===L'Anaphore===
Après le credo, le prêtre commence l’''[[Anaphore]]'', la grande prière eucharistique sur les Dons. Elle est appelée l’«Anaphore» puisqu’elle Les deux principales anaphores en usage dans l’Église Orthodoxe sont celle de St. [[Jean Chrysostome]] et celle de St. [[Basile le Grand]]. Dans ces deux Liturgies, l'Anaphore commence par l'invitation du prêtre : ''"Tenons-nous bien ! Tenons-nous avec crainte ! Soyons attentif à offrir en paix la sainte oblation !"'' A quoi les parolesfidèles répondent : ''"L'offrande de paix, le sacrifice de louange"'', rappelant ainsi que l'on ne doit pas se présenter à l'autel sans s'être réconcilié avec son prochain, sans être en paix, selon la parole évangélique : "Je veux la miséricorde et non le sacrifice" (Matthieu, 9: « Élevons nos coeurs »13 cf. aussi le psaume 50).
Les deux principales anaphores en usage dans l’Église Orthodoxe sont celle Après une bénédiction ("Que la grâce de Stnotre Seigneur. [[Jean Chrysostome]] et celle de St. [[Basile le Grand]]. Dans ces deux Liturgies"), suit l'Anaphore commence par ecphonèse : "élevons nos coeurs !" Car "l'Eucharistie ne s'accomplit pas sur la terre, mais au ciel"<ref>Alexandre Schmemann, ''l'invitation du prêtre : Eucharistie'', p.181.</ref> Ce Ciel est au-dedans de nous. "Si nous pouvons "tenir en-haut notre coeur"Tenons, c'est que cet en-haut, ce ciel se trouve en nous bien ! Tenons-et parmi nous avec crainte ! Soyons attentif à offrir en paix la sainte oblation !(...)."<ref>Alexandre Schmemann, '' A quoi les fidèles répondent : l'Eucharistie'"L'offrande de paix, le sacrifice p.182.</ref> C'est une élévation de louangece qui est terrestre comme retour à notre patrie originelle. "Voilà pourquoi l''exhortation : "Elevons nos coeurs" résonne-t-elle comme un dernier et solennel avertissement. "Craignons de rester sur terre" (St Jean Chrysostome). Libre à nous de rester en bas, rappelant ainsi que de demeurer insensible à l'on essor vers le haut, de ne pas assumer cette montée effectivement difficile. Mais celui qui reste à terre ne doit prend pas se présenter place à l'autel sans Eucharistie céleste. Notre présence même y devient alors notre condamnation."<ref>Alexandre Schmemann, ''l'Eucharistie, Sacrement du Royaume'', p.182.</ref> Il s'agit de s'être réconcilié avec son prochaininterroger face à ce dernier appel : notre coeur est-il tourner vers le Seigneur, vers le seul nécessaire ? "La où est ton trésor, là aussi sera ton coeur" (Matthieu, VI, sans être en paix21). La prière qui suit est une action de grâce. En rendant grâce à Dieu, selon elle révèle la parole évangélique place de l'homme comme objet d'un amour infini de Dieu : "Je veux la miséricorde c'est Toi qui, du non être, nous as amenés à l'existence. Tu nous as révélé après notre chute, et tu n'as cessé de tout faire pour nous ramener au ciel et non nous faire le sacrificedon de ton Royaume à venir." Cette prière nous rappelle que l'état de péché dans lequel nous sommes n'est pas notre état normal (Matthieunous sommes tombés), que nous n'y sommes pas destinés, 9:13qu'il ne faut pas s'y arrêter (cf. psaume 1)et que nous sommes appelés à entrer dans le Royaume de Dieu. "Le péché est une déchéance de l'homme non seulement par rapport à Dieu mais aussi par rapport à lui-même, à sa vraie nature, à la dignité de l'élection à laquelle Dieu nous a destinés."<ref>Alexandre Schmemann, ''l'Eucharistie, Sacrement du Royaume'', p.203.</ref>
Après avoir évoqué l’histoire de notre chute et de la rédemption et l’institution de la cène eucharistique, le prêtre invoque l’Esprit Saint, en demandant qu’Il descende sur les Dons. On dit parfois que cette invocation de l’Esprit Saint, appelée l’''[[Épiclèse]]'' serait le moment spécifique où les dons de pain et de vin sont transformés en Corps et Sang du Christ, mais les liturgistes orthodoxes ne sont pas tous d’accord avec l'idée de désigner un moment précis pour la transformation, affirmant que la liturgie en entier participe à cette transformation. Cependant, après la prière de l’épiclèse, les prières suivantes du service liturgique traitent les Dons comme consacrés et transformés.
