de l'affection Ordre de saint Benoît et des sens physiquesordres qui en ont dérivé.Les hésychastes interprètent Ainsi, la tradition de saint Jean Cassien en Occident concernant la pratique spirituelle de l'injonction du Christ ermite peut être considérée comme une tradition parallèle et puisant ses origines dans la même source que celle de l’hésychasme pour l'Église orthodoxe. Par ailleurs, la théologie catholique enseigne, suivant Thomas d'Aquin, que la [[grâce]] divine est toujours créée et que l'Évangile de Matthieu essence divine est acte pur, ce qui a pour conséquence d'unir les deux phénomènes en un seul<ref>[http://www.newadvent.org/cathen/07301a.htm Catholic Encyclopedia : « Allez Hesychasm].</ref>. Ainsi, la distinction entre ''essence'' et ''énergie'' en Dieu, exprimée par le saint orthodoxe [[Grégoire Palamas]] dans votre réduit pour prier »sa ''Défense des hésychastes'', n'a jamais été reconnue par l'Église catholique. Cette distinction permet de rendre compte, selon l'enseignement de l'Église orthodoxe, de la possibilité pour signifier qul'il homme de participer aux énergies de Dieu, sans jamais prétendre accéder à son essence, qui est nécessaire au-delà de toute chose et inconnaissable.  Cependant, et indépendamment de cette distinction - certes essentielle dans la compréhension de l'Église orthodoxe - la spiritualité hésychaste, du fait de sa richesse et de son ampleur, s'isoler est fait connaître en dehors des sens extérieur et frontières de se tourner vers l'intérieurÉglise orthodoxe. Saint [[Jean Climaque|Jean du Sinaï]]Elle a pu être appréciée par des spirituels catholiques, particulièrement si l'on en donne une définition élargie comme la « recherche de la paix en Dieu ». C'est ainsi qu'un livre écrit par un frère Carme la comprend comme « voie de la tranquillité ». En ce sens, peut-il écrire sur son universalité : « Aussi, très pédagogiquement, le Christ dit à Arsène : «Le vrai solitaire s« Reste tranquille ! », ce qui se dit en « {{Lang-el|ἡσύχασε}} / ''hésuchasé'' ! » Cette pratique est à l'origine de l'efforce hésychasme, courant monastique de tenir renfermée solitude qui, en réalité se confond avec les origines mêmes du [[monachisme]] oriental. Ce fondement se retrouve dans toute vie et recherche authentique de Dieu, en Orient comme en prison dans Occident. Il ne peut y avoir de vie monastique, de vie de solitude ou de vie de relation authentique à Dieu sans cette ascèse de la disponibilité à son propre corps œuvre créatrice en nous, sans rester tranquille sous sa main puissante<ref>''L'Hésychia, Chemin de la substance incorporelle tranquillité surnaturelle et de son âme — suprême paradoxe." (Lla fécondité ecclésiale''Echelle sainte, degré 27par Un frère Carme, Éditions du Carmel, Toulouse, 2008.7) Puis, il décrit ainsi la pratique hésychaste :</ref>.»

{{Citation_bloc| Ayez soin ==L'anthropologie hésychaste==Il s'agit, par un certain mode de vie, de rétablir l'homme tel que Dieu l'a créé avant sa chute, ''à son image et à sa ressemblance'' (Genèse, 1:26). Il faut ajouter que, selon la voie hésychaste, l'homme peut non seulement rétablir en lui l'image de Dieu, mais devenir comme « ''participant de la nature divine'' » (2 Pierre, 1:4). Selon l'Église orthodoxe, en effet, l'Incarnation de vous tenir sur Dieu dans le Christ avait comme finalité de permettre à la partie nature humaine d'être déifiée. La voie hésychaste n'est pas autre chose que la plus élevée voie de vous-même pour voir commentcette déification, quandvoie d'union à Dieu. Cependant, et cette union est une union d'amour. Il s'agit d'une voie d'humilité, où viennent les voleurs qui désirent ravager la vigne spirituelle l'on demande à Dieu de votre âmevenir habiter dans notre corps ("temple du Saint Esprit" selon saint Paul, et pour connaître combien ils sont nombreuxPremière Épître aux Corinthiens 6:19).Une âme fatiguée des exercices de piété saura bien se rétablir et vaquer Il ne saurait s'agir d'une technique ou d'une méthode permettant d'accéder à la prière, et puis après reprendre divinité par ses exercices spirituels avec une ardeur toute nouvellepropres forces. (LIl s'agit au contraire d'apprendre à s'Echelle sainte degré 27ouvrir à la divinité, afin que ce ne soit plus notre volonté propre qui travaille en nous, mais la volonté de Dieu.23-24)}}

