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Monastère

989 octets ajoutés, 29 novembre 2016 à 00:06
Les origines de la vie monastique
[[Image:Wadi Qelt.jpg|right|thumb|350px|Monastère de saint [[Georges le Chozébite]], Wadi Qelt, sur la route de Jérusalem à Jéricho]][[Image:Sinai_Monastery.jpg|right|thumb|350px|Monastère Sainte Catherine, Sinaï, Égypte.]] Le '''monastère''' (en {{Lang-el|μοναστήριον}} / ''monastirion'', dérivé de ''monos'', ''seul'') est le lieu et l'ensemble des bâtiments où vivent et habitent les [[moine]]s ou les moniales, dans une forme de vie monastique. En français, on parle également d'[[abbaye]] ou de [[prieuré]], abbaye pour un monastère et prieuré pour un [[skite]], ce dernier dépendant d'un monastère.
==Les origines de la vie monastique==
Durant les trois premiers siècles, alors que le [[monachisme ]] comme institution n'existait pas encore, des ascètes, hommes et femmes, joignaient à la pratique du célibat une austérité de vie et une assiduité à la [[prière]] plus grandes que celles des autres membres de la communauté chrétienne. Cette séparation du monde, allant jusqu'à la retraite au désert, a beaucoup contribué à faire croître, entre la fin du III<sup>e</sup> siècle et le milieu du IV<sup>e</sup>, le nombre de ces ascètes vivant en état de continence. C'est ce retrait au désert, déjà vécu par les [[prophète]]s, par l'errance d'Israël des Juifs et par [[Jésus-Christ]] durant son [[jeûne]] de quarante jours, qui a été pris pour modèle à imiter afin de proclamer que le Royaume de Dieu, Royaume futur, est éloigné de ce monde en proie aux tentations de Satan<ref>Mgr. Stéphanos, ''Ministères et charismes dans l'Eglise l’Église orthodoxe'', Desclée de Brouwer, 1988, p. 135 à 139.</ref>. Des ascètes se retirèrent au désert, dans des sites isolés ou des ermitages ; des anachorètes habitèrent des cabanes ou des cellules (en {{Lang-el|κέλλιον}}) ; d'autres, comme Hilarion de Gaza, Ammonios de Nitrie et Macaire l’Égyptien, pensèrent que les ermites avaient besoin d'une direction spirituelle et d'orientations en vue du service du prochain. En s'établissant dans des demeures pas trop éloignées les unes des autres, ces solitaires furent à l'origine des laures. Avec Pachôme († 346) apparaît le système [[Cénobitisme|cénobitique]], puis sous saint [[Basile de Césarée]] († 378), le ''cœnobion'' devient une sorte de fraternité de trente à quarante individus, sous la direction d'un supérieur appelé ''proestos'' (en {{Lang-el|προεστώς}}) ; le ''cœnobion'' de Césarée avait une ouverture sur le monde avec un important centre d’œuvres sociales disposant d'un hôpital et d'un hospice pour les pauvres et les pèlerins. 
==Histoire : anachorétisme et cénobitisme==
Dans un monastère, il peut y avoir deux grands types de vie monastique : l'[[anachorétisme]] (ou semi-anachorétisme) ou le [[cénobitisme]].
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