Vêtements

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Si les vêtements ont comme fonction pratique de permettre l'identification de la fonction et du service dont s'occupe celui qui les porte, ils ont aussi une fonction spirituelle pédagogique : d'une part, par leur symbolisme ; d'autre part, en contribuant à porter les fidèles au sein d'une atmosphère propice à une compréhension intérieure de la foi. De cette manière, le port des vêtements rend le clergé semblable à des icônes vivantes de Notre Seigneur et de ses anges servant à l'autel de Dieu.

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Vêtements liturgiques

Le diacre

  • Le Sticharion, (en grec: στιχάριον, robe sacerdotale) est une longue tunique descendant jusqu'au pied, qui est l'équivalent de l'aube latine. C'est une survivance de l'ancienne tunique romaine. Il est porté par les trois degrés des Ordres majeurs (diacre, prêtre, évêque). Il rappelle à celui qui le porte que la grâce de l'Esprit Saint le couvre comme un vêtement de salut et de joie. Pour les diacres, le sticharion dispose de larges manches et est constitué d'un tissu plus lourd que celui du prêtre et de l'évêque, qui portent leurs sticharia (pluriel de sticharion) sous d'autres habits. Orné de galons à sa partie inférieure et autour du col, il porte une croix dans le dos.
  • L'Orarion (en grec: ὠράριον) est une bande de tissu, étroite et longue, que le diacre porte enroulée autour de son corps et drapée sur l'épaule gauche. Dans l'usage grec, elle passe sous l'aisselle droite. Il représente la grâce de l'Esprit Saint dont est oint comme de l'huile le diacre lors de son ordination. C'est le vêtement principal du diacre, et sans lui, il ne peut pas servir. Lorsque le diacre amène le peuple à la prière ou les invite à être attentifs, il en tient l'une des extrémités dans sa main droite et la soulève. L'épitrachilion (en grec: ἐπιτραχήλιον) du prêtre et l'omophorion (en grec: ὠμοφόριον, qui se porte sur les épaules) de l'évêque sont des types spéciaux de l'orarion.
Un exemple d'épimanikia.
  • Les Epimanikia (en grec: ἐπιμανίκια) sont des sortes de surmanches qui sont portées autour des poignets, attachées par une longue cordelette. Elles sont également portées par l'évêque et le prêtre. Elles servent d'une part à un but pratique : maintenir les manches trop larges du sticharion pour éviter qu'elles ne se salissent ou touchent les saints dons pendant le service ; d'autre part elles symbolisent le fait que « les mains du célébrant sont liées en signe d'obéissance à Dieu ». Elles rappellent ainsi au porteur qu'il ne sert pas par sa propre force, mais avec l'aide de Dieu. Elles représentent le pouvoir de Dieu communiqué au prêtre lorsqu'il s'apprête à célébrer les Offices Divins. Cela signifie que lorsqu'un prêtre donne une bénédiction, il ne le fait pas selon ses forces propres, mais en tant que prêtre mandaté par Dieu.

Avant que le diacre puisse enfiler l'un de ses habits, il doit d'abord recevoir la bénédiction de l'évêque ou du prêtre avec qui il sert. Le diacre s'approche du prêtre en tenant dans la main droite le sticharion (ou aube) et l'orarion (ou étole diaconale) pliés ; il incline la tête et dit : « Bénis, père, le sticharion et l'étole ». Le Père répond : « Béni soit notre Dieu en tout temps, maintenant et toujours et aux siècles des siècles ». Il baise la croix figurée sur le sticharion et dit en le revêtant : « Mon âme se réjouira dans le Seigneur, car il m'a revêtu des vêtements du salut ; il m'a couvert d'une tunique d'allégresse, comme un fiancé ; il m'a ceint d'une couronne, comme un fiancé, il m'a paré de beauté ». Il baise l'étole et la passe sur l'épaule gauche. Il met la manchette sur le bras droit en disant : « De ta droite, Seigneur, magnifique en puissance, ta Droite, Seigneur, écrase l'ennemi ; dans la plénitude de ta gloire tu as renversé les adversaires » (Ex 15, 6-7). Il met la seconde manchette en disant : « Tes mains m'ont créé, elles m'ont formé : donne-moi l'intelligence pour que j'apprenne tes commandements. » (Psaume 118,73).

Le prêtre

Le prêtre porte comme le diacre un sticharion, une robe à longues manches décrite ci-dessus, ainsi qu'une étole (longue bande étroite de tissu) qui ne s'appelle plus orarion mais épitrachilion.