Ce passage montre l==La théologie hésychaste==La théologie hésychaste est inséparable d'importeune ascèse, pour Saint Jean Climaque et c'est-à sa suite, pour l'hésychasme, -dire d'une ascèse spirituellepratique. Devenir réellement théologien, dce n'une vigilance (en grecest pas lire des livres, c'est éprouver la vérité de la théologie dans l'expérience de la prière. C'nepsisest ce qu'affirma Évagre : « Si tu es théologien, tu prieras vraiment, et si tu pries vraiment, tu es théologien. »<ref>Évagre, ''Chapitres sur la prière') permanente à l'égard de nos pensées (les mauvaises pensées, sn°61, trad. J. Touraille, in ''Philocalie des Père Neptiques''introduisant dans notre esprit étant les «voleurs»), tome A1, p. 103.</ref>. La plupart des textes de la Philocalie traitent de cette vigilance et théologie n'est donc pas affaire de spécialistes, d'universitaires, mais l'analyse affaire de ces pensées tous les chrétiens, dont il faut apprendre à distinguer l'origine. Cette analyse « psychologique » (dans le sens d'une science de l'âme) doit beaucoup à existence est la description par [[Évagre le Pontique]]connaissance de Dieu, une connaissance non pas livresque, mais intime, intérieure, dans ses œuvres, des huit passions fondamentalesle cœur.

==La Prière hésychaste== ===La Prière prière de Jésuset la prière du Cœur===Dans la solitude et retiré du monde, l’hésychaste répète la Voir l'article : [[prière du cœur | prière Prière de Jésus]]: "Seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu, fais-moi miséricorde, à moi pécheur." Il est important de signaler que jamais l'hésychaste ne traite la prière de Jésus comme une formule magique, une chaîne de syllabes dont la signification serait secondaire ou peu importante. L’hésychaste doit s'efforcer de réciter la prière de Jésus en portant la plus grande attention à son sens, l'animant d'une intention réelle.

La tradition Une forme de prière spécifique caractérise l'oraison hésychaste insiste sur : cette forme consiste en l'importance invocation répétée du nom de Jésus au rythme de la vigilance et respiration. Cette forme est appelée "[[prière de Jésus]]" car il s'agit de faire « descendre Jésus » dans le cœur, réceptacle du [[Saint Esprit]]. Cette forme est privilégiée, car elle permet de l’attentionrester en prière en permanence, tout le long du jour, au milieu des occupations du monde. L’hésychaste doit s’efforcer à une extrême attention Elle permet à la fois une présence continuelle à la conscience prière et le souvenir perpétuel de son monde intérieur et à Dieu. Cependant l'expression hésychasme ne peut être réduit à une méthode de prière. Il faut par ailleurs remarquer que la prière vocale n'est que la prémisse de Jésusla prière véritable, sans laisser son esprit vagabonder. Tout en maintenant sa pratique celle de la Prière de Jésus, qui devient comme naturelle et perpétuellel'union à Dieu, récitée vingtau-quatre heures par jour, l’hésychaste doit cultiver l'ascèse intérieure qudelà de toute parole. C'est la sobre vigilance (nepsis) à cette dernière prière que l'égard de ses ''pensées''orthodoxie nomme [[prière du cœur]].

