Prosphore : Différence entre versions
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* [http://books.google.fr/books?id=Gp8st5bihlAC&pg=PA122&dq=prosphora&hl=fr&ei=4fLOS-jkI9L0-QaM2-w-&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=10&ved=0CFkQ6AEwCQ#v=onepage&q=prosphora&f=false ''The Eucharist--sacrament of the Kingdom'', Volume 1987 Par Alexander Schmemann,Paul Kachur] | * [http://books.google.fr/books?id=Gp8st5bihlAC&pg=PA122&dq=prosphora&hl=fr&ei=4fLOS-jkI9L0-QaM2-w-&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=10&ved=0CFkQ6AEwCQ#v=onepage&q=prosphora&f=false ''The Eucharist--sacrament of the Kingdom'', Volume 1987 Par Alexander Schmemann,Paul Kachur] | ||
− | * La vie quotidienne en Russie au temps du dernier tsar, [[Henri Troyat]] - 1959 - 319 pages. | + | * ''La vie quotidienne en Russie au temps du dernier tsar'', [[Henri Troyat]] - 1959 - 319 pages. |
− | * Parry, Ken ; Melling, d. (éd.) (1999). Le dictionnaire de Blackwell du christianisme oriental. Malden (MA): Blackwell Publishing, pp. 88, 368. ISBN 0-631-23203-6. | + | * Parry, Ken ; Melling, d. (éd.) (1999). ''Le dictionnaire de Blackwell du christianisme oriental.'' Malden (MA): Blackwell Publishing, pp. 88, 368. ISBN 0-631-23203-6. |
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Version du 25 avril 2013 à 17:49
Le terme Prosphore vient du grec πρόσφορον, "pain béni", dérivé du verbe προσφέρω, "offrir"). Il s'agit spécifiquement du pain utilisé pour la consécration eucharistique dans la Divine Liturgie.
Sommaire
Description
Les prosphores sont des pains particuliers utilisés pour la Communion eucharistique dans l'Église orthodoxe. Elles sont composées exclusivement de farine blanche, levure, sel et eau.
Il en existe de deux tailles : une grande (diamètre environ 13 cm) utilisée dans la tradition grecque, une petite (diamètre environ 4 cm) dans la tradition slave. Selon les traditions, le prêtre utilise une grande prosphore[1] (en Grèce) ou deux (au Mont Athos), ou au contraire cinq[2] petites (en Russie, Bulgarie, et Serbie).
Dans tous les cas, elles sont constituées de parties superposées et cuites ensemble comme un seul pain. Ces deux parties représentent les "deux natures" (humaine et divine) du Christ.
La partie supérieure porte une empreinte faite avec un sceau avant cuisson.
Le sceau à prosphore
Les empreintes sur les prosphores sont réalisées avec des sceaux en bois dont l'inscription est gravée à l'envers.
Sur les petites prosphores, l'empreinte est en forme de croix avec l'inscription grecque IC XC / NI KA (Jésus Christ Victorieux)[3].
Sur les grandes, le sceau plus complexe contient cette inscription au centre de quatre autres qui servent au cours de la préparation eucharistique.
Divine Liturgie
La première partie de la Divine Liturgie (Eucharistie) est connue sous le nom de Préparation, "Proscomédie" (du grec προσκομιδή, "offertoire"), ou "Prothèse".
Le prêtre découpe un cube comprenant l'inscription "IC XC NIKA" au centre de la prosphore appelé l'Agneau (en grec Modèle:Grec moderne, Amnos) et le pose sur la patène. C'est cette partie qui - consacrée - est reçue comme Corps du Christ par le clergé et les croyants lors de la Communion. Puis il prélève autour de la partie prélevée sur la grande prosphore (tradition grecque) ou sur les autres petites prosphores (tradition slave) des parcelles plus petites en l’honneur de la Vierge, des Martyres et des Saints, ainsi que pour les vivants et les morts que les paroissiens souhaitent porter dans la prière. Les fidèles laïcs peuvent également apporter des petites prosphores avec la liste des personnes qu'ils veulent commémorer lors de la liturgie. Le prêtre retire de chacune de ces prosphores une petite parcelle triangulaire tandis qu'il prie pour chacune des personnes indiquées sur la liste.
L’Agneau et les autres parcelles sont ensuite placées dans le Calice avec le vin mêlé d'eau.
Le reste de la prosphore est distribué après la fin de la Liturgie comme pain bénit : c'est l' antidoron, en grec αντίδωρον.
Panaghia
Dans le rite slave, la prosphore de laquelle est prélevée la parcelle pour la Théotokos est appelée Panaghia (ἄρτος τῆς Παναγίας). L'empreinte sur cette prosphore représente parfois une icône de la Théotokos.
Avant de la découper, le prêtre fait le signe de la Croix dessus trois fois avec la parole liturgique disant : "En l'honneur et en la commémoration de Notre-Dame Toute-Sainte, Mère de Dieu et toujours Vierge Marie ; accepte notre intercession, ô Seigneur, et ce sacrifice sur ton autel céleste. » Puis il récupère une grande parcelle triangulaire et la place sur l'Agneau, disant : "À ta droite se tient la Reine revêtue de vêtements multicolores et d'une robe d'or".
Après la Liturgie, le moine chargé du réfectoire coupe un morceau triangulaire de la prosphore. La Panaghia est ensuite coupée en deux et laissée sur une plaque sur une table du réfectoire. Après le repas, le moine en charge dit : "Bénissez, pères, et pardonnez-moi", et l'assemblée des frères répond : "que Dieu te pardonne et aie pitié de toi". Puis prenant la "panaghia" du bout des doigts et l'élevant, il dit : "Grand est le nom..." et la communauté répond : "... de la Sainte Trinité". Puis il continue : "Toute sainte Mère de Dieu, aide-nous", à quoi l'assemblée répond : "Par ses prières, ô Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous". Puis, durant le chant de deux hymnes, le moine chargé du réfectoire accompagné d'un clerc présente la panaghia aux présents, qui en prennent chacun un bout et la mangent.
Artoklasia
Il existe également des tranches cuites distribuées aux fidèles en dehors de la liturgie divine. Celles-ci sont souvent appelés artos ("pain") et sont généralement décorées avec une croix simple ou une icône du saint patron de l'église ou du monastère local. Il y a généralement cinq tranches qui sont bénies au cours d'un service appelé en grec αρτοκλασία, Artoklasia ("fraction du pain").
Ces tranches bénies sont distribuées aux fidèles avec du blé, du vin et de l'huile au cours des Grandes Vigiles de la nuit.
Notes et références
Liens externes
Bibliographie
- The Eucharist--sacrament of the Kingdom, Volume 1987 Par Alexander Schmemann,Paul Kachur
- La vie quotidienne en Russie au temps du dernier tsar, Henri Troyat - 1959 - 319 pages.
- Parry, Ken ; Melling, d. (éd.) (1999). Le dictionnaire de Blackwell du christianisme oriental. Malden (MA): Blackwell Publishing, pp. 88, 368. ISBN 0-631-23203-6.