  • Sticharion : Le sticharion est une longue tunique descendant jusqu'au pied. Il rappelle à celui qui le porte que la grâce de l'Esprit Saint le couvre comme un vêtement de salut et de joie. Le sticharion du prêtre est généralement blanc, et dans une étoffe plus légère que celui du diacre.
  • Les Épimanikia : sortes de surmanches qui sont portées autour des poignets, attachées par une longue cordelette. Ceux-ci sont également portées par l'évêque. Elles symbolisent le fait que « les mains du célébrant sont liées en signe d'obéissance à Dieu ». Elles rappellent ainsi au porteur qu'il ne sert pas par sa propre force, mais avec l'aide de Dieu : sa force lui vient du Christ seul.
Un épitrachilion.
  • L'Épitrachilion : étole sacerdotale, portée autour du cou. L'épitrachilion symbolise l'effusion du Saint Esprit. Sans lui, aucune célébration n'est possible. Une ceinture permet de maintenir le sticharion et évoque sa force spirituelle.
Un exemple de zone.
  • La Zone : ceinture de tissu portée par-dessus l'épitrachilion. Elle est nécessaire pour serrer la tunique, et symbolise la force et l'endurance dans le service de Dieu.
Épigonation de l'évêque Marc (Maymon) de Tolède, représentant son saint patron, l'Apôtre Marc.
  • Phélonion (ou Félonion, en grec: φελώνιον) : C'est le vêtement de dessus, donc le plus visible. C'est une chasuble à la forme conique, sans manches, portée par-dessus tous les autres vêtements, c'est-à-dire par-dessus le sticharion et l'épitrachilion. Elle symbolise la tunique que portait le Christ.
  • Nabedrennik : issu des traditions slaves ; un carré de tissu raide porté sur le côté gauche via une longue boucle de tissu placé sur l'épaule droite (si l'épigonation / palitsa a également été attribué, le nabedrennik est porté sur le côté gauche), ce qui est une marque honorifique, de sorte qu'il n'est pas porté par tous les prêtres.
  • Épigonation (grec: ἐπιγονάτιον) / Palitsa : (marque honorifique) losange recouvert d'une étoffe de la couleur de l'ornement, suspendu à la ceinture par une cordelette du côté droit, à hauteur du genou. A l'origine, il servait de poche extérieure. Portant une croix dans l'axe des diagonales, il symbolise le glaive spirituel à deux tranchants (Éphésiens, 6,16), la victoire sur la mort par la Résurrection du Christ. Comme nabedrennik, sauf qu'il est en forme de losange et qu'il est toujours porté sur le côté droit ; il s'agit d'une marque honorifique ecclésiastique ; dans la pratique byzantine, il désigne un prêtre ayant reçu le charisme de la confession.
  • Mitre : différente des mitres romaines, elle ressemble beaucoup à une couronne, et est décorée avec des icônes ; c'est une distinction honorifique pour les prêtres dans la tradition slave ; la mitre du prêtre ne possède pas de croix sur son sommet ; la pratique slave autorise l'attribution honorifique d'une mitre aux membres du clergé non-monastique.

L'évêque

  • Croix pectorale :
  • Panagia / Engolpion (en grec: ἐγκόλπιον) médaillon représentant généralement la Théotokos (la Vierge Marie) tenant le Christ enfant. Certains évêques (et tous les primats des églises autocéphales) ont la dignité d'un deuxième engolpion, qui généralement représente le Christ.
  • Sticharion : grande tunique semblable à celle du prêtre
  • Épimanikia : surmanches semblables à celles du prêtre
  • Épitrachilion : étole semblable à celle du prêtre
  • Zone : ceinture identique à celle du prêtre
  • Sakkos : à la place du phélonion, l'évêque porte le sakkos (en grec: σάκκος), une tunique courte, fendue sur les côtés, avec de larges manches s'arrêtant aux coudes.
  • Épigonation / palitsa : tous les évêques le portent.
  • Mitre : tous les évêques la portent ; la mitre épiscopale est surmontée d'une croix, contrairement à la mitre du prêtre.
  • Omophorion : de tous les vêtements épiscopaux, celui-ci est considéré comme le plus important ; l'omophorion est une large bande de tissu portée sur les épaules. Elle passe sur l'épaule gauche et retombe par derrière, pour symboliser la brebis égarée que le Sauveur rapporte au bercail sur ses épaules.
  • Mandyas (en grec: μανδύας) : ample cape sans manches, dont les quatre coins sont attachés deux par deux, au cou et au niveau des jambes, portée par l'évêque lorsqu'il entre solennellement dans l'église avant la Divine Liturgie.

Les éléments suivants ne sont pas des vêtements, mais sont utilisés par l'évêque au cours des offices :

  • Orlets :
  • Crosse / Pateritsa (en grec: πατερίτσα) / Zhezlo : la crosse peut être de deux styles : 1) en forme de T (Tau grec), avec les bras pliés et surmontée d'une croix, ou 2) figurant deux serpents entrelacés, affrontés autour d'un globe, et regardant la petite croix qui surmonte la crosse. Ces serpents sont un symbole de prudence.

Vêtements monastiques