L’hésychaste doit attacher le désirLa prière de Jésus a été rapprochée, par plusieurs historiens des religions, l’ aspiration (Eros) à pratique de la sobriété de façon à surmonter la tentation de l’acédie (paresse)certaines pratiques orientales du souffle <ref>''Encyclopædia Universalis'', art. Hésychasme. Il se doit également d</ref> comme le mantra hindou ou le ''user d’une colère extrêmement dirigée et contrôlée contre les pensées de tentationZhikr'' soufi. L’importance de l'humilité est fortement soulignée Nous parlons plus longuement, plus bas dans la pratique de la prière de Jésuscet article, du rapprochement de grandes mises en garde sont données dans les textes au sujet du désastre que représenterait pour l’hésychaste d’agir dans l'orgueil, l'arrogance ou la prétentionhésychasme avec ces prières orientales.

===La garde du Cœur===L’hésychaste s'efforce, selon le conseil des Pères, de faire descendre son esprit (ou intelligence, en grec ''noûs'') dans son cœur. Si cette descente de l'esprit dans le cœur a pu être comprise d'une façon littérale et non métaphorique, comme se rapportant au cœur physique, ce qui prière hésychaste est véritablement recherché, c'est le « lieu du cœur » comme lieu le plus intérieur de la personne, où s'unifie le corps et l'esprit. L'objectif, à ce stade, est de continuer la pratique de la prière de Jésus avec l'esprit dans le cœur, en ayant une pratique libre d'images et d'affections extérieures (voir Pros Theodoulon). Ce qui signifie que par l'exercice de la sobriété (l'ascèse mentale contre les pensées de tentation), l’hésychaste arrive à une pratique incessante, continuelle, tradition chrétienne de la prière de Jésus avec son esprit et dans son cœur, où sa conscience n'la participation du corps est plus occupée par l’apparition spontanée d’images : son esprit a une certaine immobilité et comme vide, ponctué seulement par la répétition incessante de la prière de Jésusimportante.

Cette étape est appelée ===L’attention intérieure comme ascèse de l’esprit===La pratique hésychaste consiste à acquérir la garde du cœurpaix et le silence intérieurs et à s'isoler de l'affection des sens physiques. Il sLes hésychastes interprètent l'agit dinjonction du Christ dans l'un stade très avancé Évangile de la pratique ascétique et spirituelleMatthieu : « Allez dans votre réduit pour prier », et tenter dpour signifier qu'il est nécessaire de s'y accéder prématurément, surtout avec isoler des techniques psychophysiques, peut provoquer sens extérieurs et de très graves dangers spirituels et émotionnelsse tourner vers l'intérieur. Saint Théophane le Reclus a déjà fait remarquer que la respiration [[Jean Climaque|Jean du Sinaï]], écrit : « Le vrai solitaire s'efforce de tenir renfermée et les postures corporelles techniques ont été pratiquement interdit comme en prison dans sa jeunesse, puisque au lieu dson propre corps la substance incorporelle de son âme — suprême paradoxe." ('avoir l'Esprit de Dieu, les gens nL’Échelle sainte'ont réussi seulement qu'« à ruiner leurs poumons », degré 27.7) Puis, il décrit ainsi la pratique hésychaste :

===L« Ayez soin de vous tenir sur la partie la plus élevée de vous-même pour voir comment, quand, et d'expérience où viennent les voleurs qui désirent ravager la vigne spirituelle de votre âme, et pour connaître combien ils sont nombreux.Une âme fatiguée des exercices de Dieu===piété saura bien se rétablir et vaquer à la prière, et puis après reprendre ses exercices spirituels avec une ardeur toute nouvelle. » (''L’Échelle sainte'', degré 27.23-24)

