Modifications

Aller à : navigation, rechercher

Marc le Moine

40 octets ajoutés, 26 août 2017 à 19:33
m
orthographe, liens
== Biographie ==
La biographie de saint Marc reste largement inconnue, et elle a fait l’objet de nombreuses hypothèses. Les [[synaxaire]]s le confondent généralement avec Marc du désert des Cellules, qui connaissait l’Écriture sainte par cœur et auquel un ange venait donner la sainte Communion, lequel est mentionné par Pallade dans "Histoire Lausiaque" (18, 25). D’autres l’assimilent à Marc de Penthucla en Palestine, évoqué par [[Jean Moschos]] dans son livre "Le Pré Spirituel" (ch. 13), ou encore à Marc d’Aréthuse ([[29 mars]]) ou Marc l’Athénien ([[5 mars]]). D’autres auteurs récents l’identifient avec un supérieur d’un monastère d’Asie Mineure (peut-être proche de Tarse) au Ve siècle <ref>Voir la dernière mise au point de la question dans l’introduction de G. M. Durand à: Marc le Moine, ''Traités'', vol. 1, SC 445, Paris 1999, p. 13-35.</ref>.
On ne connaît pas beaucoup des choses sur la vie de ce [[Père de l'Église]]. Le bienheureux Père Marc aurait vécut vécu vers l’an 430. Il avait été, semble-t-il, disciple de saint [[Jean Chrysostome]] <ref>D’après: Georges le moine, ''Chronique'', éd. De Boor Wirth, Teubner 1978, t. 2, p. 599. </ref> et avait acquis à son école une connaissance parfaite de l’[[Ancien Testament]] et du [[Nouveau Testament]]. Il devint ensuite [[moine]] près d’Ancyre, en Asie Mineure, et exerça la charge d’[[higoumène]] jusqu’au temps où, désirant mener des combats plus ardus, il se retira en solitaire dans le désert <ref>Selon certains en Palestine, selon d’autres en Égypte. Il semble plus probable qu’il soit resté en Galatie.</ref>, où il demeura jusqu’à son repos, vers l’âge de cent ans.
== Posterité Postérité ==Nous savons que les milieux monastiques byzantins du Xe au XIVe siècle nous ont laissé en héritage une exhortation, un dicton qui dit : « Vendez tout et achetez Marc ». Il il ne s'agit pas du tout de l'[[évangéliste Évangéliste Marc]] dans cette exhortation, mais bon bel et bien de saint Marc le Moine !
== Ecrits Écrits ==Marc le Moine a écrit un nombre d'oeuvres d’œuvres dont quatre ont été reprises dans la Philocalie de saint Nicodème l'Agiorite :
* ''La loi spirituelle''
* ''De ceux qui pensent être justifiés par leurs ouvresœuvres''
* ''Du baptême''
* ''Lettre à Nicolas''.
Les oeuvres œuvres de Marc le Moine on connu en français plusieurs éditions :
* dans la Philocalie
* dans le n° 41 de la collection « Spiritualité orientale » de l’Abbaye de Bellefontaine
* dans le nos 445 et 455 de la collection « Sources chrétiennes ».
== Enseignement théologique et spirituel ==
=== Le baptême - fondement de la vie spirituelle ===
Pour saint Marc le Moine le fondement de la vie nouvelle, de la vie spirituelle, c’est le [[baptême]], dans un sens très concret. Le baptême opère quelque chose de très réel en nous : par le baptême le Christ lui-même s’installe dans le plus profond de notre cœur <ref>Diadoque de Photicée aussi développe cette idée : ''Cent chapitres'', 77.</ref>, comme Roi, et jette en dehors « tout esprit mauvais et impur qui s’y cache » <ref>Rituel du baptême. Aussi Diadoque : Cent chapitres, 76.</ref>, pour que l’homme « ne soit plus en enfant de la chair, mais en héritier du Royaume », d’après les expressions qu’on utilise jusqu’aujourd’hui jusqu’à aujourd’hui dans le rituel du baptême.
Marc le Moine use de l’image du [[Temple de Jérusalem]] pour parler de l’homme. Il dit :
:''Le Temple est l’enceinte sacrée, crée créée par Dieu, du corps et de l’âme ; l’autel qui est dans le Temple, c’est le siège de l’espérance, sur lequel la pensée première-née de tout événement, offerte par l’intellect comme un animal premier-né, est immolée en sacrifice propitiatoire pour celui qui l’offre, si toutefois il la présente sans tache.''
