Basile le Grand

De OrthodoxWiki
Aller à : navigation, rechercher
Icône de Saint Basile à Skete.com

Notre Père parmi les saints Basile le Grand (ca. 330 - 1 janvier, 379), a été évêque de Césarée, en Cappadoce au IVe siècle. L'Église le considère comme un saint et l'un des Trois Saints Hiérarques, avec saint Grégoire le Théologien (Grégoire de Nazianze) et saint Jean Chrysostome. Basile, Grégoire le Théologien et le frère de Basile, Saint Grégoire de Nysse sont appelés les Pères Cappadociens. L'Église catholique romaine le considère aussi comme saint et lui a donné le titre de Docteur de l’Église. La mémoire de Saint Basile est célébrée le 1er janvier ; sa mémoire est aussi célébrée le 30 janvier avec les Trois saints hiérarques. Dans la tradition grecque, il est censé visiter les enfants et leur donner des cadeaux tous les 1er janvier. Cette fête est aussi marquée par la préparation de la galette de Saint Basile (en grec: βασιλόπηττα / Vassilópita), une pâtisserie avec une pièce cachée à l'intérieur.

Il ne faut pas le confondre avec saint Basile le Bienheureux, Fol-en-Christ, un saint russe, dont la cathédrale Saint Basile, sur la place Rouge de Moscou, porte le nom.

Il ne faut pas non plus le confondre avec saint Basile d'Ostrog, un saint serbe, qui a construit le Monastère d'Ostrog qui se dresse sur une colline très élevée entre Danilovgrad et Niksic.

Vie

Basile est né environ en 330 à Césarée, en Cappadoce. Il venait d'une riche famille pieuse et qui a donné un certain nombre de saints, comme sa mère sainte Émilie, sa grand-mère Sainte Macrine l'Ancienne, sa sœur Sainte Macrine la Jeune et ses frères saints Grégoire de Nysse et Pierre de Sébaste. Il existe également une tradition largement répandue selon laquelle Sainte Theosebia, qui est également rangée parmi les saintes de l'Église, était sa plus jeune sœur.

Alors qu'il n'était encore qu'un enfant, sa famille s'installa au Pont ; mais il revint rapidement en Cappadoce pour vivre auprès de sa mère, et semble avoir été élevé par sa grand-mère Macrine. Désireux d'apprendre, il se rendit à Constantinople et y passa quatre ou cinq ans, ainsi qu'à Athènes, où il eut le futur empereur Julien pour camarade de classe et où il devint ami avec Grégoire le Théologien. Les deux amis, Basile et Grégoire ont été profondément influencés par Origène et ont compilé une anthologie des écrits non condamnés d'Origène, connue sous le nom de Philokalia (à ne pas confondre avec la dernière compilation du même nom).

C'est à Athènes qu'il a commencé à réfléchir sérieusement sur la religion et a décidé de se mettre en quête des ermites les plus célèbres, en Syrie et en Arabie, afin d'apprendre d'eux comment atteindre la piété enthousiaste et comment discipliner son corps par l'ascèse.

Après cela, il a pris la direction d'un couvent près d'Arnési, dans le Pont, dans lequel sa mère Émilie, désormais veuve, sa sœur Macrine et plusieurs autres femmes s'adonnaient à une vie pieuse de prière et de charité.

Il a été ordonné presbyter de l'Église à Césarée en 365, et son ordination est probablement le fait de ses supérieurs ecclésiastiques, qui voulaient utiliser ses talents contre les Ariens, qui étaient nombreux dans cette partie du pays et ont été favorisés par des empereurs ariens comme Valens, qui régnait alors à Constantinople.

En 370 meurt Eusèbe, évêque de Césarée et Basile est choisi pour lui succéder. C'est alors que ses grandes capacités se sont révélées. Césarée est un diocèse important et son évêque était, ex officio, exarque du grand diocèse du Pont. À sang chaud et un peu impérieux, Basile était aussi généreux et sympathique. Son zèle pour l'orthodoxie n'était pas aveugle à ce qui pouvait être bon chez son adversaire et, dans un souci de paix et de charité, il acceptait de renoncer à l'utilisation de la terminologie orthodoxe lorsque cela pouvait être fait sans sacrifier la vérité.

Avec toutes ses forces, il a résisté à l'empereur Valens, qui s'est efforcé d'introduire l'arianisme dans son diocèse, et a tellement impressionné l'empereur que, si enclin qu'il était à bannir l'intraitable évêque, il le laissa en place. A un préfet impérial, étonné de la témérité de Saint Basile, il dit : « Peut-être que vous n'avez jamais traité jusqu'à présent avec un bon évêque. »

Pour sauver l'Église de l'arianisme, Basile est entré en relation avec l'Occident, et avec l'aide d'Athanase, il a essayé de surmonter sa méfiance à l'égard des Homoousiens. Les difficultés se sont aggravées par l'introduction de la question de l'essence du Saint Esprit. Bien que Basile défendait objectivement la consubstantialité du Saint-Esprit avec le Père et le Fils, il appartenait à ceux qui, fidèles à la tradition orientale, ne pouvaient autoriser l'emploi du terme homoousios pour le Saint-Esprit ; cela lui fut reproché dès 371 par des moines orthodoxes, mais Athanase le défendit.