Ce passage montre l'importe, pour Saint Jean Climaque et à sa suite, pour l'hésychasme, d'une ascèse spirituelle, d'une vigilance (en {{Lang-el|νῆψις}}, / ''nepsis'') permanente à l'égard de nos pensées (les mauvaises pensées qui s'introduisent dans notre esprit étant les « voleurs »). La garde plupart des textes de la Philocalie traitent de cette vigilance et de l'âme est analyse de ces pensées dont il faut apprendre à distinguer l'objectif concret de l’hésychaste. Elle est un effort permanent jusqu’aux derniers instantsorigine. C’est Cette analyse « psychologique » (dans la garde le sens d'une science de l'esprit qu'il est porté âme) doit beaucoup à la contemplation description par la grâce de DieuÉvagre le Pontique, dans ses œuvres, des huit passions fondamentales.

Les hésychastes expérimentent généralement ===La Prière de Jésus===Dans la contemplation de Dieu comme lumière (solitude et retiré du monde, l’hésychaste répète la "Lumière incréée" dont parle en particulier saint [[Grégoire Palamasprière de Jésus]]): « Seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu, fais-moi miséricorde, à moi pécheur. Quand » Il est important de signaler que jamais l'hésychaste, par ne traite la miséricorde prière de Dieu, vit Jésus comme une telle expérienceformule magique, il n'y demeure pas pendant une durée très longue (sauf chaîne de rares exceptions, comme par exemple dans syllabes dont la signification serait secondaire ou peu importante. L’hésychaste doit s''Vie efforcer de réciter la prière de saint Savas le Fou Jésus en Christ'', écrite par saint [[Philotheos Kokkinos]] au {{s-|XIV|e}})portant la plus grande attention à son sens, mais il retourne dans l'état où il doit continuer animant d'exercer la garde du cœurune intention réelle.

La tradition orthodoxe met en garde contre toute recherche de hésychaste insiste sur l'extase comme fin en soi. L’hésychasme est une tradition complexe importance de pratiques ascétique ancrées dans la doctrine vigilance et la pratique de l'Église orthodoxe et destinés l’attention. L’hésychaste doit s’efforcer à purifier les membres de l'Église orthodoxe et une extrême attention à les préparer la fois à rencontrer Dieu quand, et si Dieu le veut, et par la grâce conscience de Dieu. Le but est dson monde intérieur et à l'acquérir, par le biais expression de la purification et prière de la GrâceJésus, l' ''Esprit Saint'' et le salutsans laisser son esprit vagabonder. Tous états extatiques ou autres phénomènes inhabituels qui peuvent se produire dans le courant Tout en maintenant sa pratique de la pratique hésychaste sont à l’égard Prière de cette fin considérés Jésus, qui devient comme secondaires naturelle et sans importance, voire dangereux. Bien plusperpétuelle, la recherche d'expériences « spirituelles » inhabituelles peut en ellerécitée vingt-même causer beaucoup de tortquatre heures par jour, au détriment de l’hésychaste doit cultiver l'âme et de lascèse intérieure qu'esprit du chercheur. Une telle recherche d'expériences « spirituelles » peut conduire à l'illusion spirituelle est la sobre vigilance (en russe ''prelest'', en grec ''plansnepsis''), - à l'antonyme égard de la sobriété - dans laquelle une personne se croit déjà sainte, a des hallucinations et « voit » des Anges, le Christ, etc. Cet état dses ''pensées'illusion spirituelle est, d’une manière superficielle et égoïste, agréable, mais peut conduire à la folie et au suicide, et, d'après les pères hésychastes, rend impossible le salut véritable.

