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Divine Liturgie

2 286 octets ajoutés, 13 juillet 2013 à 15:34
L'Anaphore
La prière qui suit est une action de grâce. En rendant grâce à Dieu, elle révèle la place de l'homme comme objet d'un amour infini de Dieu : "c'est Toi qui, du non être, nous as amenés à l'existence. Tu nous as révélé après notre chute, et tu n'as cessé de tout faire pour nous ramener au ciel et nous faire le don de ton Royaume à venir." Cette prière nous rappelle que l'état de péché dans lequel nous sommes n'est pas notre état normal (nous sommes tombés), que nous n'y sommes pas destinés, qu'il ne faut pas s'y arrêter (cf. psaume 1) et que nous sommes appelés à entrer dans le Royaume de Dieu. "Le péché est une déchéance de l'homme non seulement par rapport à Dieu mais aussi par rapport à lui-même, à sa vraie nature, à la dignité de l'élection à laquelle Dieu nous a destinés."<ref>Alexandre Schmemann, ''l'Eucharistie, Sacrement du Royaume'', p.203.</ref>
Après avoir évoqué l’histoire Nous faisons alors mémoire de notre chute la Sainte Cène. Cette commémoration de la Sainte Cène n'est pas seulement une référence à l'institution du sacrement, comme à un acte passé, comme cause lointaine. C'est l'institution de l'Eglise elle-même qui est commémorée et le sacrement est son actualisation. La Sainte Cène est la révélation du Christ, la participation à sa table dans son Royaume (Luc, XXII, 29-30). La Liturgie est une montée vers ce moment.  "Lorsqu'en nous approchant de la rédemption communion, nous prions : "A ta Cène mystique, Fils de Dieu, reçois-moi aujourd'hui", cette identification entre ce qui s'effectue ''aujourd'hui'' et l’institution ce qui avait été accompli ''alors'' est exactement réelle, car nous sommes rassemblés aujourd'hui dans le même Royaume, à la même Cène que le Christ avait alors effectuée, la nuit de la cène fête, avec ceux qu'il avait aimé à l'extrême. "Aimés jusqu'à l'extrême" (Jean, XIII, 1). Dans l'expérience eucharistiquecomme dans l'Evangile, la Cène mystique est l'extrême (''telos''), c'est-à-dire l'achèvement de l'amour du Christ, de celui qui fait la substance de son ministère, de sa prédication, de ses miracles et par lequel il se donne maintenant lui-même comme l'Amour même."<ref>Alexandre Schmemann, ''l'Eucharistie, Sacrement du Royaume'', p.222.</ref> La Cène mystique est "réalisation de la fin, car elle est la manifestation du Royaume de l'Amour pour lequel le monde avait été créé"<ref>Alexandre Schmemann, ''l'Eucharistie, Sacrement du Royaume'', p.222.</ref>. Le sacrifice du Christ au Golgotha n'est pas préfiguré par la Cène, il en est la conséquence complète.<ref>Judas est l'énigme du mal se révélant lors de la Cène même, de l'homme qui se détourne et abandonne l'Amour de Dieu qui se donne à lui.</ref> C'est pourquoi la commémoration continue par "tout ce qui a été fait pour nous : la croix, le tombeau, la résurrection au troisième jour, l'ascension aux cieux, le trône à la droite, le second et glorieux avènement."  Tout cela appartient à la même anaphore : c'est-à-dire au souvenir de l'action d'amour de Dieu envers les hommes et à l'action de grâce en réponse à cet amour. L'homme prend conscience de sa dette envers Dieu et que tout don qu'il offre à Dieu vient de Dieu : "pour tout cela et en tout cela, t'offrant ce qui est à toi et que nous avons reçu de toi." Le prêtre invoque alors l’Esprit Saint, en demandant qu’Il descende sur les Dons. On dit parfois que cette invocation de l’Esprit Saint, appelée l’''[[Épiclèse]]'' serait le moment spécifique où les dons de pain et de vin sont transformés en Corps et Sang du Christ, mais les liturgistes orthodoxes ne sont pas tous d’accord avec l'idée de désigner un moment précis pour la transformation, affirmant que la liturgie en entier participe à cette transformation. Cependant, après la prière de l’épiclèse, les prières suivantes du service liturgique traitent les Dons comme consacrés et transformés.
Après l’invocation de l’Esprit Saint et la consécration des Dons, le prêtre fait la commémoration des Saints, à commencer avec la Mère de Dieu. L’assemblée des fidèles commence à chanter l’hymne traditionnel en l’honneur de la Vierge : « Il est digne en vérité de te célébrer, ô Mère de Dieu, bienheureuse et très pure Mère de notre Dieu, Toi plus vénérable que les Chérubins et plus glorieuse incomparablement que les Séraphins, qui sans corruption enfantas Dieu le Verbe, Toi qui es véritablement la Mère de Dieu, nous te glorifions ».
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