Geneviève de Paris

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Icon of Ss. Geneviève and Simeon the Stylite at her tomb in Paris

Sainte Geneviève de Paris (née à Nanterre en 423, morte à Paris en 502 ou 512 selon les sources) est une sainte française, patronne de la ville de Paris et des gendarmes. La forme issue du latin Genovefa est également employée et a donné le nom Génovéfain (religieux).

Histoire

A picture of her tomb, across from the Pantheon in Paris. Most of her relics were dumped into the Seine by the radical atheists of the French Revolution, but others were collected from churches around France to which they had already been distributed.

Fille unique de Severus, probablement un Franc romanisé[1], et de Géroncia d’origine grecque, elle aurait hérité en tant que fille unique de la charge de membre du conseil municipal (curia) détenue par son père[2],[3], qu’elle aurait exercée tout d’abord à Nanterre, puis à Paris après son installation dans cette ville chez une « marraine » influente[4],[2]. Elle se voue très jeune à Dieu et est très vite remarquée par saint Germain d'Auxerre et saint Loup de Troyes, qui passent par Nanterre en 429, à l'occasion de leur voyage vers la Bretagne romaine (Grande-Bretagne actuelle). Elle mène une vie consacrée et ascétique, probablement dès ses seize ans.

Selon la tradition, lors du siège de Paris en 451, grâce à sa force de caractère, Geneviève, qui n’a que 28 ans, convainc les habitants de Paris de ne pas abandonner leur cité aux Huns. Elle encourage les Parisiens à résister à l’invasion par les paroles célèbres : « Que les hommes fuient, s’ils veulent, s’ils ne sont plus capables de se battre. Nous les femmes, nous prierons Dieu tant et tant qu’Il entendra nos supplications. » De fait, Attila épargnera Paris.

Une autre hypothèse controversée prétend qu'elle aurait averti l'envahisseur d'une épidémie de choléra sévissant dans la région. Enfin, par ses liens avec les Francs, intégrés au dispositif romain, elle aurait pu savoir qu'Attila voulait s'attaquer d'abord aux Wisigoths en Aquitaine, et ne voulait sans doute pas perdre du temps devant Paris. Dans tous les cas, le plus important était d'empêcher les Parisiens de risquer leur vie en fuyant.

En 465, elle s'oppose à Childéric Ier qui met le siège de Paris (465) en parvenant à ravitailler plusieurs fois la ville, en forcant le blocus.

Elle fait bâtir une église sur l'emplacement du tombeau de saint Denis, premier évêque de Lutèce.

Elle convainc également Clovis, dont elle a toujours été une partisane, de faire ériger une église dédiée aux saints Pierre et Paul sur le mons Lucotitius (qui porte aujourd'hui le nom de montagne Sainte-Geneviève), dans le 5e arrondissement de Paris, au cœur du Quartier latin. Elle meurt en 512, à l'âge de 89 ans, dans l'ermitage de Paris, et est enterrée dans cette même église aux côtés de Clovis et rejointe plus tard par la reine Clotilde, ses plus célèbres disciples. L'église est d'abord confiée à des bénédictins, puis à des chanoines séculiers : c'est l'Abbaye Sainte-Geneviève de Paris, dont le clocher est encore visible dans l'enceinte du lycée Henri-IV (ce clocher est connu sous le nom de "Tour Clovis"). La châsse est honorée dans l'église Saint-Étienne-du-Mont, près du Panthéon de Paris. Il s'agit d'une nouvelle châsse, l'ancienne ayant été fondue en 1793. Elle ne contient plus de restes de Geneviève, ceux-ci ayant été brûlés place de Grève à la même époque.[5]

Geneviève est considérée la sainte patronne de Paris. La Gendarmerie nationale française [6], dont elle est également la sainte patronne, la fête le 26 novembre, date du « Miracle des ardents »[7].

Elle a une homonyme, sainte Geneviève de Loqueffret (Xe siècle) qui est une sainte bretonne que l'on fête aussi le 3 janvier comme son illustre patronne.

Hymnographie

Tropaire, ton 1.

Tes larmes abondantes ont arrosé et fécondé le désert des cœurs stériles, tes prières et tes soupirs ont produit du fruit au centuple. Prie pour ta cité, ô sainte Geneviève, et pour ceux qui vénèrent avec amour ta sainte mémoire

Kondakion, ton 2.

Pour l'amour du Seigneur, ô sainte Geneviève, tu as pris en haine le désir de repos, ayant éclairé ton esprit par le jeûne, car tu as vaincu les bêtes avec force. Mais par tes prières tu as écrasé l'agitation des ennemis.


Iconographie

Jusqu'au XVIe siècle, Geneviève est représentée vêtue d'une robe de jeune fille noble, tenant à la main un cierge qu'un démon essaye d'éteindre (en souvenir de la construction de la première basilique de St Denis, dont elle visitait le chantier, de nuit, avec ses compagnons). À la fin du XVe siècle, dans l'imagerie catholique elle est par la suite représentée comme une jeune bergère entourée de moutons, peut-être par confusion avec Jeanne d'Arc et les représentations de vierges pastourelles.

Notes

  1. Joël Schmidt Sainte Geneviève Perrin (12 septembre 1999) ISBN 2262013489, ISBN 978-226201348 ; Jeanine Hourcade Sainte Geneviève hier et aujourd’hui Médiaspaul (1 octobre 2005) p 44 ISBN 2712206908, ISBN 978-2712206901
  2. 2,0 et 2,1 Kate Cooper The Fall of the Roman Household Cambridge University Press (13 décembre 2007) ISBN 0521884608, ISBN 978-0521884600 chap.1
  3. Michel Rouche , Bruno Dumézil (collectif) Le Bréviaire d'Alaric - Aux origines du Code civil PU Paris-Sorbonne 01/06/2008 Cultures et civilisations médiévales p 15 ISBN 978-2-84050-606-5
  4. Martin Heinzelmann, Joseph-Claude Poulin, Les vies anciennes de sainte Geneviève de Paris "Etudes critiques" 1986
  5. Annales archéologiques, Édouard, Adolphe Napoléon Didron, tome 8, page 261, Paris, 1848
  6. Sainte geneviève sur le site de l'aumônerie de la gendarmerie
  7. Courrier de Mantes : Sainte-Geneviève, patronne des gendarmes.

Sources

Liens externes