Le mont Athos est L’hésychaste doit attacher le centre spirituel désir, l’aspiration (''Eros'') à la pratique de la sobriété de façon à surmonter la pratique tentation de l’hésychasmel’acédie (paresse). Saint [[Païssy Velitchkovsky]] Il se doit également d'user d’une colère extrêmement dirigée et ses disciples répandirent l’hésychasme en Russie et en Roumanie, même si contrôlée contre les pensées de tentation. L’importance de l'humilité est fortement soulignée dans la pratque pratique de la prière de Jésus était déjà connu , de grandes mises en Russiegarde sont données dans les textes au sujet du désastre que représenterait pour l’hésychaste le fait d’agir dans l'orgueil, comme l’atteste l'arrogance ou la pratique autonome de saint [[Séraphin de Sarov| Seraphim de Sarov]]prétention.

===Grégoire PalamasLa garde du Cœur===L’hésychaste s'efforce, selon le conseil des Pères, de faire descendre son esprit (ou intelligence, en {{Lang-el|νοῦς}} / ''noûs'') dans son cœur. Si cette descente de l'esprit dans le cœur a pu être comprise d'une façon littérale et non métaphorique, comme se rapportant au cœur physique, ce qui est véritablement recherché c'est le « lieu du cœur » comme lieu le plus intérieur de la personne, où s'unifient le corps et l'esprit. L'objectif, à ce stade, est de continuer la pratique de la prière de Jésus avec l'esprit dans le cœur, en ayant une pratique libre d'images et d'affections extérieures (voir ''Pros Theodoulon''). Ce qui signifie que par l'exercice de la sobriété (l'ascèse mentale contre les pensées de tentation), l’hésychaste arrive à une pratique incessante, continuelle, de la prière de Jésus avec son esprit et dans son cœur, où sa conscience n'est plus occupée par l’apparition spontanée d’images : son esprit a une certaine immobilité et comme vide, ponctué seulement par la répétition incessante de la prière de Jésus.

L’objectif le plus élevé de la voie hésychaste Cette étape est appelée la connaissance par expérience de Dieugarde du cœur. Au {{Il s-|XIV|e}}'agit d'un stade très avancé de la pratique ascétique et spirituelle, la possibilité et tenter d'y accéder prématurément, surtout avec des techniques psychophysiques, peut provoquer de cette expérience de Dieu très graves dangers spirituels et émotionnels. Saint Théophane le Reclus a déjà fait remarquer que la respiration et les postures corporelles techniques ont été contestée par un moine calabraispratiquement interdites dans sa jeunesse, [[Barlaam le Calabrais| Barlaam]], qui bien que membre de puisqu'au lieu d'avoir l'[[Église orthodoxe]], était fortement influencé par la théologie scolastique occidentale. Barlaam affirmait que notre connaissance Esprit de Dieu ne pouvait être que propositionnelle. La pratique de l’hésychasme a été défendu par Saint [[Grégoire Palamas]], dont le nom est fêté le deuxième dimanche du Grand Carême orthodoxe. Il est considéré comme le principal représentant de la tradition hésychasteles gens n'ont réussi seulement qu'« à ruiner leurs poumons ».

Barlaam le Calabrais évoquant certaines pratiques « psychophysiques » s===L'était moqué des hésychastes<ref>Voir par exemple ''Curiosités théologiques'' par un bibliophile, Paris, Garnier, s. d., p. 116-117. </ref>, en les traitant d'« omphalopsyques » (dont l'âme est dans le nombril), les accusant expérience de prétendre voir Dieu en contemplant leur nombril <ref>Marie-Hélène Congourdeau, dans J.-M. Mayeur et al. (dir.), ''Histoire du christianisme'', Desclée-Fayard, t. 6, 1990, p. 560.</ref>.===

===La tradition hésychaste dans l’Église d’Occident===Si Saint [[Jean Cassien]] ngarde de l'âme est pas représenté dans la Philocalie à l'exception objectif concret de deux brefs extraits, cela l’hésychaste. Elle est probablement dû au fait qu'il écrivait en latinun effort permanent jusqu’aux derniers instants. Cependant, ses œuvres (''Les institutions cénobitiques'' et les ''Conférences'') sont C’est dans la transmission des doctrines ascétiques des moines dgarde de l'Égypte, et en particulier desprit qu'Évagre il est porté à l'Occident. Ces ouvrages ont constitué la base d'une grande partie de la spiritualité de l'Ordre de saint Benoît et des ordres qui en ont dérivé. Ainsi, la tradition de saint Jean Cassien en Occident concernant contemplation par la pratique spirituelle grâce de l'ermite peut être considérée comme une tradition parallèle et puisant ses origines dans la même source que celle de hésychasme pour l'Église orthodoxeDieu.