:''Ce Temple possède aussi une partie plus intérieure, derrière le voile, où le Christ, le premier, est entré pour nous, et où il demeure en nous, selon ce que dit l’apôtre : « Ne savez-vous pas que le Christ habite en vous, si toutefois vous n’êtes pas réprouves réprouvés ? » (II Cor. 13, 5). Cette partie est précisément l’espace le plus intérieur, caché et pur du cœur, et s’il ne s’ouvre pas sous l’action de Dieu et de l’espérance universelle de l’âme et de l’esprit, il est impossible de connaître avec certitude celui qui y habite, ni de savoir si nos sacrifices spirituels sont agrées agréés ou non. [...]'' (Marc le Moine, ''Le baptême'', 996 B-C, p. 99)
Il n’est pas nécessaire de retenir tous les détails de cette image de l’homme comme Temple, mais surtout l’essentiel, à savoir que par le baptême le Christ s’est réellement installé dans le plus profond de notre cœur. Là, Il frappe à la porte du cœur par la grâce et attend qu’on Lui ouvre, d’après l’image de l’[[Apocalypse]] :
=== La loi spirituelle, les commandements, la vertu ===
Si on commence à œuvrer avec cette grâce du baptême par la pratique des commandements, alors on entre dans la logique de la loi spirituelle, qui n’est pas la logique charnelle, ni celle de ce monde, mais qui peut même s’oppose s’opposer des fois aux lois extérieures. En fait, on accomplit la loi spirituelle non pas parce qu’elle et est logique – l’amour n’est pas logique –, mais tout d’abord parce que la foi, ce quelque chose d'intérieur et de mystérieux, nous pousse à le faire. Puis, une fois qu’on a appliqué le commandement, on continue à le faire parce qu’on a goûté la paix qui en suit :
:Le Seigneur se tient caché dans ses propres commandements et on Le trouve dans la mesure on Le cherche.:Ne dis pas : « J’ai pratiqué les commandements et je n’ai pas trouvé le Seigneur ! » Tu as souvent trouvé la connaissance avec la justice et ceux qui :Le cherchent avec droiture trouveront la paix.
:La paix, c’est la délivrance des passions. On ne la trouve pas en dehors de l’action du Saint-Esprit, selon ce que dit le saint Apôtre. (''La loi spirituelle'', 191-193, p. 26.)
=== Méthode de lutte contre les trois géants : oubli, ignorance, négligence ===
Dans la lettre à Nicolas, Marc le Moine attire l’attention sur une triade de géants du Mauvais :
:[...] l’ignorance, la mère de tous les maux, l’oubli, sa sœur, son associée et son auxiliaire, la négligence, qui tisse dans l’âme un vêtement et un voile ténébreux de nuages noirs ; elle affermit et fortifie les deux autres, leur fournit leur consistance en introduisant le mal à l’état endémique et en l'enracinant dans l’âme particulièrement insouciante. Le reste des passions croît et se fortifie grâce à la négligence, l’oubli et l’ignorance. Elles s’appuient mutuellement et ne peuvent tenir les unes sans les autres. La puissance des forces ennemies se manifeste par elles, ainsi que la vigueur des princes du Mauvais [...] (''Lettre à Nicolas'', 1049 A, p. 147)
Alors, Marc se propose à Nicolas de lui montrer « une méthode merveilleuse et une pensée spirituelle qui ne requiert ni fatigue corporelle ni combat, mais se sert de la peine que se donne l’âme, d’un intellect et d’une disposition d’esprit attentive à elle-même pour produire la crainte et l’amour de Dieu » pour « aisément mettre en fuite la phalange des ennemis » (''Lettre à Nicolas'', 1048 D, p. 147).
Et cette méthode consiste à poursuivre la trace les des trois géants mentionnés, dès qu'ils s'insinuent dans l'âme, et de les frapper par les armes de justice correspondantes :
*"le souvenir bon et excellent selon Dieu, supputant tout ce qu’il y a de vrai, de noble, de juste, de pur, d’aimable, d’honorable, tout ce qu’il peut avoir de bon dans la vertu et la louange humaine"
== Sources ==
* Marc le Moine, ''Traités'', vol. 1, Sources chrétiennes, n° 445, Paris 1999
* Macaire, moine du [[Monastère de Simonos-PetrasPetra]], ''Le Synaxaire. Vies des Saints de l'Église Orthodoxe''
== Notes ==
188
modifications

Menu de navigation