Ses relations avec Eustathe ont été maintenues en dépit des différences dogmatiques et ont soulevé des suspicions. D'autre part, Basile était gravement offensé par les adeptes extrémistes de l'Homoousianisme, qui lui semblaient relancer l'hérésie sabellienne.

Il n'a pas vécu assez pour voir la fin des troubles entre factions et la réussite de ses efforts continuels en faveur de Rome et de l'Est. Il souffrait d'une maladie du foie et son ascèse excessive semble avoir contribué à sa mort précoce. Un monument durable de son souci épiscopal pour les pauvres fut le grand institut devant les portes de Césarée, la Basiliade, qui a servi comme maison pour les pauvres, hôpital et hospice.

Œuvres

Saint Basile le Grand.

Son œuvre théologique très vaste est dominée par un traité capital Sur le Saint Esprit. Le plus estimé de ses ouvrages est l'Hexaïméron ou les six jours de la création.

Hormis sa Règle et la liturgie qu'on lui doit, l'œuvre la plus connue de Basile est le Discours aux jeunes. Cet ouvrage « humaniste » démontre comment un chrétien peut tirer profit de la littérature classique païenne. Il a laisse des Homélies, des traités de Morale et d'ascétisme, des Commentaires sur diverses parties de l'Écriture. On a aussi conservé de Basile plusieurs sermons, dont neuf Sermons sur la Genèse, avec une évocation de la beauté de la Création et de la grandeur de Dieu. Plusieurs lettres de Basile ont également été conservées.

Les principaux écrits théologiques de Basile sont son Traité sur le Saint-Esprit (Lat. De Spiritu Sancto), un lucide et édifiant appel à l'Écriture et aux débuts de la tradition chrétienne ayant pour but de prouver la divinité du Saint-Esprit, et sa Réfutation de l'apologie de l'impie Eunomius, écrit en 363 ou 364, trois livres contre Eunomius de Cyzique, l'exposant principal de l'arianisme anomoian. Les trois premiers livres de la Réfutation sont de lui ; le quatrième et cinquième livres qui sont en général ajoutés n'appartiennent pas à Basile, ni à Apollinaire de Laodicée, mais plutôt à Didyme l'Aveugle.

Il a été un célèbre prédicateur, et beaucoup de ses homélies, y compris une série de conférences pour le Carême sur Les six jours de la Création (en grec: Ἑξαήμερον / Hexaëmeron), ainsi qu'une exposition sur les Psaumes ont été préservés. Certains, comme celui contre l'usure et celui sur la famine en 368, sont précieux pour l'histoire de la morale ; d'autres illustrent l'honneur accordé aux martyrs et aux reliques ; l'adresse aux jeunes hommes sur l'étude de la littérature classique montre que Basile a été durablement influencé par sa propre éducation, qui lui a appris à apprécier l'importance des classiques en tant qu'instruction préparatoire.

Ses tendances ascétiques sont exposées dans les Moralia et les Regulae, manuels éthiques à l'usage des laïcs et, respectivement, des monastères. En ce qui concerne les règles monastiques attribuées à Basile, la Petite Règle est le plus probablement son œuvre.

Les manuels d'éthique et les sermons moraux illustrent les aspects pratiques de sa théologie théorique. Ainsi, par exemple, dans son Discours sur Lazare Basile explique que c'est en raison de notre nature commune qu'il faut traiter les besoins naturels de notre voisin (par exemple, la faim, la soif) comme les nôtres, même s'il est un individu distinct de nous. Plus tard, les théologiens explicitent cela comme un exemple de la façon dont les saints deviennent une image d'une nature commune, unique des personnes de la Trinité.

Ses trois cents lettres révèlent une nature complexe et attentive, qui, malgré les troubles de la maladie et des troubles ecclésiastiques, reste optimiste, tendre et même ludique.

Ses principaux efforts en tant que réformateur ont été dirigées vers l'amélioration de la liturgie et vers la réorganisation des ordres monastiques d'Orient.

La plupart des liturgies portant le nom de Basile, dans leur forme actuelle, ne sont pas principalement son travail, mais elles préservent néanmoins le travail de Basile pour ce qui est de la formulation des prières liturgiques et de la promotion du chant dans l'église.

L'une des liturgies qui lui sont attribuées est La Divine Liturgie de saint Basile le Grand, un peu plus longue que la plus communément utilisée Divine Liturgie de saint Jean Chrysostome. Cette liturgie est célébrée par l'Église certains jours de fête, comme tous les dimanches du Grand Carême et le 1er janvier, quand on célèbre sa mémoire.

Toutes ses œuvres et certaines qui lui sont attribuées sont disponibles dans la Patrologia Græca, qui comprend la traduction latine des textes, d'une qualité variable. Aucune édition critique n'est encore disponible.

Hymnes

Tropaire (Tone 1)

Par toute la terre ton message s'est répandu
et ta parole fut reçue dans tout l'univers ;
par elle tu as enseigné les divines vérités,
expliqué la nature des êtres et redressé la conduite des humains ;
Père saint, Pontife au nom royal,
prie le Christ notre Dieu pour le salut de nos âmes.

Kontakion (Tone 4)

Pour l'Eglise tu t'es montré comme l'inébranlable fondement,
faisant part à tout mortel de l'inscrutable Seigneurie
et la marquant du sceau de tes enseignements, vénérable Basile, révélateur du ciel.

Liens externes

Sources