Par ailleurs, Les hésychastes expérimentent généralement la contemplation de Dieu comme lumière (la théologie catholique enseigne, suivant "Lumière incréée" dont parle en particulier saint [[Thomas d'AquinGrégoire Palamas]]). Quand l'hésychaste, que par la grâce divine est toujours créée et que l'essence divine est acte purmiséricorde de Dieu, vit une telle expérience, ce qui a pour conséquence dil n'unir les deux phénomènes en un seul<ref>[http://www.newadvent.org/cathen/07301a.htm CATHOLIC ENCYCLOPEDIA: Hesychasm<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>.Ainsiy demeure pas pendant une durée très longue (sauf de rares exceptions, comme par exemple dans la distinction entre ''"essence"Vie de saint Savas le Fou en Christ'' et ''"énergie"'' en Dieu, exprimée écrite par le saint orthodoxe [[Grégoire PalamasPhilotheos Kokkinos]] (dans sa ''Défense des hésychastes''au XIV^e siècle) n'a jamais été reconnue par l'Église catholique. Cette distinction permet de rendre compte, selon mais il retourne dans l'enseignement de létat où il doit continuer d'Église orthodoxe, de exercer la possibilité pour l'homme de participer aux énergies de Dieu, sans jamais prétendre accéder à son essence, au-delà de toute chose et inconnaissablegarde du cœur.

Cependant, et indépendamment La tradition orthodoxe met en garde contre toute recherche de l'extase comme fin en soi. L’hésychasme est une tradition complexe de cette distinction - certes essentielle pratiques ascétiques ancrées dans la compréhension doctrine et la pratique de l'Église orthodoxe et destinées à purifier les membres de l'Église orthodoxe - et à les préparer à rencontrer Dieu quand, et si, Dieu le veut, et par la spiritualité hésychastegrâce de Dieu. Le but est d'acquérir, du fait par le biais de la purification et de sa richesse la [[Grâce]], l'''[[Saint Esprit|Esprit Saint]]'' et le salut. Tous états extatiques ou autres phénomènes inhabituels qui peuvent se produire dans le courant de son ampleurla pratique hésychaste sont à l’égard de cette fin considérés comme secondaires et sans importance, voire dangereux. Bien plus, sla recherche d'est fait connaître expériences « spirituelles » inhabituelles peut en dehors des frontières elle-même causer beaucoup de tort, au détriment de l'âme et de l'Église orthodoxeesprit du chercheur. Elle a pu être appréciée par des spirituels catholiques, particulièrement si Une telle recherche d'expériences « spirituelles » peut conduire à l'on illusion spirituelle (en donne une définition élargie comme la « recherche de la paix russe ''prelest'', en Dieu ». Cgrec ''plana''est ainsi qu), - l'un livre écrit par un frère Carme antonyme de la comprend comme sobriété - dans laquelle une personne se croit déjà sainte, a des hallucinations et « voie de la tranquillité voit »des [[Ange]]s, le Christ, etc. En ce sensCet état d'illusion spirituelle est, d’une manière superficielle et égoïste, agréable, mais peut-il écrire sur son universalité : conduire à la folie et au suicide, et, d'après les pères hésychastes, rend impossible le salut véritable.

