Miracle
Théologiquement
On retrouve les miracles ou interventions divines tout au long des saintes Écritures.
L'Ancien Testament rapporte même des miracles accomplis par des reliques de saints (p.ex. 2/4 Rois 13,20).
Le miracle est appelé "signe" chez l'apôtre et évangéliste saint Jean le Théologien. Son Évangile en rapporte sept : Jean 2,1-11; Jn 4,46-54; Jn 5,1-15; Jn 6,2-21; Jn 9,1-38; Jn 11,1-45.
"D'un point de vue logique, les miracles ne sont pas impossibles, et un esprit rationnel droit ne les nie pas. Les lois naturelles n'ont pas la prétention d'être les seules, et elles ne sont pas menacées en étant contournées par l'apparition de nouvelles lois, des lois surnaturelles, qui sont aussi propices au développement et à la poursuite de la Création. Les miracles sont la conséquence de l'amour du Créateur pour Ses créatures." (saint Nectaire d'Égine[1].)
Linguistiquement
L'ancien dictionnaire Littré [2] définissait un miracle ainsi : « 1° Acte contraire aux lois ordinaires de la nature et produit par une puissance surnaturelle. "La vertu divine qui avait opéré ce miracle", PASCAL. Prov. XI. "Miracle : c'est un effet qui excède la force naturelle des moyens qu'on y emploie ; et non-miracle est un effet qui n'excède pas la force naturelle des moyens qu'on y emploie", PASCAL. Pens. XXIII, 41, éd. HAVET. "Je ne serais pas chrétien sans les miracles", dit saint Augustin, PASC. ib. XXV, 94. "Incrédules, les plus crédules : ils croient les miracles de Vespasien, pour ne pas croire ceux de Moïse", PASCAL. ib. XXIV, 99. "Les miracles sont plus importants que vous ne pensez ; ils ont servi à la fondation et serviront à la continuation de l'Église jusqu'à l'Antéchrist, jusqu'à la fin", PASCAL. ib. XXIII, 19. "Aux hérétiques les miracles seraient inutiles ; car l'Église, autorisée par les miracles qui ont préoccupé la créance, nous dit qu'ils n'ont pas la vraie foi", PASCAL. ib. XXIII, 13. "Les miracles discernent la doctrine, et la doctrine discerne les miracles", PASCAL. ib. XXIII, 1. "Si j'avais vu un miracle, disent-ils, je me convertirais ; comment assurent-ils qu'ils feraient ce qu'ils ignorent ?" PASCAL. ib. XIII, 9. "Les prophéties, les miracles mêmes et les preuves de notre religion ne sont pas de telle nature qu'on puisse dire qu'ils sont absolument convaincants, PASCAL. ib. XXIV, 18. Dieu fait des miracles en leur faveur [des rois de Juda]", BOSSUET, Hist. II, 4. "Le don des miracles est une grâce infructueuse qu'ont eue quelques saints, mais qui n'a point aidé à les faire saints", BOURDAL. 5e dimanche après Pâques Dominic. t. II, p. 217. "En ces murs même une troupe égarée.... De ses miracles faux [de Mahomet] soutient l'illusion", VOLTAIRE, Fanat. I, 1. "Rien ne caractérise mieux un miracle que l'impossibilité d'en expliquer l'effet par des causes naturelles", BUFF. Hist. nat. Preuv. théor. terr. Œuvres t. I, p. 290. "Le fameux Spinosa, qui avait dit que les miracles étaient impossibles, parce qu'ils étaient contraires aux lois de la nature et qu'ils supposaient de la variation dans les décrets de Dieu", BONNET, Paling. XVII, 6." » etc.
Le dictionnaire moderne Larousse le définit comme étant (entre autres): Miracle (latin : miraculum), "Phénomène interprété comme une intervention divine. Fait, résultat étonnant, extraordinaire, qui suscite l'admiration : « Les miracles de la science. »
Chose merveilleuse en son genre : « Le Parthénon est un miracle d'architecture. »
Hasard merveilleux, chance exceptionnelle : « C'est un miracle qu'il ait échappé à la mort. »
En apposition, indique que quelque chose est inattendu, surprenant dans son efficacité : « Un médicament miracle »[3].
Notes
- ↑ Saint Nectaire d'Égine - voir : Miracles et lois de la nature
- ↑ Littré (2ème édition 1872-1877) : Lire en ligne
- ↑ Larousse 2010, Larousse éditions.