{{Citation_bloc| Aussi, très pédagogiquement, Le [[mont Athos]] est le Christ dit à Arsène : « Reste tranquille ! », ce qui en grec se dit ''« hésuchasé ! »'' Cette centre spirituel de la pratique est à l'origine de l'hésychasme, courant monastique de solitude qui, en réalité se confond avec les origines mêmes du monachisme orientall’hésychasme. Ce fondement se retrouve dans toute vie Saint [[Païssy Velitchkovsky]] et recherche authentique de Dieu, ses disciples répandirent l’hésychasme en Orient comme Russie et en Occident. Il ne peut y avoir de vie monastiqueRoumanie, même si la pratque de vie la prière de solitude ou de vie de relation authentique à Dieu sans cette ascèse de la disponibilité à son œuvre créatrice Jésus était déjà connue en nousRussie, sans rester tranquille sous sa main puissante.<ref>''L'Hésychia, Chemin comme l’atteste la pratique autonome de la tranquillité surnaturelle et saint [[Séraphin de la fécondité ecclésiale'', par Un frère Carme, Éditions du Carmel, Toulouse, 2008Sarov]].</ref> }}

Si la pratique hésychaste peut être comparée - en raison de l'attention accordée aux postures du corps, au rythme de la respiration, à l'invocation perpetuelle perpétuelle - à la prière ou la méditation mystique des religions orientales ([[bouddhisme]], [[hindouisme]], [[jaïnisme]] , et en particulier avec le [[yoga]]) ou le [[soufisme]] ; , cette ressemblance doit cependant être nuancée, d'autant plus qu'elle est généralement rejetée par ceux qui s’inscrivent dans la tradition mystique et orthodoxe de l’hésychasme. En effet, les postures corporelles et la maîtrise de la respiration sont considérées toutes deux comme secondaires par les héritiers modernes de la tradition hésychaste au [[mont Athos]] (cf. <ref>Starets Ephraim Éphraim de Katounakia, p.114 (édition grecque)) </ref> et par les plus anciens textes de la Philocalie (par exemple ''Sur les Deux méthodes de Prière'' de saint [[Grégoire du Sinaïle Sinaïte]]), insistant sur le rôle primordial de la [[Grâce ]] de Dieu qui précède et amène à leur plein accomplissement nos efforts. En aucun cas, l'hésychasme ne saurait être considéré comme une « méthode » permettant d'arriver à la déification par nos propres moyens. La pratique hésychaste, telle qu'elle est enracinée dans la tradition orthodoxe, est par ailleurs pleinement intégrée à la vie liturgique et sacramentelle de l'Église orthodoxe, comme le cycle quotidien de la prière de l'Office divin et de la Divine Liturgie. Si l’hésychaste limite ses activités extérieures afin de préserver sa prière, les prières liturgiques ne sont pas considérées comme des activités extérieures, mais au contraire comme un soutien à la prière intérieure. Il est ainsi toujours supposé, dans les textes hésychastes, que celui-ci est un membre de l'Église orthodoxe, et qu'il en respecte les prescriptions.

* ''La spritualité spiritualité orthodoxe et la Philocalie'', Père [[Placide Déseille(Deseille)|Placide Deseille]], Bayard éditions, L'aventure intérieure, Paris, 1997.* Jean Meyendorff, ''St Saint Grégoire Palamas et la mystique orthodoxe'', Jean Meyendorff, Seuil, Maîtres sprituelsspirituels, Paris, 1994.

* ''L'échelle sainte'', Saint [[Jean Climaque]]

 *''L'Hésychia, chemin de la tranquillité surnaturelle et de la fécondité ecclésiale'', par un frère carme, Éditions du Carmel, Toulouse, 2008.* J. Bois, « Grégoire le Sinaïte et l'hésychasme à l'Athos au XIV^e siècle », et « Les hésychastes avant le XIV^e siècle », dans ''Échos d'Orient'', vol. 5, 1901-1902, pp. 65-73 et 1-11.

* [[Prière du de Jésus]]* [[Philocalie des Pères Neptiques]]* [[Récits d'un pèlerin russe]]* [[Grégoire Palamas]]